Les matériaux sont caractérisés par une grande diversité de classes existantes : naturels ou de synthèse (roches, métaux, alliages, ciments, polymères, plastiques, composites, verres, céramiques…). La chimie des nanomatériaux, des matériaux hybrides ou des matériaux intelligents ouvrent des champs immenses pour la recherche et l’innovation.
Dans ce contexte, les besoins en ingénieurs matériaux sont très importants et très diversifiés, de la conception à l’application en passant par le développement et la production.
L’ingénieur matériaux est généralement spécialisé par exemple en polymères, en céramiques, en matériaux composites…
Les besoins en chercheurs sont particulièrement importants :
L’ingénieur matériaux est et sera largement investi pour contribuer à apporter des réponses aux grands enjeux de ce siècle, à titre d’exemples : santé (création de matériaux biocompatibles pour prothèses et implants ou vectorisation des médicaments), énergies nouvelles (stockage et/ou amélioration des performances concernant, le moteur à hydrogène, les batteries, les éoliennes…), le réchauffement climatique (captage, stockage et conversion du CO2), la raréfaction de ressources naturelles (substitution des éléments rares et coûteux par des substances plus accessibles en conservant ou améliorant les performances des systèmes), l’économie circulaire (développement de nouveaux matériaux performants, compatibles avec l’impression 3D dans une démarche zéro déchet)…
L'ingénieur matériaux exerce ses activités dans de nombreux secteurs : chimie, électronique, métallurgie, bureaux d’études, énergies et énergies nouvelles, automobile, aéronautique, aérospatial, santé, ciments, caoutchouc, nucléaire, revêtement de surfaces dont peintures, environnement… dans des entreprises industrielles du secteur privé ou dans des établissements publics pour certains domaines de recherche.
Le métier d'ingénieur matériaux est accessible après un BAC+5 (École d'ingénieur en chimie avec option spécialisée sciences des matériaux ou Master Pro spécialisé matériaux après une licence de chimie) en formation initiale ou dans le cadre d’un contrat d’alternance en entreprise. Un doctorat (BAC +8) est parfois demandé dans les métiers de la recherche.
L'ingénieur en formulation est présent de la recherche à la production. La mise au point de nouvelles compositions s'appuie sur des compétences en chimie, en physico-chimie et en analyse. En laboratoire, au même titre que pour l'ingénieur en recherche, c'est un concepteur.
La puissance croissante des moyens d'analyse permet au formulateur d'aller de plus en plus loin dans la compréhension des différentes propriétés des mélanges.
La formulation, domaine en évolution permanente, fait de plus en plus appel aux sciences physiques et peut représenter un enjeu commercial décisif pour certains produits et certaines applications. Les contraintes à résoudre sont très diversifiées. Par exemple : efficacité / durabilité pour un pneumatique, efficacité / sécurité d'emploi pour un détergent, activité / variabilité / toxicité pour un nouveau médicament. Pour ce qui concerne l'industrie pharmaceutique, la formulation est nommée galénique et présente des spécificités liées au mode d'administration souhaité: comprimé, gélule, injectable, sirop…
On dit parfois que la formulation est la science des mélanges.
L'ingénieur en formulation anime en général en Recherche et Développement une équipe de techniciens et interagit en particulier avec les équipes en charge de l'application et de l'efficacité du produit.
En production, il anime une équipe d'agents de maîtrise de fabrication et/ou de techniciens. Au sein de son équipe, il a la responsabilité de faire appliquer les règles en matière d'hygiène, de sécurité et d'environnement.
L'ingénieur en formulation/formulateur exerce ses activités dans de nombreux secteurs : chimie, pharmacie, agrochimie, cosmétique, agroalimentaire, colles, peintures, encres et vernis, pétrole, plasturgie, caoutchouc, énergie, automobile, aéronautique, matériaux, papiers spéciaux, nucléaire et énergies nouvelles, environnement… dans la recherche privée en industrie ou dans la recherche publique.
Le métier d 'ingénieur en formulation/formulateur est accessible après un BAC+5 (École d'ingénieur option chimie ou formulation, ou Master Pro) en formation initiale ou dans le cadre d’un contrat d’alternance en entreprise. Un doctorat (BAC +8) est parfois demandé en recherche.
Au cours des études de pharmacie, les étudiants ont une formation en galénique et certains peuvent se spécialiser dans ce domaine. Ainsi dans l'industrie pharmaceutique, les pharmaciens sont aussi appréciés pour exercer ce métier.
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Il est possible d’accéder au marché du travail à Bac + 5 en ayant soit un diplôme d’ingénieur soit un master professionnel. Les cursus sont variés pour y accéder.
