La chimie thérapeutique a pour mission la découverte de nouveaux médicaments. Mais de la molécule au médicament la route est longue - de 10 à 15 ans -,  périlleuse - 95 à 99% d’échecs -  et coûteuse - de l’ordre du milliard d’euros -. Le dialogue doit être constant entre les chimistes, les biologistes, les physiciens, les cliniciens et les industriels de la santé.La chimie est une discipline précieuse pour comprendre les mécanismes biologiques. Le couplage de la compréhension des mécanismes cellulaires avec une véritable ingénierie moléculaire a permis des progrès spectaculaires pour améliorer le traitement des maladies sévères. L’innovation est difficile dans ce domaine et fait appel à de nouvelles voies telles que la génomique, l’extension du recours aux biomolécules naturelles, notamment celles présentes dans les systèmes vivants, et l’approfondissement de nouvelles méthodes de recherche (méthodes de calcul prédictives, chimie combinatoire…).

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Mots-clés : cancer, chimiothérapie, agents de liaison clivables ou non clivables

Depuis les années 2000, l’utilisation de molécules cytotoxiques cent à mille fois plus puissantes que les molécules de chimiothérapie classique conjuguées à des anticorps utilisés comme agent de ciblage des cellules cancéreuses a conduit à une nouvelle classe thérapeutique : les immunoconjugués.

Les immunoconjugués sont des prodrogues obtenues par liaison covalente entre une molécule cytotoxique et un anticorps via un agent de liaison chimique. Deux exemples d’immunoconjugués commerciaux sont proposés : un pour le traitement du lymphome de Hodgkin et l’autre pour le cancer du sein. La conception chimique des prodrogues est un problème chimique essentiel.

Les immunoconjugués en oncologie (lien externe)

Auteur(s) : Laurence Gauzy-Lazo
Source : L'Actualité chimique n° 413 (décembre 2016) pp. 63-64
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La nouvelle technologie d’édition du génome appelée CRISPR-Cas9 révolutionne par ses applications le monde de la manipulation génétique. Ces deux étudiants en journalisme, finalistes du grand prix des jeunes journalistes de la chimie 2017, montrent magistralement que la vraie nouveauté de cette technologie réside dans sa simplicité, son efficacité et son faible coût.

Les reportages écrits et vidéos se distinguent par la qualité pédagogique de la vulgarisation scientifique, très bien documentée et d’un niveau accessible à tous malgré la complexité du sujet. Les reportages font le point sur les derniers résultats scientifiques des experts compétents et n’évitent pas les problèmes d’éthiques.

Le reportage vidéo est une excellente animation expliquant le principe de la technologie CRISPR-Cas9, complétée par une mise en œuvre expérimentale pleine d’humour, dans une « cuisine » mais néanmoins réussie et réalisée de façon propre et rigoureuse. Le résultat est pédagogiquement très bon et de plus amusant.

 

Auteur(s) : Selim Chtayti et Arthur Carpentier (Centre de formation des journalistes de Paris, finalistes du Grand Prix des Jeunes Journalistes de la Chimie 2017)
Source : Grand Prix Jeunes Journalistes de la Chimie 2017
Mots-clés : CRISPR-CAS9, manipulations génétiques, ciseaux moléculaires
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Cette équipe de l’École de journalisme de Sciences Po, lauréate du grand Prix des jeunes journalistes de la chimie 2017, présente de façon simple et pédagogique le nez bioélectronique de demain.

L’excellente interview de Mme Pajot-Augy, neurobiologiste spécialiste de l’olfaction, explique comment les biosenseurs olfactifs, dispositifs hybrides bio-inspirés de détection d’odeurs, sont capables de discriminer les odorants même à très faible concentration. L’élaboration de tels « super nez » miniaturisés vise la mesure quantitative directe des biomarqueurs odorants pour des applications biomédicales.

