Mediachimie | Un Salon de l’Agriculture sous tension

Date de publication : Jeudi 02 Mars 2023
Rubrique(s) : Éditorial

En cette fin de février et début de mars se tient à Paris le Salon de l’Agriculture qui après près de trois ans de pandémie renoue avec une tradition bien établie et avec probablement autant sinon plus de visiteurs qu’en 2019. Cette fête du monde agricole ne doit cependant pas cacher les fortes préoccupations des agriculteurs sur la pérennisation de leur métier et de leurs exploitations (1).

Comme nombre de PME ils sont frappés par le coût de l’énergie, gaz, électricité et fuel ; s’y ajoute l’augmentation du prix des engrais et intrants, les diverses réglementations concernant les phytosanitaires et enfin la sécheresse qui semble s’installer durablement, indice du changement climatique.

1. L’énergie

Comme nombre d’entreprises qui ne bénéficient pas du bouclier tarifaire les agriculteurs doivent faire face à une augmentation plus ou moins forte des tarifs de l’électricité, du gaz et du fuel pour les engins agricoles. Ils peuvent cependant bénéficier de subventions du ministère et de l’ADEME dans le cadre de l’accélération des énergies renouvelables. Pour les installations de biométhane (2), on sait qu’il est possible par fermentation bactérienne anaérobie de traiter les déchets végétaux et déjections animales par hydrolyse acidogénèse puis acétogénèse donnant un acide acétique qui se transforme en gaz CH4 + CO2 en laissant un digestat riche en azote et ammoniaque. Il y a maintenant en France 1600 unités dont 966 produisant de l’électricité et 442 qui après purification injectent le méthane dans le réseau. GDF rachète le biométhane entre 95 € et 45 € le m3 et EDF 140 à 190 € le MWh ce qui peut faire un complément de revenu agricole.

Se met en place aussi l’agrivoltaïque, qui consiste à mettre au-dessus d’une culture habituelle des nouveaux panneaux solaires semi transparents qui fournissent de l’électricité en fonction de l’ensoleillement qui profite aussi aux cultures sous-jacentes. Les nouveaux panneaux (3) avec des rendements de l’ordre de 20% vont bientôt être concurrencés par les panneaux PV tandems qui mêlent silicium et pérovskites avec un rendement amélioré. L’IPV de Saclay que nous connaissons bien s’apprête à lancer une fabrication industrielle de tels panneaux en Alsace avec VOLTEC Solar.

2. Les intrants

Après la crise du gaz en Europe dont les prix avaient atteint des sommets en mars 2022, la pénurie d’ammoniac (4) avait aussi atteint les engrais azotés qui avaient dépassés les 1000 €/t en avril 2022 semant la panique notamment dans les exploitations familiales. Depuis, le cours du gaz est retombé à un niveau de l’ordre de 50 € le MWh, l’ammonitrate est aussi retombé à environ 500 €/t et l’urée à 400 €/t, niveaux qui cependant sont le double de ceux de 2020. Cela entraine une « sobriété » dans l’épandage de ces engrais qui, sans aller vers une agriculture « bio » qui représente en France environ 7 à 10 % des exploitations, va tout de même modifier le rendement des sols et probablement une baisse de revenus.

3. Les insecticides et l’Europe

Sans revenir sur « le glyphosate » interdit en Europe mais toujours pas sur d’autres continents, en janvier une directive de Bruxelles met fin aux dérogations nationales sur les néonicotinoïdes (5) enrobés autour de la graine de betterave. La France avait interdit dès 2018 plusieurs insecticides qui agissent sur le système nerveux des insectes dont l’imidaclopride et l’acétamipride. Huit États européens avaient profité de cette dérogation pour autoriser leurs agriculteurs à utiliser les semences déjà enrobées pour la campagne betteravière 2023. En France le ministre de l’Agriculture a l’interprétation la plus stricte, celle où le directive de Bruxelles s’applique immédiatement. Les betteraviers français protestent devant cette concurrence qui s’installe entre productions européennes en rappelant qu’en 2020 leur récolte avait été amputée de 30% suite aux attaques de pucerons ravageurs. Ils sont d’autant plus remontés qu’en Allemagne l’acétamipride est autorisé en pulvérisations.

