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Mots-clés : Notre‐Dame de Paris, conservation, restauration, contamination au plomb, vitrail, incendie

Lors de l’incendie de la cathédrale Notre‐Dame de Paris le 15 avril 2019, les vitraux historiés ont été protégés dans leur globalité par la résistance de la voûte, qui a rempli son rôle de bouclier malgré les quatre zones perforées. De plus, les soldats du feu ont su intervenir en évitant la projection d’eau directement sur les baies évitant ainsi l’explosion des verrières.

En 2015, une étude préalable avait été menée par l’architecte en chef des monuments historiques de la cathédrale pour préparer les futures restaurations. L’objectif avait été de faire un diagnostic complet pour évaluer l’état de conservation des verres, des peintures et des plombs. L’incendie a entrainé une réorganisation du programme de restauration des vitraux. La priorité actuelle étant de faire entrer le public en 2024,  l’objectif a été donné à une décontamination générale et à la restauration des baies hautes déposées. Depuis 2019, deux phases d’études ont été menées sur des chapelles tests pour valider les protocoles d’intervention décrits dans le cahier des charges pour les appels d’offre. Afin d’établir les protocoles de décontamination, une étude globale du LRMH sur tous les matériaux dont les vitraux, a été déployée. De septembre 2019 à janvier 2020, une première phase d’observation et d’analyses a été réalisée sur la chapelle Saint‐Éloi et l’entrée de la sacristie des messes, par le pôle scientifique vitrail, afin d’identifier la nature des dépôts et de proposer un protocole de décontamination préservant les verres et les peintures. D’août 2020 à janvier 2021, une deuxième phase a succédé pour évaluer les coûts et les délais des interventions à l’échelle de l’entreprise.

Dans ce contexte, un groupement réunissant historiens de l’art, experts du vitrail, scientifiques de la conservation, chercheurs universitaires s’est créé afin de coordonner la recherche scientifique autour des vitraux de la cathédrale. Ce groupe de travail « Verre » a définit les thématiques de recherche prioritaires [1] : caractérisation des dépôts de surface sur les vitraux, compréhension de l’interaction avec les matériaux et optimisation des traitements de conservation‐restauration ; la recherche sur la connaissance des vitraux du XIIe siècle au XXe siècle de Notre‐Dame de Paris [2].

 

Vidéo de la conférence (durée : 12:40)
Retrouvez ici toutes les vidéos de ce colloque. Possibilité de les télécharger.

 

Références :
[1] https://notre‐dame‐de‐paris.culture.gouv.fr/fr/verre‐1
[2] https://notre‐dame‐de‐paris.culture.gouv.fr/notre‐dame‐de‐paris/fr/vitraux‐moyen‐age

Auteur(s) : Claudine LOISEL, Ingénieure de recherche, responsable du pôle scientifique Vitrail, Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH)
Source : Colloque Chimie et Notre-Dame, 9 février 2022
Niveau de lecture : pour tous
Nature de la ressource : article + conférence