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Mots-clés : Nobel, Sobrero, nitroglycérine, dynamite, kieselguhr

Alfred Nobel est né le 21 octobre 1833 à Stockholm. En 1850, il est à Paris et travaille dans le laboratoire privé de Théophile Jules Pelouze (1807-1867), où il apprend la découverte de la nitroglycérine par Ascanio Sobrero (1812-1888).

La nitroglycérine est à température ambiante, un liquide huileux, explosif et toxique. Elle est obtenue par condensation du glycérol (nom courant du 1,2,3-propanetriol) avec l’acide nitrique.

Cet explosif est très instable et à l’origine de nombreux accidents. De retour en Suède, Nobel cherche à le stabiliser et réalise alors de nombreux essais. Mais le 3 septembre 1864, c’est l’explosion, des ouvriers sont tués ainsi que son plus jeune frère, Émil.

Nobel, seul, poursuit quand même ses expériences et enfin en 1867, met au point la dynamite constituée de nitroglycérine stabilisée par différentes substances absorbantes. Le meilleur absorbant est le kieselguhr, roche sédimentaire siliceuse contenant des diatomées fossilisées, datant du crétacé. Les diatomées sont des microalgues unicellulaires présentes dans tous les milieux aquatiques. La dynamite ne présente plus de danger d’explosion accidentelle. Pour la faire exploser, il faut un détonateur.

A la fin du XIXe siècle, la dynamite sert principalement pour la construction de tunnels, pour l’industrie minière et pour les démolitions.

En 1875, grâce à Léon Gambetta (1838-1882), Nobel installe en France, une usine à Sevran. Dans son laboratoire français, il invente un nouvel explosif de puissance très supérieure à la dynamite, c’est la « dynamite extra Nobel », composée à 93% de nitroglycérine et à 7% de collodion (mélange à base de nitrocellulose).

La nitroglycérine est à température ambiante, un liquide huileux, explosif et toxique. Elle est obtenue par condensation du glycérol ( nom courant du 1,2,3-propanetriol) avec l’acide nitrique.

Il rédige son testament le 27 novembre 1895 à Paris. Il prévoit que le capital qu’il laissera sera employé pour créer une fondation. Celle-ci gèrera ce capital afin que les revenus soient distribués chaque année à titre de récompense aux personnes qui ont rendu à l’humanité de grands services dans les domaines suivants : physique, chimie, physiologie ou médecine, littérature et paix. Après d’âpres discussions, le testament est validé et en juin 1898, le gouvernement suédois ratifie les accords définitifs.

Les prix de physique et de chimie sont décernés par l’Académie suédoise des Sciences, celui de physiologie et médecine par l’Institut Carolin de Stockholm, celui de la paix par cinq membres élus par le parlement norvégien, pour la littérature par l’Académie suédoise littéraire. La réglementation fixe à trois le nombre maximum de lauréats par prix. Les premiers prix furent décernés en 1901.

Dans le film « Le salaire de la peur », adapté du roman de Georges Arnaud, deux camions doivent transporter quatre cents kilogrammes de nitroglycérine instable (et non de la dynamite) dont le souffle de l’explosion doit éteindre l’incendie d’un puits de pétrole.

Alfred Nobel est décédé à San Remo en 1896.
 

Auteur(s) : Catherine Marchal
Niveau de lecture : pour tous
Nature de la ressource : article