   

Même si on voit dans la structure des deux molécules une assez forte différence dans la chaine azotée (6) il est probable que leur mode d’action sur les insectes ravageurs est de même type. Une fois de plus on constate que le principe de précaution vis-à-vis de l’environnement et de la biodiversité se heurte à des considérations de concurrence entre États.

4. L’eau recyclée

L’impact du changement climatique se fait ressentir, l’augmentation des températures et la baisse des précipitations se traduisent par une baisse des rendements et de la qualité des produits agricoles (7). Dès lors, la réutilisation des eaux usées (REUT) est une alternative qui devrait permettre la pérennisation de l’agriculture et la préservation des ressources en eau. Déjà pratiquée en Italie et en Espagne (8 et 14% respectivement), peu développée en France où sur le gisement de 8,4 Mrds de m3 seuls 8 à 10 millions de m3 sont utilisés chaque année, alors que le gisement exploitable est 1,6 Mrds.

Et pourtant ces eaux usées présentent de multiples avantages pour l’agriculture – elles pallient un problème temporaire d’accès à l’eau d’irrigation – leur volume n’est pas soumis aux arrêtés préfectoraux de restriction d’usage de l’eau - si aucun traitement de dénitrification et de déphosphorisation n’est réalisé par la station d’épuration leurs teneurs en éléments fertilisants organiques n’est pas négligeable (8).

Bien sûr elles doivent obéir à une réglementation stricte et à des prescriptions sanitaires pour ne pas mettre en danger la santé publique. Suivant leurs qualités elles sont classées en quatre classes en fonction de l’usage :

  • pour les cultures maraîchères, fruitières et légumières non transformées par un traitement thermique - qualité A
  • pour les cultures maraichères, fruitières et légumières transformées par un traitement thermique – qualité A ou B
  • pour les cultures céréalières et fourragères – qualité A ou B ou C*

 

Selon l’arrêté du 18 juillet 2015 relatif aux systèmes d’assainissement collectifs et non collectifs (legifrance.gouv.fr),
figure provenant du site Bonnes pratiques pour l’eau du Grand Sud-Ouest

Il ne faut pas se cacher que la procédure pour en arriver à l’irrigation est complexe, il faut avoir accès aux eaux usées par une collectivité ou une société locale d’eau et d’assainissement. Il faut ensuite confier le stockage et la distribution à une société prestataire agrée et financer ces opérations par le groupe d’agriculteurs concernés. Si dans les régions littorales le REUT est plus adapté car il vise à la réutilisation de l’eau douce avant son rejet à la mer dans les régions continentales il pose plus de problèmes. D’autant que les prescriptions européennes en matière de classement semblent se durcir en 2023. 

Jean-Claude Bernier
février 2023

Pour en savoir plus
(1) Série chimie et agriculture durable pour tous (vidéos), Mediachimie.org
(2) Les déchets valent de l’or ! (fiche Chimie et... en fiches, Mediachimie.org)
(3) Les nouvelles filières photovoltaïques (vidéo, CNRS)
(4) Comment fabriquer des engrais avec de l’air : la synthèse de l’ammoniac (série Une réaction en un clin d'oeil, Mediachimie.org)
(5) Chimie de synthèse et agriculture durable peuvent-elles faire bon ménage ? (fiche Chimie et... en fiches lycée, Mediachimie.org)
(6) Les chimistes dans : L’industrie des phytosanitaires (série Les Chimistes dans, Mediachimie.org)
(7) H2O, la molécule vedette de l’été (éditorial, Mediachimie.org)
(8) Fiche orientation : secteur du traitement de l’eau (Mediachimie.org)
 

 

Crédit illustration : Les Haines, licence CC BY 2.0, PxHere

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Voitures électriques, trottinettes ou éoliennes fonctionnent avec des aimants dits permanents, les plus puissants existants aujourd’hui, contenant des terres rares. Composants essentiels de la transition énergétique, ces métaux sont produits presque exclusivement en Chine. Pour pallier à cette situation de monopole et répondre à une demande exponentielle, le recyclage apparait aujourd’hui comme une réponse prometteuse. Il fait l’objet de recherches très pointues pour extraire la précieuse substance des aimants récupérés dans nos disques durs et cartes électroniques, et fabriquer de nouveaux aimants. À quand les poubelles magnétiques aux côtés de nos poubelles jaunes ?

