Le gaz ammoniac est connu depuis l’Antiquité mais comme il est très soluble dans l’eau, il faut attendre la fin du XVIIe siècle pour que Johannès Kunckel (~1630-1703) le prépare. Puis Joseph Priestley (1733-1804) le recueille sur une cuve à mercure et précise ses propriétés. En 1785, Claude Louis Berthollet (1748-1822) détermine la composition de l’ammoniac : de l’azote (moffette) et de l’hydrogène (gaz inflammable de l’eau). Mais Humphry Davy (1778-1829) prétend qu’il y a de l’oxygène dans l’ammoniac, le fils de Berthollet, Amédée (1780-1811) reprend la question et valide le résultat de son père.
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Source : Berthollet découvre la composition de l’ammoniac, Revue d'histoire de la pharmacie, 40e année, n° 165 (1960) pp. 346-348
Pierre Labrude rend compte d’une thèse traitant du diabète sucré de l’Antiquité jusqu’à la découverte en 1921 de l’insuline. Il faut attendre le XIXe siècle et les progrès de la chimie pour mettre en évidence dans le sang et les urines le sucre.
Claude Bernard (1813-1878) découvre le rôle de la sécrétion pancréatique. Apollinaire Bouchardat (1809-1866) est considéré comme le père de la diabétologie, il a mis au point des thérapies diététiques pour le traitement des diabètes. À la fin du siècle, Joseph von Mering (1849-1908) et d’Oskar Minkowski (1858-1931) entreprennent des recherches sur le diabète pancréatique. Enfin, en 1921, Frederick Banting (1891-1941) découvre l’insuline et reçoit le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1923 qu’il partage avec John Macleod (1876-1935).
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Source : Le diabète sucré / de l’Antiquité au Prix Nobel de 1923, Revue d'histoire de la pharmacie, 84e année, n° 311 (1996) pp. 441-442
En 1971, la découverte de l’insuline a 50 ans et de nombreux pays ont commémoré cette date. Des timbres ont été émis, en particulier au Canada où la découverte a été faite par Frederick Banting (1891-1941) et Charles Best (1899-1978) dans le laboratoire prêté par John Macleod (1876-1935). Banting et Macleod ont reçu le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1923, Best a été oublié. Les Roumains regrettent que les travaux de Nicolae Paulescu (1869-1931) aient été omis et en France Eugène Gley (1857-1930) n’est pas arrivé au but faute de moyens.
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Source : Sur le cinquantenaire de l’insuline, Revue d'histoire de la pharmacie, 59e année, n° 211 (1971) pp. 546-547
En 1806, l’obtention de l‘acide sulfurique dans les chambres de plomb est décrite par Charles-Bernard Desormes (1777-1862) et Nicolas Clément (1779-1841) et le mécanisme est expliqué. D’autres expériences sont citées comme la transformation de l’amidon en dextrine par Constantin Kirchhoff (1764-1833) en 1811. Et c’est en 1835 que Jöns Jacob Berzélius (1779-1848) va utiliser un nouveau terme pour caractériser la cause de ces réactions, le mot catalyse est née.
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Source : Revue d'histoire de la pharmacie, 26e année, n° 104 (1938) pp. 432-433
Nous sommes en 1793, la Terreur règne à Paris. Pourtant, certains se font livrer, en province, les ingrédients pour préparer la poudre à poudrer les perruques. Le produit de base de cette poudre est l’amidon de blé. Un tonneau est livré en dix huit jours à Limoges.
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Source : Une affaire de poudre, Revue d'histoire de la pharmacie, 57e année, n° 202 (1969) pp. 421-422
En 1663, Christophe Glaser (1628-1678) fait paraître un traité de chimie qui aura une quarantaine d’éditions. Il indique la préparation des sels connus sous le nom de « sels de Glaser », il y a le sel prunelle (nitrate de potassium) et le sel polychreste (sulfate de potassium), il décrit les opérations avec soin et s’occupe peu de théorie, enfin il ne mentionne qu’un seul chimiste Jean-Baptiste Van Helmont (1580-1644), le découvreur de l’existence des gaz. Il distingue les principes actifs : le mercure, le soufre, le sel et les principes passifs : le flegme et la terre. Antoine Vallot (1594 ?-1671), premier médecin du roi Louis XIV, lui fait obtenir le poste de démonstrateur au Jardin du Roi (Jardin des Plantes) après le départ de Nicaise Le Febvre (1610 ?-1669). Nicolas Lémery (1645-1715) a été un de ses élèves. Il doit fuir la France, en 1672, suite à l’affaire des poisons.
