Les solutions colloïdales ont été le principal sujet d’étude du chimiste autrichien, Richard Adolf Zsigmondy (1865-1929). Il a mis au point un ultramicroscope afin d’observer les émulsions. Il obtient, en 1925, le prix Nobel de chimie pour l’ensemble de ses travaux.
Richard Adolf Zsigmondy est un chimiste autrichien né le 1er avril 1865 à Vienne et mort le 23 septembre 1929 à Göttingen en Allemagne. Il commence des études de médecine qu’il abandonne pour la chimie, d’abord à Vienne puis à Munich en 1887. C’est là qu’il obtient le doctorat en 1889. Il revient à l’université de Graz en Autriche en 1893 comme professeur assistant. À partir de 1897, Il travaille à Iéna, en Allemagne, dans un laboratoire de recherches sur les verres où il étudie les verres colorés qui sont d’origine colloïdale.
Un colloïde est une suspension d’une ou plusieurs substances qui forme un système à deux phases séparées. Les particules constituant un colloïde sont très petites et ne peuvent être observées à l’aide d’un microscope.
En 1902, Zsigmondy met au point un ultramicroscope qui lui permet d’observer les solutions colloïdales grâce à la diffusion de la lumière par effet Tyndall. En 1907, il est professeur de chimie et directeur de l’institut de chimie inorganique de Göttingen, en Allemagne tout en poursuivant ses recherches sur les colloïdes.
Son ultramicroscope est utilisé aussi en médecine.
Il obtient le prix Nobel de chimie en 1925 pour sa démonstration de la nature hétérogène des solutions colloïdales ainsi que pour les méthodes qu'il a utilisées, lesquelles sont devenues fondamentales dans ce domaine d’étude. Son traité de chimie colloïdale est traduit en français en 1926.
En son honneur, un cratère lunaire porte son nom.
La cellulose, l’amidon, la pectine, l’ovalbumine, le lait, le plasma sanguin sont des suspensions colloïdales comme les peintures. Certains métaux comme l’or et l’argent peuvent être mis en suspension colloïdales.
Les détergents sont des composés tensio-actifs qui forment des suspensions colloïdales micellaires. Au niveau alimentaire, il y a de nombreux colloïdes comme les mousses, les crèmes glacées, les yaourts…
La bauxite est un minerai qui tient son nom du village des Baux-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône. Il contient 50 % d’oxyde-hydroxyde d’aluminium AlO(OH), de la silice SiO2 et de l’oxyde de fer Fe2O3 qui lui donne sa couleur rouge. Broyé et traité à la soude par le procédé Bayer, on purifie la bauxite après précipitation et calcination afin d’obtenir l’alumine Al2O3 qui va servir à préparer le métal. L’aluminium est un métal léger de faible densité (2,7) et reste brillant grâce à une couche très fine transparente de son oxyde Al2O3 stable qui le protège de la corrosion. C’est pourquoi on l’utilise pour faire des ustensiles de cuisine, des canettes et même des avions et automobiles. [...]
L es premiers fabricants de verre étaient peut-être des marins phéniciens qui avaient établi leur camp sur une plage de méditerranée et utilisaient comme pierre pour leur foyer des briques de « natron » (Na2CO3). Ils avaient constaté que le sable et le natron produisaient des coulées de verre à l’épreuve du feu. Puis ce sont les égyptiens qui non seulement utilisaient des compositions pour la glaçure (émail) des céramiques mais aussi pour mouler des gobelets et petites bouteilles. En –250 ans av. J.-C., les babyloniens inventèrent le soufflage en cueillant la paraison (boule de verre) dans le four au bout d’une canne creuse et fabriquèrent ainsi de la vaisselle en verre. Ils laissèrent leur savoir-faire aux romains. Mais après la chute de l’empire romain, il faudra attendre, à l’exception des vitraux des cathédrales, les XIIIe et XIVe siècles et Venise, avec les verriers de l’île de Murano, pour retrouver l’art de fabrication du verre. [...]
Comment concilier plusieurs passions dans votre futur métier ?
Rubrique(s) : Événements

Transports, énergies renouvelables, santé et bien-être…, la chimie intervient dans de nombreux secteurs. Mediachimie.org propose une série de fiches mettant en lumière les secteurs économiques où innovent et travaillent les chimistes.
Appel à bénévoles pour les Olympiades internationales de la chimie (juillet 2019)
Rubrique(s) : Événements

Ce message s’adresse tout particulièrement aux étudiants de licence, master et doctorat, mais aussi BTS et IUT de chimie tout comme aux professeurs de ces filières. La finale internationale des Olympiades internationales de la chimie aura lieu à Paris à l'ENCPB (75013 Paris) en juillet 2019.
Les organisateurs sont à la recherche de bonnes volontés pour les aider dans cette aventure :
- soit en jouant vous-même un rôle pendant les Olympiades, que ce soit comme guide de délégation, responsable de salle de TP, assistant de laboratoire, ou secrétaire scientifique ;
- soit en diffusant cette affiche et en l'affichant dans tous les endroits où des chimistes, et plus particulièrement des étudiants, pourraient la voir.
L'attention est attirée sur le fait que les bénévoles doivent s'exprimer couramment en anglais voire, aussi, si possible, dans une autre langue.
Pour toute information : contact-icho2019@laligue.org, recrutement.icho2019@laligue.org et aurelien.moncomble@univ-lille.fr
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Le jaune, une couleur très tendance
Rubrique(s) : Éditorial

