Pour oser se faire chimiste, à une époque où on ignorait certaines propriétés explosives ou toxiques des matières manipulées, il fallait avoir le goût du risque, voire se montrer téméraire, intellectuellement et physiquement audacieux. Les risques ont été pour la plupart maîtrisés, l’audace demeure.Autour de chaque savant chimiste, il s’est constitué souvent une légende qui contient des faits exacts noyés parfois dans un amas de fausses anecdotes. L’histoire nous montre qu’ils étaient des hommes de chair qui pensaient et raisonnaient comme nous. Beaucoup ont été des humanistes qui ont inspiré la littérature, qui prenaient le temps de contempler des œuvres d’art et d’aimer la musique, des chimistes passionnés par leur travail de chimistes.À cet égard rien n’est précieux comme les correspondances qu’ils échangeaient et que nous tâcherons autant que possible de rendre accessibles. Certains se sont affrontés comme nos gloires sportives sur des questions de priorité et de notoriété, voire de propriété nationale. Ces épisodes méritent d’être médités.

Page précédente
Mots-clés : Lémery, Lavoisier, Liebig, Wurtz, réactifs, produits, théorie atomique, Collège de France

Cet article présente quatre ouvrages. Un seul, celui sur Nicolas Lemery (1645-1715) est en français, les autres sont en anglais. Lemery développe une chimie pratique et il émet aussi des hypothèses pour expliquer la réaction. Son ouvrage Cours de Chymie publié en 1675 aura dix autres éditions, il sera traduit en anglais, en allemand… Il dote les particules de pointes et de pores qui interagissent entre elles. Il s’intéresse aussi à la perte ou à l’augmentation de la matière. Ce sont les cahiers de laboratoire d’Antoine Laurent Lavoisier (1743-1794) que l’auteur de l’ouvrage décortique. Les expériences sont décrites. Les réactifs et les produits sont pesés, mais il faut séparer les produits des réactifs restants puis les produits. Justus von Liebig (1803-1873) met au point une méthode d’analyse organique. Il publie un ouvrage sur la chimie agricole et un sur la chimie animale qui seront diffusés en Angleterre. Pour Liebig, c’est la chimie qui résoudra les problèmes de nutrition et de santé. Charles Adolphe Wurtz (1817-1884) fait de grandes découvertes en chimie organique comme les amines primaires, le glycol. C’est un ardent défenseur de la théorie atomique qu’il peut exposer au Collège de France.

Ressource proposée par CM *


Antoine Laurent de Lavoisier
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Justus von Liebig - Galerie hervorragender ärzte und naturforscher
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Wurtz (Charles Adolphe). Né en 1817 - Centenaire de la Faculté de médecine de Paris (1794-1894)
Collection BIU Santé - Licence ouverte


 

Auteur(s) : Danielle Fauque
Source : De Nicolas Lemery à Adolphe Wurtz : Sur quelques ouvrages d’histoire de la chimie, Revue d’histoire des sciences, Vol. 57, n°2 (2004) pp. 493-508
Page précédente
Mots-clés : Wurtz, Boutlerov, Société chimique de Paris, bulletin de la société chimique, Académie des sciences de Saint-Petersbourg

Ces lettres jusqu’alors inédites ont été échangées par Alexandre Boutlerov (1828-1886) et Charles Adolphe Wurtz (1817-1884) de 1859 à la mort de Wurtz. Boutlerov est venu au laboratoire de Wurtz en 1857 puis il est reparti à Kazan. Il informe Wurtz de ses travaux, envoie le texte de mémoires, Wurtz l’encourage et publie les textes dans le Bulletin de la société chimique de Paris après les avoir présentés à l’Académie des sciences. Wurtz est nommé correspondant de l’Académie des sciences de Saint-Petersbourg en 1873 grâce à Boutlerov qu’il remercie. Wurtz qui a été à Vienne pour l’Exposition universelle de 1873 comme adjoint chimiste à la classe XXVI, a demandé une médaille pour Boutlerov qui l’a obtenue.