Auteur(s) : Réalisation : François Demerliac ; Production : Fondation de la Maison de la Chimie / LeBlob / Virtuel
Mots-clés : terres rares, aimant, métallurgie des poudres, recyclage des déchets, recyclage, terbium, véhicule électrique, éolienne

Mediachimie | Retrouvez le colloque Chimie et Intelligence Artificielle

Date de publication : Mercredi 15 Février 2023
Rubrique(s) : Événements

Les vidéos et résumés des conférences du colloque Chimie et Intelligence Artificielle du 8 février 2023 sont disponibles sur Mediachimie et sur Youtube, ainsi que sur Viméo.

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Vidéo de la conférence (durée : 19:28)

Auteur(s) : Michel LUTZ | Chief Data Officer et Digital Factory Head of Data, Chercheur-associé au LIMOS (Laboratoire d’Informatique, de Modélisation et d’Optimisation des Systèmes) – TotalEnergies
Source : Colloque Chimie et Intelligence Artificielle, 8 février 2023
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L'Intelligence Artificielle est très attendue dans les domaines de la santé, de la mobilité, de la défense, de l'information, de la gestion des ressources naturelles et économiques, de la finance, des jeux, de la création d'images et de textes...

Mais que peut‐elle dans des domaines comme la chimie que l'on imagine plutôt relever de l'industrie « lourde et matérielle » ?

Tentons un point d'étape.

 

Vidéo de la conférence (durée : 34:46)

Auteur(s) : Cédric VILLANI | Université Lyon I, Institut des Hautes Études Scientifiques, Bures-sur-Yvette
Source : Colloque Chimie et Intelligence Artificielle, 8 février 2023
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Mots-clés : science des matériaux, métallurgie, informatique des matériaux, intelligence artificielle

Les matériaux en général et les alliages en particulier, omniprésents mais souvent sous‐estimés, jouent un rôle vital dans de nombreux secteurs allant de la santé et de la mobilité à la construction et à l'énergie. Ils sont nécessaires aux transitions numériques et écologiques qui requièrent plus de fonctionnalités et moins d’incidences environnementales et sociétales. Découvrir ou concevoir sur mesure un alliage innovant, possédant le comportement complexe désiré, consiste à identifier la combinaison de briques élémentaires et les conditions permettant d’ajuster précisément leur organisation à différentes échelles.

Il s’agit donc d’explorer un vaste espace de conception, hyper‐dimensionnel. Pour cela, le chercheur a d’abord recours à l’empirisme et à son intuition. Puis, depuis quelques décennies, la simulation numérique, à partir de modèles mathématiques traduisant les lois de la physique, est devenue un oracle informatique fécond bien que limité. Aujourd’hui, nourrie par la quantité spectaculaire de données générées, l’intelligence artificielle a le potentiel de repousser certaines limites et, ainsi, d’accroitre notre capacité d’exploration. Dans cet exposé, j’illustrerai l’ensemble de ces concepts et utiliserai des exemples pour montrer les progrès récents dans le domaine du design d’une nouvelle génération d’alliages dits à haute entropie.

 

Vidéo de la conférence (durée : 44:56)

Auteur(s) : Stéphane GORSSE | Maitre de conférences, Université Bordeaux, CNRS, Bordeaux INP, ICMCB, UMR 5026
Source : Colloque Chimie et Intelligence Artificielle, 8 février 2023
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Les progrès des codes de simulation sur base des principes premiers (mécanique quantique et électromagnétisme sans recours aux données expérimentales) et des capacités des supercalculateurs ont donné naissance à l'approche dite des calculs ab initio à haut débit. Cette dernière a permis d'identifier de nombreux nouveaux composés pour diverses applications (par exemple, les batteries au lithium et les matériaux photovoltaïques). Suite à cela, un certain nombre de bases de données sont également devenues disponibles en ligne, donnant accès à diverses propriétés des matériaux, principalement pour des propriétés assez simples à calculer. En effet, pour des propriétés plus complexes (par exemple, des réponses linéaires ou d'ordre supérieur), l'approche à haut débit est toujours hors de portée en raison du temps de calcul requis. Pour surmonter cette limitation, les approches basées sur l'intelligence ont récemment attiré beaucoup d'attention dans le cadre de la conception de matériaux.

