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Mots-clés : chimie, archéologie, p-XRF, céramique, Égypte, Méditerranée grecque

L’Égypte interdit l’exportation d’échantillons d’antiquités à des fins d’analyses, invitant les archéologues à développer des laboratoires dans le pays. La récente miniaturisation des machines d’analyses a permis de répondre à cette contrainte et a eu pour conséquence l’intégration de chimistes dans les équipes d’archéologues, instaurant le pratique d’un dialogue incessant et continu.

Les machines du type p-XRF permettent des interventions non-destructrices sur le terrain archéologique, dans les musées, ainsi que la multiplication des analyses qui compense la relative modestie des outils portables par rapport aux grosses machines fixes des laboratoires européens dédies à l’archéométrie. Cet article illustre l’exemple de la caractérisation des matériaux dans les ateliers de production céramique dont les traces sont encore visibles dans les zones semi-arides au sud d’Alexandrie. L’archéologue et le chimiste travaillent de concert et ils sont en mesure de définir les points d’approvisionnement des sites de consommation. Cette nouvelle approche est étendue à bien d’autres domaines, à l’étude des silex dans le désert égyptien, au métal et aux monnaies. Elle se développe également sur des terrains de fouilles hors d’Égypte comme la pierre dans l’architecture de Délos, afin de distinguer l’approvisionnement local des importations.

Vidéo de la conférence (durée 12:22)
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Auteur(s) : Jean-Yves Empereur, Membre de l’Institut
Source : Colloque Chimie et Alexandrie dans l'Antiquité, 13 février 2019, Fondation de la Maison de la chimie
Niveau de lecture : pour tous
Nature de la ressource : article + conférence