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Mots-clés : bois, archéologie, conservation-restauration, imprégnation, résines

Les éléments en bois retrouvés dans les fonds d’eau de mer ou d’eau douce, ou même lors de fouilles terrestres, après des centaines ou des milliers d’années, présentent tous les mêmes caractéristiques : ils ont perdu tout ou partie de certains polymères constitutifs des bois, les sucres (cellulose et hémicellulose), qui ont été consommés par les micro-organismes environnants.

Ces objets en bois sont devenus très fragiles, mous, se déforment très facilement et ne peuvent donc pas être séchés à l’air libre sous peine de déformations très importantes pouvant conduire à leur destruction. L’atelier de conservation-restauration ARC-Nucléart maitrise, depuis les années 1970, plusieurs procédés de conservation de ces bois dits « gorgés d’eau », appliqués dans la déontologie de la conservation-restauration. Il s’agit de procédés d’imprégnation par des résines, qui vont renforcer la structure du bois en consolidant les parois des cellules, ou en remplissant la porosité ouverte du bois, puis qui seront, en fonction de la nature du renforcement souhaité, soit séchés par lyophilisation, soit radio-polymérisés. La présentation décrit les processus chimiques mis en jeu lors de ces traitements de conservation, ainsi que leurs avantages et inconvénients avec l'exemple du Chaland Arles-Rhône 3.

Vidéo de la conférence (durée 23:52)
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Auteur(s) : Gilles Chaumat, Henri Bernard-Maugiron et Karine Froment, ARC-Nucléart, CEA Grenoble, Grenoble
 
Source : Colloque Chimie et Alexandrie dans l'Antiquité, 13 février 2019, Fondation de la Maison de la chimie
Niveau de lecture : pour tous
Nature de la ressource : article + conférence