Les maladies génétiques sont dues à une anomalie sur un ou plusieurs gènes entraînant un défaut de fonctionnement des cellules atteintes. 6000 à 8000 maladies génétiques ont été identifiées, certaines font l’objet de recherche et même d’essais cliniques. Le texte définit ce que sont les notions de génétique, de thérapie génique et décrit sur un exemple, la maladie d’Huntington, les différentes étapes de la découverte d’un gène-médicament. Trois chercheurs décrivent leur travail ainsi que leurs collaborations. Un test pour évaluer les connaissances termine cet exposé.
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Objectif : Comprendre la maladie génétique afin de produire des médicaments efficaces.
Le dioxyde de carbone CO2 est un des deux principaux gaz à effet de serre avec le méthane. Il est à moitié piégé dans la nature (forêts et océans), l’autre moitié contribuant à ce qu’on appelle l'effet de serre. Le dégagement croissant de CO2 dû aux activités humaines a deux effets majeurs : l’acidification des océans, qui risque de conduire à la destruction des coraux, et l’augmentation de la température moyenne de la Terre, le réchauffement climatique. Le texte est accompagné de nombreuses illustrations montrant comment sont suivies les variations de gaz à effet de serre et d’interviews de personnes travaillant dans le domaine. Un petit quiz permet d’évaluer ses connaissances.
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Objectifs : Faire comprendre le cycle du carbone et ses conséquences dans l’avenir. Montrer comment on peut mesurer les quantités de gaz à effet de serre.
Lors de la séance du 28 juin 1897, à l’Académie des Sciences, le président Gaspard Adolphe Chatin (1813-1901) annonce le décès de Paul Schützenberger (1829-1897) et rappelle ses travaux. Il a travaillé à Mulhouse sur les matières colorantes puis il est venu à Paris. Il a enseigné au Collège de France où il a succédé à Antoine-Jérôme Balard (1802-1876). Il était aussi membre de l’Académie de médecine où il a remplacé Jean-Baptiste Dumas (1800-1884).
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Source : Mémoires et communications, C. R. Acad. Sci., 124 (1897) pp. 1487-1488, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Octave Boudouard (1872-1923) poursuit les travaux commencés avec Paul Schützenberger (1829-1897) sur le cérium. Il décrit les nombreuses manipulations effectuées afin de déterminer la masse molaire atomique du cérium. Il utilise l’acétate de cérium (éthanoate de cérium) et le sulfate de cérium (III). Les résultats obtenus sont situés dans une fourchette allant de 135,1 à 139,9 g. De nos jours, la masse molaire atomique est de 140,1g.
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Source : Sur le cérium, C. R. Acad. Sci., 125 (1897) pp. 772-774, disponible sur le site gallica.bnf.fr
C’est Henri Moissan (1852-1907) qui présente le travail de Georges Charpy (1865-1945). Ce dernier a réalisé de très nombreuses expériences sur les alliages de cuivre et de zinc. Il a modifié la composition de l’alliage et, pour une même composition, ce sont les traitements thermiques qui ont été différents. Puis il a mesuré l’allongement ainsi que la résistance à la rupture par traction.
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Source : Sur les propriétés mécaniques des alliages de cuivre et de zinc, C. R. Acad. Sci., 121 (1895) pp. 494-496, disponible sur le site gallica.bnf.fr
R. Moog reprend la méthode de Jean-Jacques Schloesing (1824-1919) pour doser l’ammoniac en la modifiant car le dégagement d’ammoniac est très lent et il faut trois jours pour obtenir un résultat complet. Il opère dans le vide et obtient un résultat pour le dosage de l’ammoniac en douze heures. Il décrit l’expérience réalisée ainsi que les précautions opératoires à prendre. Enfin, il donne les résultats obtenus et conclut en validant ses hypothèses.
