Hyacinthe Vincent (1862-1950) commence par la vie de Paul Sabatier (1854-1941). Il a été reçu en 1874 à la fois à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure et il a choisi cette dernière. En 1912, il reçoit le prix Nobel de chimie qu’il partage avec Victor Grignard (1871-1935) alors qu’il est professeur de chimie à la faculté des sciences de Toulouse, on lui offre des postes à Paris qu’il refuse. Ses travaux sont nombreux et portent essentiellement sur la catalyse en chimie organique, ils sont aussi très importants car ils ont de nombreuses applications dans l’industrie.
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Source : Mémoires et communications, C. R. Acad. Sc., 213 (1941) pp. 281-283
Dans cet article, l’auteur présente d’abord la thermodynamique de l’élasticité et montre que l’élasticité du caoutchouc est principalement d’origine entropique. Puis il traite de la théorie statistique élémentaire de l’élasticité du caoutchouc et en conclut que lors d’une élongation, l’entropie diminue et « est responsable de la force de rappel élastique ». Il fait ensuite une étude topologique des réseaux qui le conduit à prendre en compte deux grandeurs : l’élasticité et le gonflement. Pour terminer, il compare le résultat de l’expérience à celui prévu par la théorie.
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Source : Elasticité du caoutchouc, BUP n°639 (1981), p. 321-327
Eugène Varenne précise l’importance du travail de thèse de Charles Adolphe Wurtz (1817-1884) qui l’a conduit aux alcaloïdes. Puis il évoque son dernier travail sur l’aldol. Mais son titre de gloire, c’est d’avoir soutenu puis introduit la théorie atomique dans l’enseignement universitaire. Il poursuit en donnant les titres des ouvrages écrits par Charles Adolphe Wurtz. Enfin, il rappelle que Charles Adolphe Wurtz était membre des Académies de médecine et des sciences. En tant qu’élève de Charles Adolphe Wurtz, il souligne ses qualités humaines et son intérêt pour les jeunes chimistes.
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Source : Nécrologie : Adolphe Wurtz, Le Génie civil : revue générale des industries françaises et étrangères, n°4, t.5 (1884) pp. 60-61
C’est Jöns Jacob Berzelius (1779-1848) qui, en 1832, utilise pour la première fois le terme de polymère. Il faut attendre 1926 et Hermann Staudinger (1881-1965) pour définir la chimie macromoléculaire. Michel Barquins donne ensuite des exemples de polymères naturels d’origine minérale, végétale ou animale. Certains de ces produits sont utilisés depuis l’Antiquité et dans diverses régions. Puis, il décrit les progrès faits à partir du XIXe siècle, période au cours de laquelle les chimistes essaient de reproduire des produits naturels, ils fabriquent des polymères artificiels. Avec le développement de l’industrie, la demande augmente. Les chimistes inventent de nouveaux matériaux, les polymères synthétiques. La suite de l’article traite des propriétés des polymères et de leurs utilisations.
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Source : Les polymères : des matériaux nouveaux ou du nouveau dans les matériaux ?, BUP n°743 (1992), p. 509-513
Les Olmèques (3000 av. J-C), au Mexique, connaissaient le caoutchouc, ils utilisaient le latex produit par l’hévéa. L’auteur détaille l’histoire des conquistadors et du latex. C’est en 1737 que Charles Marie de la Condamine (1701-1774) redécouvre cette matière lors d’une mission, en Amérique du sud, elle lui sert entre autre à imperméabiliser. L’Europe commence à s’intéresser au caoutchouc. En 1826, Michael Faraday (1791-1867) propose une formule pour le caoutchouc, l’analyse en 1879 de Gustave Bouchardat (1842-1918) conduit à l’isoprène. Le latex coagule spontanément à l’air et se durcit. C’est Charles Goodyear (1800-1860), aux États-Unis, en 1840 qui découvre le mécanisme de la vulcanisation par hasard et qui résout ainsi le problème posé par le latex. John Boyd Dunlop (1840-1921) invente le pneumatique en 1888. André Michelin (1853-1931) et Édouard Michelin (1859-1940) déposent des brevets pour des pneumatiques démontables pour bicyclette en 1891. Ils appliquent cette technique aux voitures qu’ils équipent de pneumatiques démontables.
