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Mots-clés : Sainte-Claire Deville, aluminium, dissociation, métallurgie du platine, Debray

Alfred Ditte (1843-1908) retrace la vie d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) qui fut son maître et dont il fut un collaborateur. Il rappelle les premières recherches sur les eaux du Doubs puis la découverte de l’aluminium en 1854 ainsi que son application industrielle. Un autre travail qu’il a réalisé avec Henri Debray (1827-1888) porte sur la métallurgie du platine et des métaux qui l’accompagnent, ce travail a servi à la réalisation du prototype du mètre et du kilogramme en platine iridié. Au niveau théorique, Henri Sainte-Claire Deville rejette l’atomisme et privilégie l’expérience. Alfred Ditte souligne les recherches faites par Henri Sainte-Claire Deville sur les phénomènes de dissociation.

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Auteur(s) : Alfred Ditte (1843-1908)
Source : Henri Sainte-Claire Deville, La revue scientifique,  t.4, n°22 (1895) pp. 673-680
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Mots-clés : polymérisation, isoprène, butadiène, chloroprène, Hofmann, Harries

Fritz Hofmann (1866-1956) et Carl Dietrich Harries (1866-1923) préparent du caoutchouc synthétique et déposent un brevet le 12 septembre 1909. La première guerre mondiale va favoriser le développement de ce polymère. Après la guerre, la Russie, l’Allemagne et les États-Unis continuent les recherches afin de trouver les meilleures caractéristiques mécaniques pour des emplois bien définis. En Russie, on utilise comme réactif de base l’éthanol. Le chloroprène (2-chlorobuta-1,3-diène), utilisé aux États-Unis, donne un polymère, le duprène, qui est le caoutchouc synthétique américain, qui sera ensuite appelé néoprène. Le butadiène est aussi employé, sa polymérisation peut se faire dans la masse, en émulsion ou par des procédés mixtes, les produits obtenus ont des propriétés mécaniques, après vulcanisation, supérieures à celles obtenues à partir de l’isoprène (2-méthylbuta-1,3-diène).

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Auteur(s) : Rémy Annequin
Source : Sur le caoutchouc synthétique, BUP n°300 (1937), p. 269-274
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Mots-clés : Sabatier, catalyse, chimie organique, prix Nobel, Grignard

Hyacinthe Vincent (1862-1950) commence par la vie de Paul Sabatier (1854-1941). Il a été reçu en 1874 à la fois à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure et il a choisi cette dernière. En 1912, il reçoit le prix Nobel de chimie qu’il partage avec Victor Grignard (1871-1935) alors qu’il est professeur de chimie à la faculté des sciences de Toulouse, on lui offre des postes à Paris qu’il refuse. Ses travaux sont nombreux et portent essentiellement sur la catalyse en chimie organique, ils sont aussi très importants car ils ont de nombreuses applications dans l’industrie.

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Auteur(s) : Hyacinthe Vincent (1862-1950)
Source : Mémoires et communications, C. R. Acad. Sc., 213 (1941) pp. 281-283
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Mots-clés : caoutchouc, polymère, élasticité, entropie, enthalpie

Dans cet article, l’auteur présente d’abord la thermodynamique de l’élasticité et montre que l’élasticité du caoutchouc est principalement d’origine entropique. Puis il traite de la théorie statistique élémentaire de l’élasticité du caoutchouc et en conclut que lors d’une élongation, l’entropie diminue et « est responsable de la force de rappel élastique ». Il fait ensuite une étude topologique des réseaux qui le conduit à prendre en compte deux grandeurs : l’élasticité et le gonflement. Pour terminer, il compare le résultat de l’expérience à celui prévu par la théorie.

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Auteur(s) : G. Weill
Source : Elasticité du caoutchouc, BUP n°639 (1981), p. 321-327
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Mots-clés : Wurtz, théorie atomique, alcaloïdes, aldol

Eugène Varenne précise l’importance du travail de thèse de Charles Adolphe Wurtz (1817-1884) qui l’a conduit aux alcaloïdes. Puis il évoque son dernier travail sur l’aldol. Mais son titre de gloire, c’est d’avoir soutenu puis introduit la théorie atomique dans l’enseignement universitaire. Il poursuit en donnant les titres des ouvrages écrits par Charles Adolphe Wurtz. Enfin, il rappelle que Charles Adolphe Wurtz était membre des Académies de médecine et des sciences. En tant qu’élève de Charles Adolphe Wurtz, il souligne ses qualités humaines et son intérêt pour les jeunes chimistes.

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Auteur(s) : Eugène Varenne
Source : Nécrologie : Adolphe Wurtz, Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères, n°4, t.5 (1884) pp. 60-61
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Mots-clés : macromolécule, polymère, polymère d’origine naturelle, polymère artificiel, polymère synthétique, Berzélius, Staudinger

C’est Jöns Jacob Berzelius (1779-1848) qui, en 1832, utilise pour la première fois le terme de polymère. Il faut attendre 1926 et Hermann Staudinger (1881-1965) pour définir la chimie macromoléculaire. Michel Barquins donne ensuite des exemples de polymères naturels d’origine minérale, végétale ou animale. Certains de ces produits sont utilisés depuis l’Antiquité et dans diverses régions. Puis, il décrit les progrès faits à partir du XIXe siècle, période au cours de laquelle les chimistes essaient de reproduire des produits naturels, ils fabriquent des polymères artificiels. Avec le développement de l’industrie, la demande augmente. Les chimistes inventent de nouveaux matériaux, les polymères synthétiques. La suite de l’article traite des propriétés des polymères et de leurs utilisations.