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Source : Le dosage de l’ammoniac par la méthode de Schloesing, C. R. Soc. Biologie et de ses filiales, A74, vol.86, T1(1922) pp. 709-711, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Jean-Baptiste Firmin Dehaussy de Robécourt (1784-1863) décrit les caractères du gaz ammoniac puis les effets sur les êtres vivants. Les différentes manifestations de ce gaz sont indiquées et il est précisé qu’il peut tuer s’il est respiré trop longtemps. Par contre, il sert d’antidote dans le cas d’empoisonnement par l’acide cyanhydrique. L’acide acétique (acide éthanoïque) et le chlore peuvent être utilisés comme antidote du gaz ammoniac mais il est préférable de prendre de l’acide acétique sous la forme de vinaigre par exemple.
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Source : Empoisonnement par les gaz, Médecine légale théorique et pratique, Paris, Baillière (1852) pp.63-64, disponible sur le site gallica.bnf.fr
À l’Académie des Sciences, à la séance du 22 décembre 1924, Emmanuel Hédon (1863-1933), professeur de physiologie à la faculté des sciences de Montpellier, est proposé pour recevoir le prix La Caze en physiologie. Louis La Caze (1798-1869) a fait un legs à l’Académie des Sciences afin que des prix récompensent des travaux réalisés en physiologie, en physique et en chimie.
Lorsqu’Hédon a connaissance des travaux de Joseph von Mering (1849-1908) et d’Oskar Minkowski (1858-1931) sur le diabète pancréatique, il met en évidence les conditions de ce diabète. En 1921, Frederick Banting (1891-1941) découvre l’insuline et reçoit le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1923. Cette découverte confirme les résultats de Hédon. Il montre qu’un chien peut vivre grâce à des injections d’insuline même s’il a subi l’ablation totale du pancréas.
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Armand Gautier (1837-1920) présente le travail réalisé au laboratoire de chimie de Porto (Portugal) par da Cruz Magalhaès sur la matière colorante des vins blancs liquoreux portugais.
Des expériences identiques ont été réalisées avec des vins contenant des dérivés de la houille et des vins dans lesquels le chimiste a dissout du caramel obtenu avec du sucre ordinaire, les colorations obtenues sont les mêmes. Il poursuit ses expériences en utilisant d’une part un caramel obtenu à partir de dextrose et d’autre part un caramel provenant de saccharose, il constate que les couleurs ne sont pas identiques. Le dextrose est le D-glucose tandis que le saccharose correspond à une molécule de glucose et une de fructose. Il indique qu’il poursuit ses recherches car pour l’instant il y a confusion possible entre les dérivés de la houille et le caramel contenus dans les vins et qu’une expertise des vins est donc difficile.
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Source : Recherche du caramel dans les vins. Confusion possible avec les couleurs dérivées de la houille, C. R. Acad. Sci., 123 (1896) pp. 896-897, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Ce texte, d’une actualité certaine, est un plaidoyer en faveur de la formation de chimistes industriels. Les auteurs, qui n’ont aucun doute sur le rôle positif de la science dans le progrès et la civilisation : « c’est à la chimie qu’en revient la part prépondérante d’action », reconnaissent néanmoins l’existence de « révolutions malheureuses » dues à la chimie : « nous avons vu disparaître, avec la fermeture de leurs usines, la prospérité de grandes régions industrielles ».
Selon eux, le désamour des savants pour la science industrielle est responsable d’un état d’infériorité relative de la France « vis-à-vis des nations voisines et rivales ». Aucune de nos grandes Écoles ne peut fournir des chimistes susceptibles de « prendre sur l’heure la direction d’une usine » : les unes trop théoriques ; d’autres trop spécialisées ou au contraire trop généralistes ; Mulhouse devenue allemande. Comparées aux Écoles de chimie pratique et industrielles anglaises, allemandes et suisses, pilotées par des sociétés industrielles, les Écoles françaises existantes ne répondent pas à nos besoins, d’où cet appel à la création d’une École par la Société chimique.
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Source : De la nécessité de la création d’une Grande École de chimie pratique et industrielle sous le patronage de la Société chimique de Paris, Paul Dupont imprimeur libraire, 1891, 60 pages, p. 3-15, disponible sur le site gallica.bnf.fr