Ressource proposée par CM *


Wurtz, Charles Adolphe (1817-1884) - Centenaire de la Faculté de Médecine de Paris (1794-1894)
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Auteur(s) : G. V. Bykov, J. Jacques (1917-2001)
Source : Deux pionniers de la Chimie moderne, Adolphe Wurtz et Alexandre M. Boutlerov, d’après une correspondance inédite, Revue d’histoire des sciences et de leurs applications, Vol. 13, n°2 (1960) pp. 115-134
Page précédente
Mots-clés : Wurtz, Dumas, glycol, théorie des radicaux, théorie des types, isomérie

Dans cette lettre supposée écrite à Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) par Charles Adolphe Wurtz (1817-1884) en 1864, ce dernier insiste principalement sur les travaux qu’il a réalisé à partir de la découverte de glycols. Il en déduit des conséquences théoriques : théorie des radicaux, théorie des types et isomérie.

Ressource proposée par CM *


Wurtz, Charles Adolphe (1817-1884) - Centenaire de la Faculté de Médecine de Paris (1794-1894)
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Auteur(s) : Nils Hjelm-Hansen
Source : Une lettre inédite de A. Wurtz à J.-B. Dumas, Revue d’histoire des sciences, Vol. 28, n°3 (1975) pp. 259-265
Page précédente
Mots-clés : Berthollet, Fourcroy, Dumas, Wurtz, pharmacien, Société libre des pharmaciens de Paris, Société de pharmacie de Paris

L’auteur propose successivement une étude sur chacun de ces chimistes. Claude Louis Berthollet (1748-1822) n’a pas été pharmacien même s’il a été associé libre de la Société libre des pharmaciens de Paris en 1796. Antoine François Fourcroy (1755-1809) est fils de pharmacien, il a été associé libre, puis membre résident de la Société libre des pharmaciens de Paris. Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) a travaillé dans une pharmacie à Alès puis à Genève mais il n’a pas le titre de pharmacien. Il a été membre associé de la Société de pharmacie de Paris. Charles Adolphe Wurtz (1817-1884) est docteur en médecine, il a été professeur de pharmacie et de chimie à la faculté de médecine de Paris.

Ressource proposée par CM *


 

Berthollet, Claude Louis (1748-1822)
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Fourcroy (Antoine François) - Centenaire de la Faculté de médecine de Paris (1794-1894)
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Dumas, Jean Baptiste (1800-1884) - Centenaire de la Faculté de Médecine de Paris (1794-1894)
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Wurtz, Charles Adolphe (1817-1884) - Centenaire de la Faculté de Médecine de Paris (1794-1894)
Collection BIU Santé - Licence ouverte


 

Auteur(s) : Maurice Bouvet (1885-1964)
Source : À propos d’un article récent : Berthollet, Fourcroy, J.-B. Dumas et Wurtz étaient-ils pharmaciens ?, Revue d’histoire de la pharmacie, 35e année, n° 117 (1947) pp. 147-152
Page précédente

La SHP présente sur le web une exposition consacrée à Nicolas Lémery dont on célèbre en 2015 le 300e anniversaire de la mort, avec une riche iconographie (portrait, ouvrages, instruments). Cette exposition fait le point sur les publications antérieures, corrigeant au passage quelques inexactitudes au sujet de ce chimiste-pharmacien connu pour ses cours publics de chimie.

Ressource proposée par JF *

Source : Société d’histoire de la pharmacie (SHP)
Page précédente
Mots-clés : Prix Nobel, catalyse, hydrogénation par voie catalytique

Sur cette page de la fondation Nobel, figurent cinq documents relatifs au prix Nobel de chimie décerné en 1912 à Paul Sabatier (1854-1941). Le premier indique le sujet d’étude qui a été primé. Le deuxième est une longue biographie en anglais. Le troisième correspond au texte présentant ce qui a conduit Paul Sabatier à cette méthode d’hydrogénation par voie catalytique. Le quatrième est le bref discours prononcé en français par Paul Sabatier lors du banquet. Le dernier document est une courte vidéo muette montrant Paul Sabatier lors de son séjour en Suède.