Après le baccalauréat le choix s’opère entre :
Pour vous aider à trouver votre chemin parmi toutes ces filières, visionnez la vidéo de la conférence :
Les différentes filières de formation vers les métiers de chimistes pour une sortie sur le marché du travail à Bac +2/3 ou Bac +5/8
par Françoise Brénon - Village de la chimie à Paris
À Bac+2, les étudiants en L2 peuvent continuer soit dans un cursus universitaire L3 puis master, soit dans une école d’ingénieur. Dans le cas d’une formation initiale en STS ou IUT des passerelles particulières sont prévues pour intégrer une école d’ingénieur ou pour poursuivre un cursus universitaire. La réforme prévue en 2021 pour la voie BUT engendrera de nouvelles passerelles d’ici 2023.
Les 20 écoles de la Fédération Gay Lussac préparent à un diplôme d'ingénieur dans le domaine de la chimie et du génie chimique.
Certaines écoles d’ingénieurs plus généralistes proposent des options, filières propres ou masters spécialisés touchant à un domaine de la chimie.
Des écoles d'application proposent aux ingénieurs déjà diplômés une spécialisation dans différents domaines touchant à la chimie. Il est aussi possible d’acquérir une double compétence pour les ingénieurs diplômés, en commerce ou marketing ou administration, en poursuivant une année supplémentaire dans une école de commerce ou un IAE (institut d’administration des entreprises).
Les universités proposent des masters pro, à finalité directement professionnelle permettant une entrée sur le marché du travail à Bac+5 et des masters à finalité recherche pour continuer vers un doctorat. Certains masters pro peuvent être préparés en alternance.
Ceux et celles désirant poursuivre une formation à la recherche prépareront une thèse de doctorat les conduisant à une sortie à Bac+8. Il est possible de préparer une thèse dans les écoles d’ingénieurs et dans les universités.
Les nombreux domaines abordés par les étudiants permettent aux enseignants d’Institut Universitaire et Technologique de choisir et de changer selon les années la ou les spécialités de chimie enseignées contribuant à une ouverture et un enrichissement dans leurs connaissances.
Les enseignants assurent l’évaluation qui reste propre à chaque IUT. En général il y a un contrôle continu soutenu pour les travaux pratiques ainsi que de nombreux devoirs surveillés pour les matières théoriques.
Des taches autres que l’enseignement peuvent compléter leur travail telles que par exemple l’organisation des emplois du temps, la coordination d’une équipe au sein d’une discipline, la responsabilité d’une année de la formation (responsable des études 1ère, 2ème année, responsable d’une licence), la responsabilité du département ou encore de l’IUT.
Différents profils peuvent conduire à enseigner en IUT :
Les PRAG ne font en général pas de recherche, mais une réduction de service peut-être envisagée pour permettre à ceux qui le désirent de préparer une thèse.
Les PRAG ont réussi le concours d’agrégation après un Master 2. Les Écoles normales supérieures de Paris, Cachan et Lyon ainsi que quelques universités préparent à l’agrégation. Pour les enseignants-chercheurs, voir la fiche métier Enseignant-chercheur.
Le responsable de conditionnement prend en compte les besoins spécifiques à chaque produit en fonction de l’usage qui en sera fait, des volumes de conditionnement souhaités, des manipulations et des transports auxquels ces produits seront soumis, de l’état physique du produit et de son éventuelle dangerosité.
Les conditionnements sont effectués la plupart du temps sur des chaînes automatisées.
L’étiquetage des flacons, bidons, cartons, containers… fait partie intégrante du métier de conditionnement.
Le responsable du conditionnement a en charge la gestion des unités de conditionnement, tant au plan humain qu’au plan technique. Il a également la responsabilité d’assurer la gestion des stocks produits entrants et sortants. Il gère les plannings et optimise l’utilisation des équipements en fonction des besoins de mise à disposition des produits.
Il veille au respect de la réglementation et à l’application de règles d’hygiène, de sécurité et de respect de l’environnement.
Il doit être organisé, bon manager, réactif et avoir le sens des délais. Il possède des compétences scientifiques, une bonne connaissance des produits manipulés et des compétences en logistique et en automatismes.
Le responsable du conditionnement travaille en étroite collaboration avec les équipes de marketing et ventes, de production, de maintenance.
