Économie circulaire : peut-on faire mieux avec moins de ressources naturelles ? Définitions, causes de l’accumulation des déchets et exemples d’amélioration sont présentées très clairement dans cette vidéo.
Source : Youtube / Licence de paternité Creative Commons (réutilisation autorisée)
La passionnante histoire des diatomées, ces microalgues unicellulaires qui font de la photosynthèse et sont à l’origine de 50% de l’oxygène que l’on respire, montre comment le vivant, avec un matériau donné très simple, la silice, imagine des nanostructures originales permettant de répondre aux diverses exigences de la vie.
Ces verres biologiques créés à température ambiante inspirent le chimiste car ces nanostructures biologiques permettent au vivant d’obtenir des propriétés variées ayant déjà des applications dans de nombreux domaines tels que la filtration industrielle ou la filtration solaire.
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Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Rubrique(s) : Éditorial

Alors que le 53e salon de l’aéronautique et de l’espace (1) vient d’avoir lieu au Bourget on peut rappeler que le premier salon en 1908 s’était tenu à Paris au Grand Palais sous l’égide de l’Automobile club. Ce rapprochement initial entre l’avion et l’auto semble à nouveau se réaliser en 2019. On voit en effet Airbus s’allier à Audi et Renault et expérimenter deux « taxis volants » City-Airbus et Vahana et par ailleurs plusieurs constructeurs de nouveaux hélicoptères se lancent dans l’exploitation de lignes taxi reliant le centre-ville aux aéroports des mégapoles.
Plusieurs raisons expliquent ces convergences :
- la croissance du trafic qui, selon l’IATA, devrait doubler d’ici 2040 et atteindre plus de 8 milliards de passagers avec une croissance annuelle de 4,5% nécessitant 37 000 avions pour Airbus et 42 000 pour Boeing. En conséquence, les procédés de fabrication et de montage des appareils devront mieux s’automatiser comme sur les chaines des constructeurs d’automobiles.
- une sécurité de plus en plus accrue, avec des commandes électriques nombreuses sûres et intelligentes. Cette évolution a été suivie par les équipementiers automobiles dont les véhicules électriques sont quasi prêts à la conduite autonome. Le développement du trafic va aussi conduire à une pénurie des pilotes dont les compagnies estiment le besoin entre 500 000 et 700 000 d’ici vingt ans. Sans évidemment passer par « zéro pilote dans l’avion », passer de 2 à 1 pour les moyen-courriers et de 5 à 2 pour les long-courriers avec des algorithmes de pilotages plus automatiques serait source d’économie financière et de formation.
Il est déjà vrai que le secteur aérien est devenu de plus en plus sûr grâce aux améliorations technologiques et à l’informatisation des commandes. Les risques et accidents ont été divisés par 8 ces 30 dernières années (avec cependant l’exception du Boeing 737 max) alors que le trafic a été multiplié par 4. L’apport de l’intelligence artificielle comme pour l’automobile devrait encore améliorer la sécurité.
Mais voilà que s’invite dans ce ciel bleu un nuage noir venu de Suède le « flygskam » ou « la honte de prendre l’avion » pour des raisons écologiques (2). En effet le prix à payer en équivalent CO2 du km passager en avion est largement prohibitif. L’exemple de Paris-Lyon, 2 heures en TGV 1,5 kg équivalent CO2, 5 heures en voiture et 80 kg équivalent CO2, 1 heure en avion et 97 kg équivalent CO2, montre une facture carbone élevée. C’est pourquoi un mouvement gagne la France, via la Scandinavie, les Pays-Bas et la Belgique, où certains citoyens souhaitent ne plus prendre l’avion pour des vols intérieurs européens et préférer le train. L’objection contraire la plus souvent observée est la durée du voyage et son prix. L’exemple du Paris Londres en avion 1h05 et 58€ ou par le Thalys en 2h28 et 157 € est démonstratif. Il faudrait donc que les sociétés de chemin de fer et les États fassent baisser le prix du rail et taxent les airs pour encourager ces comportements.
