Les chimistes ont traduit leurs intuitions théoriques en expériences démonstratives et décisives au fur et à mesure, à partir du XVIIIe siècle, que la chimie devenait une science expérimentale. La synthèse de l’eau par Lavoisier ou celle de l’acétylène (éthyne) par Berthelot ont longtemps figuré dans les manuels scolaires. Certaines découvertes ont donné lieu à des controverses plus ou moins durables, d’autres ont constitué des ruptures dans les connaissances et les théories qui ont pu conduire à des avancées spectaculaires.
L’auteur décrit avec précision les traitements par lesquels il a tenté d’isoler la curcumine de la substance colorante jaune extraite de la racine du curcuma. Il a analysé le produit et déterminé ses propriétés. Le papier imprégné de curcumine a pu être utilisé comme réactif des acides et des bases.
Ressource proposée par JF*
Source : Mémoire sur la curcumine, Journal de pharmacie et de chimie, t2 (1842) pp. 20-27
Gerhardt décrit la préparation de la quinoléine à partir de la cinchonine et d’autres alcaloïdes ainsi que ses propriétés organoleptiques et chimiques et sa composition. La formule actuellement reconnue exacte de la quinoléine est C9H7N.
Ressource proposée par JF *
Source : Mémoire sur la production d’un nouvel alcali végétal : la quinoléine, Journal de pharmacie et de chimie, T2 (1842) pp. 341-343
L’auteur rapporte le moyen d’obtenir un mélange réfrigérant « très commode et peu coûteux » pour refroidir les vases à réaction. L’expérience quantitative peut être reproduite en collège.
Ressource proposée par JF *
Source : Mélange réfrigérant formé de neige et d'alcool, Journal de pharmacie et de chimie, nouvelle série, T1 (1842) pp. 433-434
Hyacinthe Vincent (1862-1950) commence par la vie de Paul Sabatier (1854-1941). Il a été reçu en 1874 à la fois à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure et il a choisi cette dernière. En 1912, il reçoit le prix Nobel de chimie qu’il partage avec Victor Grignard (1871-1935) alors qu’il est professeur de chimie à la faculté des sciences de Toulouse, on lui offre des postes à Paris qu’il refuse. Ses travaux sont nombreux et portent essentiellement sur la catalyse en chimie organique, ils sont aussi très importants car ils ont de nombreuses applications dans l’industrie.
Ressource proposée par CM *
Source : Mémoires et communications, C. R. Acad. Sc., 213 (1941) pp. 281-283
Les auteurs ont rassemblé et confronté les récits publiés sur les expériences faites par Henri Becquerel en 1896. Ils rappellent l’observation, 40 ans avant Becquerel, d’un rayonnement de l’uranium par Abel Niepce de Saint-Victor (1805-1870) sous le regard du chimiste Eugène Chevreul (1786-1889), observation largement diffusée en leur temps. Quelles sont les raisons de penser que la mémoire de ces observations a joué un rôle plus important que le hasard dans les choix de Becquerel ? Ils mettent en évidence la complexité des filiations qui, parties de recherches sur la photographie, ont conduit à la découverte de la radioactivité.
Ressource proposée par JF *
Source : Hasard ou mémoire dans la découverte de la radioactivité, Revue d’histoire des sciences, n° 52/1 (1999) pp. 51-79
Cette étude présente le laboratoire et les appareils utilisés pour les différentes manipulations effectuées par voie sèche et par voie humide, ainsi que les fournisseurs de matériel et de produits chimiques.
Ressource proposée par BB *
Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 90e année, n° 333 (2002) pp. 7-30
À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Nicolas Vauquelin (1763-1829), Marcel Delépine (1871-1965), professeur au Collège de France, présente la biographie et les principales productions chimiques du célèbre savant. Elles ont concerné la matière végétale avec la découverte de l’asparagine, de l’acide quinique, de la nicotine et la matière animale avec l’urée. Mais il étudie aussi les minéraux avec la découverte de l’élément chrome à partir du plomb rouge de Sibérie (chromate de plomb) et de la glucine (oxyde de glucinium). Ce nouvel élément, le glucinium, sera isolé par Wöhler, il est cnnu aujourd’hui sous le nom de béryllium.
Ressource proposée par BB *
Source : Les œuvres chimiques de Nicolas Vauquelin, Revue d’histoire de la pharmacie, 51e année, n° 355 (2007) pp. 78-88
Le doyen Damiens retrace ici l’itinéraire professionnel de Moissan. Paul Lebeau qui fut 17 ans l’élève et l’assistant de Moissan expose ses découvertes. Maurice Bouvet présente un film d’amateur sur le savant tourné au printemps 1939.
Ressource proposée par JF *
Source : Séance solennelle du 18 mai 1946 en l’honneur de Moissan, Revue d’histoire de la pharmacie, 34e année, n° 116 (1946) pp. 70-81
Plusieurs spécialités pharmaceutiques vantent les effets bénéfiques du « silicium organique » sur les affections articulaires. Elève d’Henri Moissan, Paul Lebeau (1868-1959) consacre un chapitre de sa thèse d’agrégation en pharmacie à la préparation de composés organiques du silicium dus à Charles Friedel (1832-1899) et James Crafts (1839-1917).
Ressource proposée par JF *
Source : Le silicium et ses combinaisons artificielles. Thèse présentée au concours d’agrégation (section de physique, chimie et toxicologie), éditeur Jouve et Boyer, Paris, 1899. Chap. V : composés organiques du silicium, pp. 140-152
Premier article de Chevreul sur les corps gras : ayant traité un savon par un acide fort, l’auteur isole un corps organique, qui, bien qu’insoluble dans l’eau, a les propriétés d’un acide, chose surprenante pour les connaissances de cette époque. Chevreul vient de démontrer que le savon est un sel alcalin d’acide organique. Il nomme margarine (perle) ce nouvel acide à cause de son aspect nacré. On notera le soin de ses expériences quantitatives et la prudence de ses conclusions. On notera aussi les quantités massives de substance manipulées et le nombre restreint des solvants disponibles.
Ressource proposée par JF *
Source : Recherches chimiques Sur plusieurs corps gras, et particulièrement sur leurs combinaisons avec les alcalis ; Sur une substance nouvelle obtenue du savon de graisse de porc et de potasse, Annales de chimie, t. 88, 3e cahier (1813) séance du 31 décembre 1813, pp. 225-261, disponible sur le site gallica.bnf.fr