On trouve des responsables du conditionnement dans tous les secteurs d’activité tels que chimie, pharmacie, agrochimie, cosmétique, agroalimentaire, pétrole, plasturgie, caoutchouc, parachimie…
Le niveau de formation d’un responsable du conditionnement est à BAC+5 dans un domaine scientifique ou à composante conditionnement (ingénieur ou Master Pro). Ces formations se font en formation initiale ou dans certains cas dans le cadre d’un contrat d’alternance en entreprise.
Le responsable de laboratoire d’analyses ou contrôle qualité dirige un laboratoire d’analyse spécialisé dans une ou plusieurs techniques, parmi les méthodes spectroscopiques, chromatographiques, électrochimiques, de microscopie électronique…
Sa mission principale est de caractériser un produit au plan de la structure, mesurer sa pureté, contrôler sa stabilité ou suivre l’évolution d’une réaction chimique. Les techniques s’appliquent aux matières premières, aux produits intermédiaires et aux produits finis.
Il a la responsabilité de l’adaptation des techniques à mettre en oeuvre ou à mettre au point pour répondre de façon appropriée aux besoins de ses clients. Il assure une veille technologique dans son/ses domaine(s) d’expertise et fait évoluer dès que nécessaire les équipements dont il dispose.
Il forme les clients dans les cas où les techniques sont délocalisées au sein des laboratoires ou des ateliers.
Il doit posséder des connaissances approfondies en chimie et dans les différentes techniques d’analyse. Il doit faire preuve d’une grande rigueur, de capacités d’analyse et avoir le sens des délais.
Il travaille en collaboration étroite avec les équipes de chimie, les équipes d’assurance qualité et il peut être amené à contribuer à l’élaboration des dossiers d’enregistrement des produits.
Il anime une équipe de techniciens dont il évalue les résultats et contribue à leur formation et leur évolution.
Il agit dans le cadre de la réglementation, respecte et fait respecter les règles relatives à l’hygiène, la sécurité et la protection de l’environnement.
Ce métier est présent dans toutes les branches de l’industrie.
Pour ce qui concerne la chimie, on le retrouve dans la recherche privée en industrie, en R&D, en procédés, en production et en analyse, ou dans la recherche publique.
Ce métier est également présent dans de nombreux autres secteurs d’activités : parachimie (cosmétiques, peintures, adhésifs, matériaux, agrochimie, verres, plasturgie, élastomères…) ainsi que dans les secteurs de la pharmacie, l'énergie, l'automobile, l'aéronautique, le nucléaire, l'environnement…
Le niveau de formation d'un responsable de laboratoire d’analyses ou contrôle qualité est BAC+5 (ingénieur chimiste, Master chimie/analyse) en formation initiale ou dans le cadre d’un contrat d’alternance en entreprise.
Plusieurs années d'expérience sont nécessaires avant d'occuper un tel poste.
Le responsable de la logistique est en charge de coordonner et de gérer les mouvements et les transports de produits et de matériels au sein de l’entreprise ou vers les clients (matières premières, équipements, matières produites). Il définit les moyens de transport et de manutention dans des conditions de sécurité optimum. Il a pour objectifs la gestion des priorités, l’optimisation du temps de circulation des produits et matériels, la réduction des coûts, la gestion des stocks au plus juste et la garantie de maintien de la qualité.
Il doit s’adapter en permanence en fonction des évolutions de l’activité de l’entreprise.
C’est un chef d’orchestre qui doit avoir des capacités d’anticipation, des compétences en gestion de projets, en organisation et en planification. Il doit faire preuve d’une grande rigueur, de réactivité et veiller à faire respecter les règles de sécurité.
Il anime une équipe qu’il a la responsabilité d’évaluer, de former et de développer.
Le responsable logistique exerce son activité principalement dans les entreprises industrielles et commerciales en chimie, en parachimie (cosmétiques, peintures, adhésifs, matériaux, agrochimie, verres, plasturgie, élastomères…) et d’autres secteurs (pharmacie, énergie, automobile, aéronautique, nucléaire, environnement…).
Le métier de responsable logistique est accessible après un BAC+5 (école d’ingénieurs, école de commerce, Master, avec éventuellement une formation complémentaire en logistique). Ces formations se font en formation initiale ou dans certains cas dans le cadre d’un contrat d’alternance en entreprise.
L’impact financier d’arrêts de production peut être important. Ainsi le rôle du responsable de maintenance industrielle est d’anticiper sur les risques de dysfonctionnements et faire les préconisations pertinentes sur l’entretien, l’évolution ou le remplacement de certains matériels.
Il travaille en collaboration avec les équipes de production et fait appel, lorsque nécessaire, à des intervenants externes spécialisés.