D’autres solutions sont possibles (3). Déjà un logiciel utilisé par deux compagnies permet d’optimiser les trajets pour les long-courriers et les approches des aéroports, entrainant une économie de 20 à 30% de kérosène. De nouveaux moteurs, tels ceux de Safran équipant les nouveaux appareils, sont robustes et économes (4). L’allègement des structures en passant des métaux aux matériaux composites a drastiquement diminué les consommations (5). On se rappelle « Solar impulse » et ses multiples innovations en chimie : cet avion a fait le tour du monde grâce à l’électricité (6), sans une goutte de carburant, et a ouvert le champ de recherche de la propulsion électrique (7). Même si actuellement on bute encore sur le verrou technologique du ratio énergie stockée / poids des batteries, on devrait à l’avenir rendre possible au moins les appareils hybrides pouvant parcourir une partie du trajet avec des hélices mues par des moteurs électriques à coté de moteurs thermiques classiques. À l’heure actuelle les packs de batteries ion-lithium (8) permettent déjà sur le tarmac des roulages et manœuvres au sol économes et plus silencieuses. Il reste enfin la possibilité d’utiliser grâce à la chimie du kérosène issu de la biomasse, soit des algocarburants issus des microalgues (9) soit des biokérosènes venant des huiles végétales par le procédé Vegan (HVO - Hydrotreated Vegetable Oil) mis au point par l’IFPEN et utilisé par TOTAL à la raffinerie de la Mède (10).
Je ne sais pas si vous vous priverez de vacances au soleil au Maroc aux Baléares ou pire à la Réunion pour ne pas augmenter votre empreinte carbone. Pour que vous n’ayez pas trop de honte à prendre l’avion on peut rappeler que les milliers de participants à la COP 24 à Katowice en décembre 2018 ont généré 55 000 tonnes de CO2, soit l’équivalent de l’empreinte carbone de 4600 Français en un an !
Jean-Claude Bernier
Juin 2019
Pour en savoir plus
(1) Colloque la chimie, l'aéronautique et l'espace
(2) Atmosphère ! Atmosphère ! Alerte !
(3) Demain, l’aviation plus verte et plus autonome
(4) Les défis matériaux et procédés pour les équipements aéronautiques
(5) Les nouveaux matériaux composites pour l’aéronautique
(6) Solar impulse 2 et la chimie
(7) Sur les ailes de l’avion solaire (vidéo)
(8) Le transport ou le stockage de l’énergie électrique
(9) Zoom sur la valorisation des algues
(10) Polémiques dans le monde des biocarburants
Image : Wikimedia / Julian Herzog. Licence CC-BY 4.0
Au quotidien
C’est le chef d’orchestre d’équipes pluridisciplinaires (Chimie ou Biotechnologie, Génie Chimique, Analyse, Économie, Sécurité, Environnement…) pour permettre à un produit généralement issu de la recherche de passer au stade industriel en garantissant tous les aspects de qualité, de sécurité, de respect de l’environnement à des coûts optimisés.Les salaires cités dans les fiches métiers en PDF datent de 2015. Une mise à jour a été effectuée sur les versions HTML, et est en cours pour les versions PDF
Qualités requises
- Doit posséder des connaissances approfondies dans tous les domaines supervisés.
- Doit faire preuve, de qualités de manager reconnues, d’une grande rigueur, de capacités de gestion et de planification de projets et avoir le sens des délais.
Lieux de travail
Au sein ou proche des unités de Procédés ou de production.
Présent dans de très nombreux secteurs d’activité : chimie, pharmacie, agrochimie, cosmétique, pétrochimie, plasturgie, caoutchouc, énergie, matériaux, nucléaire…
Salaire mensuel moyen brut* (année 2021)
Expérimenté : 5200–10000 € brut en fonction de la taille de l’entreprise, de l’importance de l’équipe à manager et de l’expérience acquise.