Ressource proposée par CM *

Source : Présentation de Paul Sabatier sur le  site Nobelprize.org
Page précédente
Mots-clés : benzène, tétratomicité du carbone, substitution

Dans cet article sur la formule développée des substances aromatiques et du benzène, Kekulé s’appuie sur la théorie de l’atomicité des éléments chimiques, c’est-à-dire du nombre de liaisons que forment chacun des éléments. Il considère la tétratomicité du carbone (on dit aujourd’hui tétravalence) et la monoatomicité de l’hydrogène ou du chlore. Ses observations l’ont conduit à admettre que les substances aromatiques ont en commun un noyau formé d’une chaîne de six atomes de carbone fermée. Il s’efforce d’en déterminer la constitution d’après les combinaisons que forment les carbones avec d’autres éléments. Dans cet article la représentation du benzène qu’il utilise est une chaîne fermée, aplatie et repliée sur elle-même. Il évoque, une autre forme possible « triangulaire » et acceptée par d’autres chimistes, mais il la rejette à cause des inconvénients qu’elle entraîne sans autre précision. Dans un article publié l’année suivante aux Annalen der Chemie und Pharmacie (1866, 61, p. 129-196), il pose la question de la symétrie du benzène qui peut être sénaire ou ternaire, c’est-à-dire respectivement représentée par un hexagone régulier ou un triangle isocèle, et affirme sa préférence pour la représentation hexagonale.

Ressource proposée par BB *

Auteur(s) : August Kekulé (1829-1896)
Source : Bulletin de la Société Chimique de Paris,T.3 (1865) pp. 98-110
Page précédente
Mots-clés : radium, prix Nobel, recherches

Marie Curie décrit d’abord l’enfance de Pierre Curie, sa famille, ses premières études, ses premières recherches scientifiques sur la piézoélectricité puis à l’École de Physique sur la symétrie et le magnétisme. Elle évoque sa rencontre avec Pierre, leur mariage, et elle développe sa personnalité et son caractère. Elle raconte leur aventure scientifique avec la découverte du radium. Elle insiste sur la difficulté de trouver des moyens pour travailler et le poids de la célébrité. Survient le drame avec la mort de Pierre.

L’ouvrage s’achève par un plaidoyer sur « les laboratoires demeures sacrées », reprenant la phrase de Pasteur, et avec des éloges de scientifiques contemporains, de Jean Perrin à Paul Langevin.

Ressource proposée par BB *

Auteur(s) : Marie Curie
Source : « Pierre Curie », Collection les grands hommes de France, Payot (1924) 110 pages
Page précédente
Mots-clés : radium, prix Nobel, recherches

Après une introduction par l’administrateur général de la Bibliothèque nationale, le catalogue comporte une chronologie détaillée des Curie, une bibliographie des ouvrages généraux écrits par Marie, Ève ou Irène Curie et quelques photos. Les légendes des documents mentionnant la vie de Marie en Pologne, ses études à Paris, la vie de Pierre Curie, ses origines, sa jeunesse, leurs premières recherches seuls et en collaboration, la découverte du radium, le prix Nobel, la mort de Pierre sont successivement présentées. Puis ce sont les enseignements, les travaux de laboratoire et les recherches de Marie, des lettres et extraits de presse, son rôle aux armées pendant la guerre de 1914-1918, l’Institut du radium, l’action internationale de Marie et sa mort. Si ce catalogue ne comporte que très peu d’illustrations, les légendes des objets présentés fourmillent de renseignements précis sur la vie et l’œuvre de P. et M. Curie.

Ressource proposée par BB *

Auteur(s) : Marie-Louise Concasty
Source : Pierre et Marie Curie, Exposition, Paris, Bibliothèque nationale, (octobre-décembre 1967)
Page précédente
Mots-clés : transmutation, radioactivité, désintégration radioactive, rayonnement

Dès 1899, soit trois ans avant la publication en 1902 par E. Rutherford et F. Soddy de leur théorie sur la transmutation des éléments chimiques par désintégration radioactive, Marie Curie a émis l'hypothèse que le rayonnement soit une émission de matière, accompagnée d'une perte de poids des substances radioactives. L’année suivante cette hypothèse est répétée par Pierre et Marie Curie lors du Congrès international de Physique de 1900. C’est le début de l’histoire de la transformation des éléments.

Ressource proposée par BB *

Auteur(s) : Józef Hurwic
Source : La contribution de Marie Curie à l'explication de la nature de la transformation radioactive, Revue d'histoire des sciences,  32(4) ( 1979) pp. 339-343
Précédent • … 2345678 • … Suivant