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Mots-clés : récepteur olfactif, neurone, bulbe olfactif, perception, mémoire

Sens archaïque, l’odorat nous a été transmis, presque inchangé, d’espèce en espèce, pendant des centaines de millions d’années. Chez l’Homme, cette conservation se traduit par l’intervention directe des messages olfactifs dans notre vie mentale, reliant de façon non dissociable les informations parvenant de notre environnement à notre affect.

Ainsi, le contenu émotionnel des odeurs, qu’il soit plaisant ou déplaisant, se trouve être l’une des sources de notre rapport intime avec le monde. Le message olfactif ne peut donc être réduit à un simple influx d’informations sur la nature des molécules qui parviennent à nos narines. Il est capable aussi d’engendrer des impressions subjectives grâce auxquelles le monde est perçu et nos actions dirigées. En réglant les rapports entre nos connaissances sur l’environnement, nos émotions et nos actions, cette sensibilité chimique primitive a évolué progressivement pour assurer aujourd’hui, à travers l’olfaction, les fonctions biologiques les plus vitales : communication, alimentation et reproduction.

Vidéo de la conférence (durée 33:58)
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Auteur(s) : Pierre-Marie Lledo
Source : Colloque La chimie et les sens, 22 février 2017
Niveau de lecture : pour tous
Nature de la ressource : article