Pour découvrir les éléments constitutifs d’un salaire et comprendre les mots primes, salaires brut, net et de base…, consulter la fiche « Parlons salaire ».
* le salaire moyen mensuel brut, est ici le salaire annuel brut divisé par 12
Quelle formation ?
BAC+5 (école d’ingénieurs ou université) à BAC+8 (doctorat) + expérience préalable de plusieurs années en R&D ou en production
Ces formations jusqu’à BAC+5 se font en formation initiale ou dans certains cas dans le cadre d’un contrat d’alternance en entreprise.
Certaines de ces formations peuvent exister à la fois en formation initiale et/ou en formation en alternance.
Expérience préalable souhaitable dans le domaine commercial.
Et après
Évolution possible vers des métiers de direction en production, directeur d’usine, directeur industriel.
Les salaires cités dans les fiches métiers en PDF datent de 2015. Une mise à jour a été effectuée sur les versions HTML, et est en cours pour les versions PDF.
Au quotidien
- Il est responsable des équipes commerciales dont il doit coordonner et organiser l’activité en France et à l’étranger.
- Il organise le réseau commercial et la présence géographique en fonction des ressources dont il dispose et des besoins du territoire.
- Il adapte son organisation en fonction de l’évolution des marchés.
Qualités requises
- Il doit être un très bon manager et un excellent négociateur, avoir un bon relationnel, être un bon gestionnaire, être réactif et pédagogue et avoir un sens aigu des délais.
- Doit maitriser l’anglais et éventuellement d’autres langues.
- Il a souvent une double compétence scientifique/ technique et commerciale.
Lieux de travail
Au sein de l’entreprise : centre de production, siège ou locaux spécifiques dédiés à l’activité commerciale.
Présent dans de très nombreux secteurs d’activité : chimie, parachimie, agrochimie, agroalimentaire, électronique, textile, pétrole, métallurgie, sidérurgie, mécanique, automobile, aéronautique, nucléaire…).
Salaire mensuel moyen brut* (année 2021)
Expérimenté : 3000-6000 € brut (avant déduction des charges sociales) en fonction de la taille de l’entreprise, de l’importance de l’équipe à manager et de l’expérience acquise.
Pour découvrir les éléments constitutifs d’un salaire et comprendre les mots primes, salaires brut, net et de base…, consulter la fiche « Parlons salaire ».
* le salaire moyen mensuel brut, est ici le salaire annuel brut divisé par 12
Quelle formation ?
BAC+5 scientifique avec de préférence une formation complémentaire commerciale (par ex : ingénieur chimie + formation spécialisé écoles de commerce).
BAC+5 école de commerce avec une excellente connaissance des produits de l’entreprise.
Certaines de ces formations peuvent exister à la fois en formation initiale et/ou en formation en alternance.
Expérience préalable souhaitable dans le domaine commercial.
Et après
Évolution possible vers des métiers de direction générale, commerce international, consulting…
Les salaires cités dans les fiches métiers en PDF datent de 2015. Une mise à jour a été effectuée sur les versions HTML, et est en cours pour les versions PDF.
Au quotidien
- L’assistant(e) commercial(e) assiste le/la chef de produit ou l’ingénieur(e) technico-commercial. Il a un rôle d’interface entre le client et l’entreprise. Il /elle participe à la préparation et la gestion des dossiers. Il/elle informe, renseigne, conseille les clients sur les différents aspects de la relation commerciale ou sur certains aspects techniques.
Qualités requises
- Très bonne connaissance des produits de l’entreprise
- Qualités relationnelles, organisation, capacité d’écoute, autonomie
- Maitrise d’au moins une langue étrangère, le plus souvent l’anglais
Lieux de travail
Au sein de l’entreprise : centre de production, siège ou locaux spécifiques dédiés et délocalisés à proximité des clients. Présent dans de très nombreux secteurs d’activité : chimie, parachimie, agrochimie, agroalimentaire, électronique, textile, pétrole, métallurgie, sidérurgie, mécanique, automobile, aéronautique, nucléaire…
Salaire mensuel moyen brut* (année 2021)
Fourchette de salaire débutant : 1775-2230 € brut (avant déduction des charges sociales).
