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Mots-clés : rapport d’isotopes stables, spectrométrie de masse (SM), énantiomères, chromatographie énantiosélective, analyse

Cet article présente deux méthodes permettant d’attribuer une signature physicochimique spécifique à une origine naturelle telle qu’une plante

D’abord la SM permet de préciser les rapports isotopiques d’éléments organiques stables 13C/12C, 2H/1H, 18O/ 16O . Une plante par exemple utilise le CO2 atmosphérique, l’eau par pluie ou évaporation et l’azote par fixation des nutriments du sol. La SM (spectrométrie de masse) est couplée avec un analyseur pour établis ces rapports : ainsi la mesure du 13C du squalane utilisée dans les crèmes cosmétiques a permis de comparer les rapports isotopiques du C du squalane issu de l’huile d’olive ou celui issu du requin et de préciser l’origine ou non végétal du produit.

Ensuite la chromatographie chirale utilise une colonne chirale sur lesquelles ont été greffées des cyclodextrines modifiées par des groupes silylés, cela permet donc de mesurer l’excès énantiomérique d’un mélange d’isomères. Par exemple les réactions catalysées par des enzymes monoterpènes synthétases sont stéréosélectives à des degrés différents d’énantiosélectivité. L’origine botanique des plantes peut ainsi être déterminée. Les synthèses enzymatiques au sein des plantes de synthèse conduisent souvent à un seul énantiomère par opposition aux homologues de synthèse qui se présentent sous forme racémique !

Analyse des contrefaçons dans les produits natuels et biosourcés (lien externe)

Auteur(s) : Hervé Casabianca et Patrick Jame
Source : L'Actualité chimique n° 415 (février 2017) pp. 21624
Niveau de lecture : expert
Nature de la ressource : article