Dans cet exposé, je passerai en revue les progrès récents dans le domaine émergent de l'informatique des matériaux qui combine la puissance des calculs ab initio à haut débit et l'intelligence artificielle.

 

Vidéo de la conférence (durée : 26:19)

Auteur(s) : Gian Marco RIGNANESE | Université Catholique de Louvain, Belgique
Source : Colloque Chimie et Intelligence Artificielle, 8 février 2023
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Mots-clés : matériaux innovants, synthèse haut débit, matériaux et procédés numériques, intelligence

Les matériaux sont au coeur des transitions énergétiques et numériques et ils permettent l’émergence de nouvelles technologies dans de nombreux domaines comme la médecine ou le transport. Dans le contexte actuel, le déploiement de nouveaux matériaux doit répondre à trois contraintes :

  • le temps limité fixé par l’urgence des enjeux sociétaux rappelés ci‐dessus,
  • la complexité chimique, structurale et morphologique au sein de multi‐matériaux,
  • la nécessité absolue de respecter les contraintes environnementales en termes de recours aux matières premières critiques, de durabilité des composants et de recyclabilité.

L’objectif principal du projet DIADEME(*) est d’accélérer la découverte de matériaux en respectant ce triptyque temps/complexité/contraintes environnementales. En réponse à l’appel à projet lancé par le gouvernement dans le cadre du plan France 2030, DIADEME a été sélectionné par un jury international en septembre 2021 parmi la première vague des PEPR(**) exploratoires. Doté d’un montant de 85M€ sur 8 ans, ce projet doit mettre en place les infrastructures nationales nécessaires à la synergie entre science des matériaux et science des données. De manière analogue à ce qui s’est produit dans d’autres domaines scientifiques, il s’agit d’impulser un véritable changement culturel dans la recherche et le développement des matériaux.

Dans la première phase de DIADEME qui est en cours, 17 projets ciblés ont pour tâche principale de mettre en place et de valider l’efficience de plateformes. Ces plateformes concernent la synthèse et la mise ne forme à haut débit, les caractérisations haut débit, la numérisation des matériaux et procédés et l’Intelligence Artificielle. Dans la seconde phase qui commencera en 2024, des appels à projets seront lancés pour la mise en oeuvre de ces plateformes au profit de recherches innovantes. Cette ouverture à l’ensemble de la communauté scientifique s’appuiera sur les groupements de recherches déjà existants, sur les sociétés savantes et sur les suggestions de partenaires industriels.

À l’international, DIADEME a déjà suscité l’intérêt de projets similaires tels que Materials Genome Initiative aux USA, MARVEL en Suisse et FAIRMAT en Allemagne. S’agissant d’une modification majeure des méthodes de recherche, la formation initiale et continue sera un élément central de DIADEME. La dissémination vers le grand public de la démarche et des résultats de DIADEME sera également une préoccupation constante des porteurs du projet.

(*) Dispositifs Intégrés pour l’Accélération du ploiement de Matériaux Émergents
(**) Programme et Équipements Prioritaires de Recherche

 

Vidéo de la conférence (durée : 26:47)

Auteur(s) : Mario MAGLIONE | Directeur de Recherches CNRS ICMCB Bordeaux, co-pilote du PEPR DIADEM. Frédéric SCHUSTER, CEA, co-pilote du PEPR DIADEM – Alexandre LEGRIS, Université de Lille, DAS Institut de Chimie du CNRS
Source : Colloque Chimie et Intelligence Artificielle, 8 février 2023
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Mots-clés : risques industriels, machine learning, nouvelles approches méthodologiques

Les activités et produits industriels sont sujets à des risques qu’il convient de maîtriser afin d’éliminer ou au moins limiter leur impact sur l’homme et l’environnement. L’évaluation des risques industriels repose sur des approches expérimentales et de modélisation qui visent entre autres à caractériser les dangers (éco)‐toxicologiques et physiques des substances chimiques, évaluer les risques associés aux réactions chimiques dangereuses ou encore estimer les conséquences des phénomènes dangereux associés.