Pour découvrir les éléments constitutifs d’un salaire et comprendre les mots primes, salaires brut, net et de base…, consulter la fiche « Parlons salaire ».
* le salaire moyen mensuel brut, est ici le salaire annuel brut divisé par 12
Quelle formation ?
- Bac +2 (BTS ou DUT chimie) + Licence Pro commerciale en formation continue ou en alternance
- Bac+2 ou Bac+3 (licence professionnelle) en commerce, gestion avec une formation dans l’entreprise à la connaissance des produits
Et après
Après plusieurs années d’expérience et une formation adaptée, peut évoluer vers la fonction d’assistant(e) import-export, attaché(e) technico-commercial, acheteur…
Les salaires cités dans les fiches métiers en PDF datent de 2015. Une mise à jour a été effectuée sur les versions HTML, et est en cours pour les versions PDF.
Prix Pierre Potier des Lycéens
Rubrique(s) : Événements

Le Prix Pierre Potier a pour objectif de valoriser et encourager les innovations des entreprises de la Chimie en faveur du développement durable. À l’occasion de l’Année de la Chimie de l’école à l’université, le Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, la Fondation de la Maison de la Chimie, France Chimie et le Réseau des Jeunes Chimistes de la Société Chimique de France ont lancé un concours pour l’attribution du Prix Pierre Potier des Lycéens.
Le lauréat du premier prix Pierre Potier des lycéens est la société Arkema pour le développement de tamis moléculaires Nitroxy® Revolution utilisés dans une nouvelle génération de concentrateurs d’oxygène portables.
En savoir plus
- Cérémonie de remise des prix Pierre Potier et Pierre Potier des lycéens 2019 sur le site de France Chimie
Les plantes fournissent tout ce dont on a besoin pour vivre et se soigner. L’humanité a accumulé une quantité considérable de connaissances sur les plantes auxquelles on s’intéresse aujourd’hui pour créer de nouveaux médicaments. De l’identification à la synthèse du principe actif, puis à la fabrication du médicament, le chimiste devient industriel. Ce travail est expliqué sur des exemples dont ceux de l’aspirine et de deux grands anticancéreux le taxotère et la navelbine.
Source : La chimie dans la vie quotdienne, collection Chimie et... Junior, EDP Sciences, Fondation de la Maison de la Chimie (2018), isbn : 978-2-7598-2292-8
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Deauville Green Awards 2019 : Trophée d’or – Habitat, bâtiments et urbanisme
Rubrique(s) : Événements

Le jury international des Deauville Green Awards 2019 a attribué Le trophée d’or – Habitat, bâtiments et urbanisme à François Demerliac pour le film « Des idées plein la tech /Puy-Saint-André, l'écolo-village » Production Fondation de la Maison de la Chimie / Virtuel.
Nous rêvons de remplacer le pétrole, matière première à la base de tous les produits ou presque dont nous avons besoin au quotidien. Sur des exemples actuels, cet article fait le point et explique l’utilisation les produits végétaux comme matière première pour une « chimie classique ».
Les transformations naturelles dont la biologie donne tant d’exemples sont les nouveaux procédés de biotechnologie, dont le plus connu est celui de la fermentation. Les perspectives de développements des applications à moyen terme sont présentées : biocarburants , chimie biosourcée.
À plus long terme, on sait déjà utiliser des micro-organismes adaptés à la tache chimique qu’on leur demande. Les usines cellulaires qui constituent les réacteurs biotechnologiques d’aujourd’hui vont devenir de plus en plus spécifiques et performants.
Source : La chimie dans la vie quotdienne, collection Chimie et... Junior, EDP Sciences, Fondation de la Maison de la Chimie (2018), isbn : 978-2-7598-2292-8