Il doit connaître l’ensemble des équipements de l’entreprise et les technologies mises en œuvre. Il doit avoir une très bonne connaissance des risques liés à l’activité et mettre en œuvre des mesures spécifiques propres à garantir la sécurité des personnes.
Il a la responsabilité d’une équipe dont il doit assurer l’animation, l’évaluation des résultats et le développement. Il doit respecter et faire respecter de façon rigoureuse les règles d’hygiène, de sécurité et d’environnement.
Ses compétences techniques sont pluridisciplinaires dans les domaines de l’informatique, l’électronique, la mécanique, l’automatisme, les matériaux.
Ce métier est présent dans toutes les branches de l’industrie et pour ce qui concerne la chimie, on le retrouve en R&D, procédés, production et analyse. Il est aussi présent dans la parachimie (cosmétiques, peintures, adhésifs, matériaux, agrochimie, verres, plasturgie, élastomères…) et dans d’autres secteurs (pharmacie, énergie, automobile, aéronautique, nucléaire, environnement…).
Le métier de responsable de maintenance industrielle est accessible après un BAC+5 (ingénieur ou Master Pro Maintenance industrielle) en formation initiale ou dans le cadre d’un contrat d’alternance en entreprise ou un Bac+2/3 (BTS ou DUT Maintenance industrielle) suivi d’une formation en interne pour une évolution vers un poste de responsable de la maintenance.
Le chef de projet R&D ou responsable d’équipe de recherche contribue à la définition du projet en cohérence avec la stratégie de l’entreprise, il définit la stratégie de recherche et optimise les ressources à utiliser en prenant en compte les contraintes de délais. Il doit gérer la complexité, il évolue dans un monde d’incertitudes qui l’obligent en permanence à faire des choix dans la conduite des essais comme par exemple :
Il prend en compte au mieux les compétences et expertises des membres de son équipe qu’il a la responsabilité d’animer et valoriser. Il doit évaluer les résultats collectifs et individuels, et contribuer à la formation et au développement de ses collaborateurs.
Le chef de projet R&D ou responsable d’équipe de recherche est un scientifique de haut niveau avec des connaissances larges dans sa discipline. Il doit être en mesure de dialoguer avec les responsables des autres disciplines de l’entreprise et en comprendre les enjeux. Il se doit de connaître l’état de la concurrence et effectuer une veille scientifique rigoureuse.
Il doit avoir des qualités de manager reconnues, le sens de l’innovation, être rigoureux et être capable de gérer la complexité en s’appuyant sur de grandes capacités d’analyse.
On trouve des responsables d’équipe de recherche et des chefs de projet R&D dans tous les secteurs d’activité de la chimie, de la parachimie (cosmétiques, peintures, adhésifs, matériaux, agrochimie, verres, plasturgie, élastomères…) et d’autres secteurs (pharmacie, énergie, automobile, aéronautique, nucléaire, environnement…) dans la recherche privée en industrie ou dans la recherche publique.
Le niveau de formation d’un responsable d’équipe de recherche ou d’un chef de projet R&D va de BAC+5 (école d’ingénieurs ou université) à BAC+8 en fonction du domaine concerné. Avant d’atteindre ce niveau de responsabilité il a eu plusieurs années d’expérience comme ingénieur en R&D.
Exemples de formation :
L’ingénieur ou spécialiste de production intervient tout au long du processus de fabrication : établissement des plannings, fourniture des matières premières, mise en œuvre des opérations, contrôles en cours et contrôle qualité finale, mise en place d’actions d’amélioration en continu, gestion des budgets, interface avec les autres équipes… Il a la responsabilité d’un ou plusieurs ateliers.
Il manage une équipe d’agents de maîtrise et de techniciens qu’il a la responsabilité d’évaluer et qu’il contribue à former et à faire évoluer.
Il s’assure du respect de la réglementation et de l’application des règles d’hygiène, de sécurité et d’environnement. Il est en relation avec les équipes de procédés, les autres secteurs de production et les équipes de maintenance.
Compétences scientifiques, techniques et managériales sont indispensables à la bonne maîtrise de sa fonction. Il a une bonne connaissance de la production industrielle et a un sens aigu des délais.
On trouve des ingénieurs de production dans de très nombreux secteurs d’activité : chimie, pharmacie, agrochimie, cosmétique, agroalimentaire, pétrole, plasturgie, caoutchouc, énergie, automobile, aéronautique, matériaux, nucléaire, environnement…
Son niveau de formation est à BAC+5 (ingénieur ou Master Pro en chimie ou en génie chimique). Ces formations se font en formation initiale ou dans certains cas dans le cadre d’un contrat d’alternance en entreprise.