Alimentation et plaisir des sens
L’association de ces deux mots « chimie » et « alimentation » est source d’interrogations, et même souvent source d’inquiétude, pour les non-spécialistes de ces domaines.
L’objectif est que chimistes, biologistes et médecins apportent des informations précises au débat sur la recherche de l’équilibre entre les « risques et les bienfaits » apportés par la chimie, sur la notion de qualité et de sécurité alimentaire et sur les moyens de préservation d’une alimentation abondante et saine.
L’alimentation, qui est associée à santé et bien-être, dépend de la chimie de notre métabolisme, de celle des transformations culinaires mais aussi de la chimie de la construction des aliments pour satisfaire nos sens au niveau du goût et de la texture, comme de la couleur.
Sitôt cueilli le raisin est pressé et donne un jus (le moût) dans une limite réglementaire : 4000 kg de raisins contenus dans un pressoir classique ne doivent pas fournir plus de 2550 L de moût. Ce dernier contient 18 % de « sucre » et doit contenir au minimum 7,5 % d’alcool pour l’appellation géographique protégée. L’alcool provient d’une réaction de fermentation naturelle. Pour obtenir un vin de champagne il faut augmenter le taux d’alcool. C’est pour cela qu’on ajoute au moût du sucre et des levures sélectionnées, actuellement commercialisées sous forme sèche. Le sucre ajouté est du saccharose (C12H24O12), à raison de 3,36 kg par hL de moût, qui s’hydrolyse en glucose et fructose, deux molécules isomères de formule C6H12O6. Ce moût additionné de sucre est fermentescible (1). En savoir plus