Si l’approche expérimentale représente une pièce fondamentale de l’expertise de l’Ineris, depuis la caractérisation en laboratoire jusqu’aux essais à grande échelle, les progrès scientifiques et techniques ont élargi au cours du temps le panel d’outils disponibles par de nouvelles approches méthodologiques complémentaires permettant d’accéder à des informations plus nombreuses, plus rapidement et parfois plus complètes.

Dans ce contexte, les méthodes de machine learning et d’intelligence artificielle ouvrent des potentialités intéressantes que ce soit dans la mise en place de méthodes prédictives et de modélisation ou même dans le traitement et l’exploitation des données issues de campagnes expérimentales.

Cette présentation dressera un panorama des travaux et perspectives de l’apport des nouvelles approches méthodologiques et de l’intelligence artificielle pour l’évaluation et la maîtrise des risques accidentels que ce soit dans un contexte règlementaire ou dans le développement de substances et de procédés intrinsèquement plus sûrs.

 

Vidéo de la conférence (durée : 37:39)

Auteur(s) : Guillaume FAYET | Responsable Études et Recherche, INERIS
Source : Colloque Chimie et Intelligence Artificielle, 8 février 2023
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Mots-clés : chimiométrie, machine learning, data science, industrie 4.0, formation continue

La Chimiométrie est née dans les années 80 simultanément en Scandinavie (Norvège et Suède) et aux États‐Unis. Dans la lignée de la Psychométrie et de l’Économétrie auparavant, la Chimiométrie a pour objectif d’analyser et modéliser à l’aide d’outils mathématiques, statistiques et algorithmiques les données issues du domaine de la Chimie au sens large, et de toute l’Industrie des Procédés (Chimie, Pétrochimie, IAA, Pharma, Biotech, Cosmétiques).

L’ensemble des données mesurées au cours du développement des produits et des procédés (R&D), sur des pilotes ou en cours de production sont ainsi collectées, synchronisées, prétraitées et combinées pour tirer toute l’information utile et ainsi mettre au point des outils d’aide à la décision ou au pilotage d’installations, sur la base de la modélisation prédictive. Ces données instrumentales proviennent des mesures réalisées en routine, d’origines et de natures diverses comme des paramètres procédés, des analyseurs en ligne (spectroscopie proche infrarouge, Raman…), ou d’analyses de laboratoire (analyses physico‐chimiques, chromatographie, spectrométrie de masse, RMN…). Toutes ces données ont en commun la particularité de pouvoir être considérées comme des signaux multivariés, au sens statistique du terme (multi‐variables).

Ces dernières années ont vu l’intensification de la génération des données (fréquences d’acquisition et résolutions augmentées, objets connectés / IIoT ‐ Industrial Internet‐of‐Things), ainsi que l’explosion de la puissance et de la vitesse de calcul informatique. Autour de cette dynamique, des concepts comme le Laboratoire du Futur ou l’Industrie 4.0, et même 5.0, ont vu le jour. Plusieurs communautés scientifiques se retrouvent aujourd’hui sous la bannière commune de l’IA et de la Data Science, incluant toute la nouvelle sémantique associée : Big Data, IIoT, Machine Learning, Chimiométrie, Data Analytics…

Ondalys se positionne aujourd’hui comme un acteur majeur dans cette révolution de l’IA depuis maintenant 20 ans. Notre activité et notre expertise nous ont amené à traiter de nombreuses données très diverses et développer un grand nombre de projets et applications pour nos clients industriels dans ce domaine, ainsi qu’à former des centaines de Techniciens, Ingénieurs, Managers ou Chercheurs sur ces outils dans le cadre de la formation continue. Cette présentation vise ainsi à partager l’expérience d’Ondalys plus particulièrement dans le domaine de la formation continue aux outils opérationnels de la Chimiométrie et du Machine Learning.

 

Vidéo de la conférence (durée : 36:14)

Auteur(s) : Sébastien PREYS | Chef de Projets Data Science - ONDALYS
Source : Colloque Chimie et Intelligence Artificielle, 8 février 2023
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