Auteur(s) : Joséphine Devambez et Jérémy Normand (École de journalisme de Science Po, lauréats du Grand Prix des Jeunes Journalistes de la Chimie 2017)
Source : Grand Prix Jeunes Journalistes de la Chimie 2017
Mots-clés : nez bioélectronique, neurobiologie de l’olfaction
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Mots-clés : douleur, nociception, analgésie, analgésiques

Les antalgiques utilisés aujourd’hui sont des médicaments anciens, issus pour l’essentiel de l’empirisme clinique, alors que des évolutions importantes ont été faites sur la compréhension des mécanismes de reconnaissance, transmission et régulation des messages nociceptifs.

On pourra voir comment la douleur devient pathologie alors que la perception de stimuli douloureux est essentielle au maintien de l’intégrité du patient. Un état des lieux des recours médicamenteux actuels est fait et les voies de recherche susceptibles de déboucher sur l’innovation pharmacothérapeutique sont présentées. Sont par exemple présentées les perspectives d’évolution de la famille des opioïdes (morphines et dérivés) qui pourraient ouvrir vers des produits efficaces avec une réduction sensible des effets indésirables habituels de cette famille.

Vidéo de la conférence (durée 44:40)
Retrouvez ici toutes les vidéos de ce colloque. Possibilité de les télécharger.

Auteur(s) : Alain Eschalier
Source : Colloque La chimie et les sens, 22 février 2017
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Mots-clés : photorécepteurs, dégénérescence, cécité, thérapie, optogénétique

Les systèmes photosensibles des algues unicellulaires reposent sur une opsine microbienne (famille de protéines capables de réagir à l’énergie lumineuse grâce à sa liaison avec un chromophore), une pompe ou un canal ionique photoactivable.

La thérapie optogénétique propose d’utiliser les opsines d’algues ou de bactéries pour redonner une perception visuelle à des patients aveugles. Le principe repose sur l’injection dans l’œil d’un vecteur de thérapie génique qui introduit le code génétique de l’opsine microbienne dans un neurone rétinien pour le faire devenir photosensible.

Cette approche a été développée sur des modèles animaux et l’efficacité a été récemment montrée sur des primates non-humains, ouvrant ainsi la voie aux premiers essais cliniques.

Vidéo de la conférence (durée 38:26)
Retrouvez ici toutes les vidéos de ce colloque. Possibilité de les télécharger.

Auteur(s) : Serge Picaud
Source : Colloque La chimie et les sens, 22 février 2017
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Mots-clés : nanomédecine, biomarqueurs olfactifs, récepteurs olfactifs, nez bio électronique, olfaction

Les odeurs corporelles dépendent de l’état physiopathologique de chaque individu et la présence d’odeurs corporelles spécifiques a été identifiée pour diverses pathologies : divers cancers, tuberculose et autres pathologies, y compris non infectieuses. Celles-ci peuvent être détectées par des animaux.

Les composés odorants volatils constituent des biomarqueurs qui peuvent être également détectés et identifiés par des nez électroniques mais ils sont moins sensibles que le système olfactif animal.

Les biosenseurs olfactifs sont des dispositifs hybrides bio-inspirés de détection d’odeurs, capables de discriminer les odorants à très faible concentration. L’élaboration de tels supernez miniaturisés vise la mesure quantitative directe des biomarqueurs odorants pour des applications biomédicales.

Vidéo de la conférence (durée 29:32)
Retrouvez ici toutes les vidéos de ce colloque. Possibilité de les télécharger.

Auteur(s) : D'après la conférence d'Édith Pajot-Augy
Source : Colloque La chimie et les sens, 22 février 2017
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Une longue liste d’espèces végétales très différentes a été étudiée comme médicaments antipaludéens tels que la quinine (extraite du quinquina) et l’artemisinine (extrait de l’armoise).

Plus récemment, la simalikalactone (extraite du quinquina de Cayenne) s’est révélée active, et l’akuammine et l’alstonine pourraient représenter un chimiotype antipaludique potentiellement intéressants.

Cette mission du site Les Herbonautes fait partie d'une série dans le cadre d'un partenariat avec la Fondation de la Maison de la Chimie, permettant de mettre en avant le lien étroit entre plantes et chimie.

