Le problème de la vaccination est rappelé : on signale que seulement 75% des médecins généralistes ont confiance en la vaccination, que le taux couverture vaccinale du personnel de santé est dramatiquement faible, et que plus d’un tiers de la population française se défie des vaccins tout en les jugeant importants et efficaces. Les personnes âgées de plus de 65 ans ne bénéficient d’une protection qu’à hauteur de 35% par rapport à celle des plus jeunes. C’est tout le défi des adjuvants dont l’action doit stimuler ou même créer une immunité du patient vis-à-vis des pathogènes visés.
Les adjuvants les plus utilisés sont ceux de l’aluminium (III). C’est le dépôt du complexe Al-antigène qui est à l’origine de la réaction immunitaire qui se propage lentement dans les liquides interstitiels de l’organisme. Le problème de la tolérance de l’aluminium, la question des maladies auto-immunes pouvant être induites, la recherche d’autres adjuvants sont présentés. La conclusion est qu’aucun lien de causalité avec les adjuvants aluminiques n’a pu être établi à ce jour, Il est donc nécessaire de poursuivre les recherches sur les mécanismes d’action des adjuvants aluminiques.
Source : L'Actualité chimique n° 416 (mars 2017) pp. 8-10
L’article rappelle d’abord les définitions de la calorimétrie. Il présente les différents types de calorimètres utilisés et leurs domaines d’utilisation.
On précise ici utilement qu’un calorimètre ne mesure une variation de température que pour les calorimètres adiabatiques, c’est pourquoi on classe les calorimètres à partir des échanges thermiques. Les applications de la calorimétrie évoquées sont diverses : énergie, médecine, environnement, sécurité, pharmacie, pétrochimie, matériaux !
La calorimétrie et ses applications actuelles (lien externe)
Source : L'Actualité chimique n° 417 (avril 2017) pp. 63-64
La loi d’août 2017 relative à la transition énergétique a en particulier supprimé l’usage des sacs plastiques traditionnels pour les remplacer par des sacs « bioplastiques ». L’article donne les définitions publiées au Journal Officiel des termes correspondants à ces nouveaux matériaux : biodégradabilité, biodégradable, biodégradation totale, bioplastique, bioplastique, biosourcé, oxybiodégradabilité, oxyfragmentable. On y trouve aussi les termes équivalents étrangers.
Source : L'Actualité chimique n° 419 (avril 2017) pp. 9-10
Cet article présente de façon claire un résumé des théories du champ cristallin et des orbitales moléculaires appliquées aux complexes des métaux de transition de structure électronique externe d.
Sont rappelés notamment les concepts de haut spin et de bas spin en fonction du champ de ligands. Les diagrammes d’orbitales moléculaires MH6 montrent les différences d’énergie des niveaux d’un métal en coordinence octaédrique. De même, la théorie du champ cristallin montre la différence entre les orbitales dx2– y2et dxy. L’application de ces théories permet d’expliquer la série spectroscopique en fonction de l’électronégativité des ligands. L’étude des distances et des propriétés magnétiques illustrée par la série des MCl2 du titane au fer est un magnifique exemple de l’application de ces théories.
Source : L'Actualité chimique n° 396 (mai 2015) pp. 40-43
Les couleurs sont une manifestation des interactions rayonnements-matières, lumière / pigments par exemple. L’auteur cite en illustration les peintures pariétales découvertes dans les grottes d’Ardèche peintes grâce à deux pigments : noir pour le charbon et ocre pour les oxydes de fer. D’autres couleurs furent obtenues plus tard : bleu, vert, en jouant sur les états d’oxydation du fer (+3 ou +2) ou en utilisant des minéraux comme la pierre lapis-lazuli. L’alliance des pigments minéraux et de l’art du feu conduit aux verres colorés, les nanoparticules d’or aux curieuses couleurs changeantes de la coupe de Lycurgue. L’émaillage des céramiques, la recristallisation partielle des verres permettent de découvrir les phénomènes de réflexion et de diffusion de la lumière.
Comment jouer avec le feu et la lumière pour colorer les verres et les céramiques (lien externe)
Source : L'Actualité chimique n° 396 (mai 2015) pp. 25-28
L’auteur nous entraîne vers des horizons qui nous font découvrir comment naissent les couleurs. Elles n’existent que dans notre cerveau. Il faut cependant de la lumière car ce sont les photons réfléchis qui frappent notre rétine et déclenchent des réactions biochimiques qui transmettent des signaux à notre cerveau, informations différentes suivant la fréquence de l’onde. À une longueur d’onde correspond une couleur.