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Auteur(s) : Michel Barquins
Source : Les polymères : des matériaux nouveaux ou du nouveau dans les matériaux ?, BUP n°743 (1992), p. 509-513
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Mots-clés : hévéa, latex, caoutchouc, soufre, Goodyear, Dunlop, Michelin

Les Olmèques (3000 av. J-C), au Mexique, connaissaient le caoutchouc, ils utilisaient le latex produit par l’hévéa. L’auteur détaille l’histoire des conquistadors et du latex. C’est en 1737 que Charles Marie de la Condamine (1701-1774) redécouvre cette matière lors d’une mission, en Amérique du sud, elle lui sert entre autre à imperméabiliser. L’Europe commence à s’intéresser au caoutchouc. En 1826, Michael Faraday (1791-1867) propose une formule pour le caoutchouc, l’analyse en 1879 de Gustave Bouchardat (1842-1918) conduit à l’isoprène. Le latex coagule spontanément à l’air et se durcit. C’est Charles Goodyear (1800-1860), aux États-Unis, en 1840 qui découvre le mécanisme de la vulcanisation par hasard et qui résout ainsi le problème posé par le latex. John Boyd Dunlop (1840-1921) invente le pneumatique en 1888. André Michelin (1853-1931) et Édouard Michelin (1859-1940) déposent des brevets pour des pneumatiques démontables pour bicyclette en 1891. Ils appliquent cette technique aux voitures qu’ils équipent de pneumatiques démontables.

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Auteur(s) : Michel Barquins
Source : Le caoutchouc : une très longue histoire avant de chausser nos automobiles dès la fin du XIXe siècle, BUP n°863 (2004), p. 489-518
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Mots-clés : Bunsen, Kirchhoff, Académie de médecine, spectroscopie, césium, rubidium

Photinos Panas (1832-1903) rappelle que Robert Bunsen (1811-1899) était membre associé de l’Académie de médecine depuis 1867, qu’il a eu une longue carrière comme savant et comme professeur en physique et en chimie. Après avoir occupé différents postes, il arrive dès 1852 à Heidelberg (Bade Wurtemberg). Ses recherches portent sur l’arsenic puis, avec Gustav Kirchhoff (1824-1887) sur la spectroscopie ce qui leur a permis d’identifier deux nouveaux corps le césium et le rubidium.

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Auteur(s) : Photinos Panas (1832-1903)
Source : Décès de MM. Bunsen et Mauricet, Bulletin de l’Académie de médecine, Paris, sér. 3, t. 42 (1899) p. 226
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Mots-clés : Bunsen, Kirchhoff, analyse spectrale, bec Bunsen

Robert Wilhelm Bunsen (1811-1899) est né à Göttingen (Basse Saxe). Il a entrepris des études dans cette ville puis est allé à Paris, Berlin et Vienne. Il est nommé en 1856 professeur de chimie à Kassel (Hesse), il ira ensuite à Marbourg (Hesse), Breslau (Silésie) et à Heidelberg (Bade Wurtemberg). Il est principalement connu pour ses travaux en analyse spectrale réalisés avec Gustav Kirchhoff (1824-1887) ainsi que pour le brûleur à gaz qui est nommé bec Bunsen.

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Source : Nécrologie « Robert Wilhelm Bunsen », Le Moniteur scientifique du Docteur Quesneville, Paris, sér.4, t.13 (1899) p. 770
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Mots-clés : polymère, chimie macromoléculaire, nitrocellulose, celluloïd, acétylène, phénol, formol, Braconnot, Hyatt

Jean-Marie Michel retrace les découvertes successives ainsi que les applications industrielles qui ont conduit des polymères naturels aux polymères de synthèse. Il insiste sur le fait que le travail était empirique au XIXe siècle ainsi qu’au début du XXe et que c’est un chimiste allemand Hermann Staudinger (1881-1965) qui a été le premier théoricien de cette chimie macromoléculaire. Au XIXe siècle, Henri Braconnot (1780-1855) met au point la nitrocellulose à Nancy, c’est le premier polymère artificiel puis John Wesley Hyatt (1837-1920) le celluloïd auxÉtats-Unis. Ces produits se présentent sous forme de fils, de pellicules photographiques, de vernis… Au début du XXe siècle, ce sont le formol et le phénol qui sont utilisés pour obtenir des produits thermodurcissables. Après la première guerre mondiale, l’Allemagne puis les États-Unis développent la production de polymères synthétiques, la France prend du retard. Après la seconde guerre mondiale, on assiste à des regroupements d’entreprises et à des spécialisations.

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Auteur(s) : Jean-Marie Michel
Source : Histoire industrielle des polymères, BUP n°888 (2006), p. 1445-1462
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