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Source : Christophe Glaser et les sels de Glaser, Revue d'histoire de la pharmacie, 43e année, n° 144 (1955) pp. 16-18
Le Coca-Cola est dû à un pharmacien d’Atlanta (Etats-Unis) John Pemberton (1831-1888) qui prépare cette boisson pour la première fois en 1886. Sans succès, il revend la formule en 1888 à Asa Gribbs Candler (1851-1929). Ce dernier ajoute du caramel et choisit une nouvelle bouteille qui est celle encore utilisée de nos jours. Le secret de la fabrication est bien gardé et pour l’instant les chimistes qui ont analysé le Coca-Cola n’ont pas réussi à déterminer la composition exacte de cette boisson.
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Louis Irissou présente un ouvrage sur l’histoire des vitamines. Ce livre rappelle les traitements empiriques utilisés jusqu’à l’étude du béribéri par Christiaan Eijkman (1858-1930). Il met en évidence la cause de cette maladie : le manque d’une substance essentielle à l’organisme. C’est Kazimierz Funk (1884-1967) qui isole cette substance et la nomme vitamine en 1912. À ce terme de vitamine, on associe des lettres de l’alphabet. Le béribéri est soigné grâce à la vitamine B1 et le rachitisme à l’aide de la vitamine D.
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Source : Revue d'histoire de la pharmacie, 41e année, n° 137 (1953) pp. 58-59
Christian Warolin présente une thèse de pharmacie. Ce travail traite des gaz de combat et des moyens de protection mis en œuvre lors de la guerre de 1914-1918.
C’est à Ypres, en Belgique, en avril 1915 que la première attaque chimique a eu lieu, Dans la même région, en juillet 1917, les Allemands utilise le gaz moutarde qui a été nommé ypérite (sulfure de 2-2’-dichlorodiéthyle). En France, l’Inspection des études et expériences chimiques (IEEC) voit le jour, elle possède deux sections, l’une concerne les produits agressifs, l’autre la protection. Cette dernière évolue au cours de la guerre car elle doit être à la fois ventilatoire, oculaire et cutanée.
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Source : Les pharmaciens et les gaz de combat, Revue d'histoire de la pharmacie, 87e année, n° 323 (1999) pp. 381-38
En 1722, René-Antoine Ferchault Réaumur (1683-1757) publie un traité dans lequel il expose ses recherches sur le fer, l’acier et la fonte. Torbern Olof Bergman (1735-1784) fait agir des acides sur l’acier et la fonte et il obtient de la plombagine (carbure de fer), son explication est fausse car il utilise la théorie du phlogistique. Cette théorie concerne la combustion, lors d’une combustion, la matière perd une substance impondérable, incolore et inodore, le phlogiston.
Ce sont les travaux d’Antoine-Laurent de Lavoisier (1743-1794) sur les combustions qui ont rendu caduque cette théorie, c’est l’oxygène de l’air qui intervient dans une combustion. Claude Louis Berthollet (1748-1822), Gaspard Monge (1746-1818) et Alexandre-Théophile Vandermonde (1735-1796) refont les expériences de Bergman, ils prouvent que la plombagine est une combinaison de fer et de carbone, qu’elle brûle en donnant de l’acide carbonique (dioxyde de carbone) et un résidu incombustible. Ils indiquent que dans l’acier et la fonte, le carbone n’est pas également réparti et que ce ne sont pas des substances homogènes. Au XIXe siècle, d’autres chimistes poursuivront les travaux.
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Source : Berthollet cherche la composition de l’acier, Revue d'histoire de la pharmacie, 48e année, n° 167 (1960) pp. 436-440