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Mots-clés : petites molécules, fer, cancer, métabolisme, épigénétique

Les cellules cancéreuses mésenchymateuses représentent une faible fraction des tumeurs solides à un temps donné. Cet état cellulaire est typiquement résistant aux agents antitumoraux conventionnels. Le produit naturel salinomycine possède une activité contre ce type de cellules dans des tissus d’origines différentes.

Il avait préalablement été proposé que la salinomycine puisse éradiquer les cellules cancéreuses persistantes en favorisant le transport transmembranaire de métaux alcalins tels que le sodium et le potassium. Afin de caractériser les mécanismes mis en jeu, une combinaison de synthèse organique, de microscopie haute résolution et de biologie moléculaire et cellulaire est utilisée et montre que les dérivés synthétiques de la salinomycine s’accumulent dans le compartiment lysosomal et y séquestrent le fer. La rétention de ce métal conduit à la production d’espèces réactives de l’oxygène induisant une altération de la membrane lysosomale et la mort cellulaire. Ces résultats ont par ailleurs permis de mettre en évidence la prévalence de l’homéostasie du fer dans les cellules cancéreuses mésenchymateuses ouvrant ainsi de nouvelles voies de ciblage thérapeutique. Ces travaux ont également permis de mettre en évidence le rôle central du fer dans la régulation de la plasticité cellulaire dans le contexte du cancer.

Vidéo de la conférence (durée 29:42)
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Auteur(s) : D'après la conférence de Raphaël Rodriguez, directeur de recherche au CNRS, Institut Curie
Source : Colloque Chimie et nouvelles thérapies, 13 novembre 2019, Fondation de la Maison de la chimie
Niveau de lecture : pour tous
Nature de la ressource : article + conférence