Sont traitées la trilogie des couleurs, la couleur liée à la nature chimique des molécules, la couleur « physique » due à un phénomène de l’optique physique et enfin les verres dopés par des nanoparticules de couleurs variables. D’autres classes de lumières colorées sont celles de l’incandescence et celles de la luminescence caractérisées l’une par la température d’émission, et l’autre par la hauteur de l’état excité. Des références nombreuses complètent cet article très compréhensible.
La genèse des couleurs, un dialogue entre lumière et matière (lien externe)
Source : L'Actualité chimique n° 396 (mai 2015) pp. 29-33
Après le rappel de l’intérêt des chimistes et médecins sur les calculs biliaires au XVIIIe siècle, on décrit le travail de M. E. Chevreul sur les acides gras d’origine animale. C’est Chevreul qui obtient par recristallisation la « cholestérine » qui est encore conservée au Muséum d’histoire naturelle. Il en donne la composition en 1813.
Dans la majeure partie du XIXe siècle de nombreux chimistes s’efforcent de donner la formule brute exacte et la formule développée de ce que l’on appelle à la fin de ce siècle le cholestérol. Il faut attendre le XXe siècle pour que cette molécule tétracyclique trouve sa description spatiale exacte de la structure et que l’on explique sa biosynthèse. Ce qui est remarquable, c’est que les mesures et spectres de RMN de la « cholestérine » isolée par Chevreul en 1814 coïncident très exactement avec ceux du « cholestérol » commercialisés en 2015 !
La saga du cholestérol : de la substance à la structure (lien externe)
Source : L'Actualité chimique n° 399 (août-septembre 2015) pp. 52-58
L’auto-organisation qui après le Big Bang a conduit à la formation de la matière est l’une des grandes questions des sciences. La mise au point plus récente de systèmes supramoléculaires dynamiques conduit à une chimie adaptative et évolutive. Des exemples comme l’assemblage de complexes métalliques hélicoïdaux ou des mouvements moléculaires réversibles montrent que l’on peut imaginer une chimie dynamique constitutionnelle.
Assemblages spontanés, auto-construction, systèmes moléculaires auto-organisés sont des concepts innovants. La chimie adaptative implique la sélection des molécules et la dynamique de la constitution d’architectures métallo supramoléculaires. Dans le chemin de la complexité, les réseaux dynamiques constitutionnels ajoutent un degré supplémentaire qui tient compte de l’environnement immédiat des molécules. Cet article de haut niveau pose les bases d’une chimie d’auto-organisation.
L’auto-organisation : vers une chimie de la matière complexe (lien externe)
Source : L'Actualité chimique n° 399 (août-septembre 2015) pp. 9-15
Cet article est une revue des procédés industriels faisant appel à l’électrochimie.
Sont d’abord étudiées les productions : en milieu sels fondus c’est l’aluminium, le sodium, le magnésium, le fluor ; en milieu aqueux : la soude, le chlore, l’hydrogène et l’oxygène. Sont ensuite citées les purifications des métaux non ferreux, le cuivre, le zinc, le nickel, sans oublier les procédés de recyclage. Autre domaine, celui des traitements de surface, les dépôts protecteurs chrome et zinc, les dépôts décoratifs or et argent, mais aussi la peinture par électrophorèse pratiquée en automobile. L’article se termine en citant les générateurs électrochimiques PEMC, MCFC, et DFMC commercialisés industriellement.
Source : L'Actualité chimique n° 400-401 (octobre-novembre 2015) pp. 110-114
Comment préparer des métaux réactifs de grande pureté ? C’est la question que pose l’obtention de terres rares métalliques dont l’usage notamment dans les matériaux magnétiques s’intensifie. L’article y répond en décrivant la plupart des procédés qui relèvent de la réduction des oxydes Ln2O3.
Ces procédés sont des procédés pyrochimiques : la métallothermie un peu brutale, mais surtout l’électrolyse en milieu sels fondus. Le choix des précurseurs, celui des matériaux d’électrodes, la composition du bain conditionnent la pureté du métal obtenu. En ce domaine la recherche en procédés est très active.
Source : L'Actualité chimique n° 400-401 (octobre-novembre 2015) pp. 93-95