L’auteur nous conte la naissance de la Société Chimique de Paris en 1857 créée par trois chimistes, qu’aujourd’hui nous dirions stagiaires, dont deux étaient étrangers, à l’écart des autorités académiques. Très vite, le succès de cette initiative attire des chimistes confirmés en visite dans un laboratoire parisien, tel le Russe Boutlerov. Fin 1858, les « petits maîtres » de la chimie française s’emparent du bureau de la jeune société en s’abritant derrière la présidence de l’indiscutable Jean-Baptiste Dumas au cours d’une séance qui sera assimilée à un « 18 brumaire » chimique. Cette naissance est brièvement rapportée, bien située dans le contexte politique du second Empire, et le récit emprunte un style alerte et plein d’humour.