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Source : Le caoutchouc : une très longue histoire avant de chausser nos automobiles dès la fin du XIXe siècle, BUP n°863 (2004), p. 489-518
Photinos Panas (1832-1903) rappelle que Robert Bunsen (1811-1899) était membre associé de l’Académie de médecine depuis 1867, qu’il a eu une longue carrière comme savant et comme professeur en physique et en chimie. Après avoir occupé différents postes, il arrive dès 1852 à Heidelberg (Bade Wurtemberg). Ses recherches portent sur l’arsenic puis, avec Gustav Kirchhoff (1824-1887) sur la spectroscopie ce qui leur a permis d’identifier deux nouveaux corps le césium et le rubidium.
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Source : Décès de MM. Bunsen et Mauricet, Bulletin de l’Académie de médecine, Paris, sér. 3, t. 42 (1899) p. 226
Robert Wilhelm Bunsen (1811-1899) est né à Göttingen (Basse Saxe). Il a entrepris des études dans cette ville puis est allé à Paris, Berlin et Vienne. Il est nommé en 1856 professeur de chimie à Kassel (Hesse), il ira ensuite à Marbourg (Hesse), Breslau (Silésie) et à Heidelberg (Bade Wurtemberg). Il est principalement connu pour ses travaux en analyse spectrale réalisés avec Gustav Kirchhoff (1824-1887) ainsi que pour le brûleur à gaz qui est nommé bec Bunsen.
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Jean-Marie Michel retrace les découvertes successives ainsi que les applications industrielles qui ont conduit des polymères naturels aux polymères de synthèse. Il insiste sur le fait que le travail était empirique au XIXe siècle ainsi qu’au début du XXe et que c’est un chimiste allemand Hermann Staudinger (1881-1965) qui a été le premier théoricien de cette chimie macromoléculaire. Au XIXe siècle, Henri Braconnot (1780-1855) met au point la nitrocellulose à Nancy, c’est le premier polymère artificiel puis John Wesley Hyatt (1837-1920) le celluloïd auxÉtats-Unis. Ces produits se présentent sous forme de fils, de pellicules photographiques, de vernis… Au début du XXe siècle, ce sont le formol et le phénol qui sont utilisés pour obtenir des produits thermodurcissables. Après la première guerre mondiale, l’Allemagne puis les États-Unis développent la production de polymères synthétiques, la France prend du retard. Après la seconde guerre mondiale, on assiste à des regroupements d’entreprises et à des spécialisations.
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Source : Histoire industrielle des polymères, BUP n°888 (2006), p. 1445-1462
L’azoture de sodium préparé dans l’industrie est un composé ionique qui se décompose à une température supérieure à 275 °C sous la pression normale. Cette réaction connue dès les années 1930 a trouvé une application importante pour la sécurité routière : l’airbag. Dans l’airbag, l’azoture de sodium est décomposé thermiquement. Un circuit électrique est fermé lors d’un choc et provoque une étincelle qui enflamme un mélange de nitrate de sodium et de bore, la chaleur engendrée permet la décomposition de l’azoture de sodium en moins de 40 ms. Il se forme du sodium qui doit être éliminé dans l’airbag. Un autre problème de sécurité est soulevé, celui des voitures dont l’airbag n’a pas été utilisé et qui ne servent plus car l’azoture de sodium est toxique. L’auteur précise que les azotures de métaux lourds sont beaucoup plus dangereux car leur décomposition est exothermique et explosive.
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Source : BUP n°769 (1994) , p. 1789-1794
C’est à Londres, en novembre 1918 que le projet de poursuivre la collaboration scientifique commencée pendant la guerre de 1914-1918 voit le jour. En avril 1919, à Paris, a lieu une première conférence qui réunit les représentants des pays de l’Entente : Belgique, Etats-Unis, France, Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande, Italie. Il est décidé de créer une confédération de divers organismes, celle-ci est constituée lors d’une nouvelle réunion à Londres en juillet 1919. C’est Charles Moureu (1863-1929) qui est élu président, le siège de la confédération est provisoirement à Paris et une nouvelle réunion est prévue en Italie en juin 1920. Il faut que cette confédération soit incluse dans le Conseil international de recherches en tant que comité pour la coopération internationale en chimie. Avant la guerre, grâce à Ernest Solvay (1838-1922), il existait une association internationale des sociétés chimiques, celle-ci est dissoute et une union internationale de chimie pure et appliquée (IUPAC) la remplace.
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Source : Union internationale de chimie pure et appliquée, La chimie et la guerre, Masson (1920) p. 314-317