Les Herbonautes est un site participatif dédié aux collections d’herbiers développé par le Muséum National d'Histoire Naturelle dans le cadre du programme eReColNat, avec pour partenaires Tela Botanica, le Conservatoire National des Arts et Métiers, le Global Biodiversity Information Facility (GBIF) France et Agoralogie. Ce projet propose au citoyen de contribuer à la création d'une base de données scientifiques à partir des millions de photos des planches d'herbiers français.

Source : Mission À la découverte de quelques plantes antipaludiques, gare aux moustiques !, Les Herbonautes, Muséum National d'Histoire Naturelle
Mots-clés : pharmacie, paludisme, quinine, artemisinine, similikalactone, akuammine, alstonine, moustique
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Les principales essences à partir desquelles on peut extraire la gomme arabique sont présentées. La gomme arabique est un polysaccharide acide fortement ramifié qui se présente sous forme d’un mélange de sels de potassium, magnésium et calcium.

Elle possède des propriétés émulsifiantes, stabilisantes et épaississantes utilisées en alimentation, en confiserie et en pharmacie. On lui connaît aussi beaucoup d’autres domaines d’applications.

Cette mission du site Les Herbonautes fait partie d'une série dans le cadre d'un partenariat avec la Fondation de la Maison de la Chimie, permettant de mettre en avant le lien étroit entre plantes et chimie.

Les Herbonautes est un site participatif dédié aux collections d’herbiers développé par le Muséum National d'Histoire Naturelle dans le cadre du programme eReColNat, avec pour partenaires Tela Botanica, le Conservatoire National des Arts et Métiers, le Global Biodiversity Information Facility (GBIF) France et Agoralogie. Ce projet propose au citoyen de contribuer à la création d'une base de données scientifiques à partir des millions de photos des planches d'herbiers français.

Source : Mission La gomme arabique, Les Herbonautes, Muséum National d'Histoire Naturelle
Mots-clés : alimentation, parfumerie, gomme arabique
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Les pavots contiennent des alcaloïdes à partir desquels sont préparés le laudanum (somnifère) et des molécules aux propriétés analgésiques et sédatives telles que l’opium, la morphine et la codéine. Les différentes variétés de pavots sont présentées.

Cette mission du site Les Herbonautes fait partie d'une série dans le cadre d'un partenariat avec la Fondation de la Maison de la Chimie, permettant de mettre en avant le lien étroit entre plantes et chimie.

Les Herbonautes est un site participatif dédié aux collections d’herbiers développé par le Muséum National d'Histoire Naturelle dans le cadre du programme eReColNat, avec pour partenaires Tela Botanica, le Conservatoire National des Arts et Métiers, le Global Biodiversity Information Facility (GBIF) France et Agoralogie. Ce projet propose au citoyen de contribuer à la création d'une base de données scientifiques à partir des millions de photos des planches d'herbiers français.

Source : Mission Les pavots, de l'opium à la morphine, Les Herbonautes, Muséum National d'Histoire Naturelle
Mots-clés : pharmacie, opium, morphine, codéine
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Partez à la découverte des Cinnamomum qui sont des arbres et arbustes dont on peut extraire depuis l’écorce, les feuilles et les racines des huiles essentielles utilisées dans l’alimentation et la médecine : c’est le cas des canneliers pour les essences de cannelle et les camphriers pour le camphre.

Cette mission du site Les Herbonautes fait partie d'une série dans le cadre d'un partenariat avec la Fondation de la Maison de la Chimie, permettant de mettre en avant le lien étroit entre plantes et chimie.

Les Herbonautes est un site participatif dédié aux collections d’herbiers développé par le Muséum National d'Histoire Naturelle dans le cadre du programme eReColNat, avec pour partenaires Tela Botanica, le Conservatoire National des Arts et Métiers, le Global Biodiversity Information Facility (GBIF) France et Agoralogie. Ce projet propose au citoyen de contribuer à la création d'une base de données scientifiques à partir des millions de photos des planches d'herbiers français.

Source : Mission Du camphre à la cannelle : à la découverte de la diversité foliaire des Cinnamomum, Les Herbonautes, Muséum National d'Histoire Naturelle
Mots-clés : alimentation, pharmacie, cannelle, camphre
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