Mi-janvier, la route du Tanneron (06) s’illumine d’une teinte jaune dorée avec l’éclosion des mimosas. Tout en bas au carrefour, des gilets jaunes facilitent la circulation loin des agitations parisiennes. Tout est jaune en ce pays grassois où nos sens s’enivrent d’effluves et de lumière (1).
Mais qu’est-ce vraiment que la couleur jaune ? En réalité c’est une sensation physiologique (2). Lorsqu’un photon de longueur d’onde 580 nm frappe les cellules cônes de notre rétine, le rétinal, qui est lié à une protéine - l’opsine, entame une photo-isomérisation qui déclenche une série de réactions biochimiques provoquant des impulsions électriques transmises au cerveau via le nerf optique. L’interprétation du cerveau de ces impulsions conduit à l’identification du jaune. On aurait la même sensation à la perception simultanée de deux lumières, l’une à 700 nm (rouge) et l’autre à 530 nm (vert), qui au cerveau reconstitueraient le jaune, la vision des couleurs par le système œil-rétine-cerveau fonctionnant avec une synthèse additive des couleurs.
La vision enchanteresse des pompons des fleurs de mimosa ne doit pas nous faire oublier que dans le sud, cette plante est devenue quasi invasive tant elle se plait dans le climat ensoleillé de la Côte d’Azur. Curieusement elle n’est pas indigène. Elle a été ramenée d’Australie vers l’Angleterre à la fin du XVIIIe siècle par les botanistes de l’expédition de James Cook et pour la France, ce fut l’expédition dans les terres australes de Nicolas Baudin au début du XIXe siècle qui ramena les premiers pieds vivants. Dès 1880, elle fleurit en pleine terre dans les jardins d’un château à Cannes La Bocca. Cette plante qui fleurit en hiver se souvient peut-être de sa date de floraison dans l’hémisphère Sud !
Tout autour de Grasse, les mimosas sont une matière première pour la fabrication des parfums. Des fleurs on extrait l’huile essentielle (1800 g pour 1000 kg) par hydrodistillation (3). L’extraction par solvants volatils comme l’hexane ou l’éther de pétrole puis filtration permet d’obtenir un concentré dit « concrète » (pâte plus ou moins solide). Ces « concrètes » sont alors solubilisés à chaud dans l’éthanol pour obtenir après filtration « l’absolue de mimosa » (4). Sont présentes alors quantité de molécules, entre autres : l’ester méthylique de l’acide salicylique, l’aldéhyde benzoïque, l’aldéhyde cuminique, le géraniol et des terpènes comme le triterpénol ou le lupénol. Cette « absolue » très chère est une base pour toute une série de parfums (Amarige, Paris, Champs Elysées, Moment Suprême…). Leurs caractéristiques : une odeur herbacée, de miel poudré, de vanille. L’huile essentielle diluée est recommandée comme antiseptique, anti-stress et apaisante.
Pour revenir au jaune des gilets, les gilets de sécurité dits de haute visibilité (sic) sont obligatoires pour les personnels sur les chantiers (5) et depuis 2008 en France dans les automobiles. Ils sont en tissu de coton ou en polyester respirant dont les fibres sont traitées avec des pigments fluorescents (6) c’est-à-dire qu’ils renvoient la lumière (7) lorsqu’ils dont éclairés par un flux d’excitation compris entre 360 et 405 nm, d’un jaune lumineux ! Les pigments organiques sont nombreux, bien sûr le plus ancien la fluorescéine, mais aussi la rhodamine, la coumarine, les cyanines… Les gilets montrent aussi des bandes grises réflectorisantes qui comportent des microbilles ou des micro-prismes de verre qui peuvent briller fortement même sous un faible éclairage et solliciter prioritairement nos cellules bâtonnets de la rétine.
Il vous reste si vous voulez rester branchés en ce mois de janvier à vous nourrir d’œufs car leur jaune est très riche en caroténoïdes comme la lutéine et la zéoxantine. Ils ont aussi un bon pouvoir liant et émulsifiant (8).
Surtout n’en faites pas une jaunisse tout cela passera en février à la chandeleur, avec les crêpes, rondes et jaunes comme le Soleil !
Jean-Claude Bernier et Catherine Vialle
Janvier 2019
Pour en savoir plus
(1) Lumière et couleurs (vidéo)
(2) La chimie crée sa couleur… sur la palette du peintre
(3) Hydrodistillation (vidéo)
(4) Ingrédients odorants et design olfactif
(5) Vers des textiles intelligents pour des vêtements performants et innovants
(6) Le textile, un matériau multifonctionnel
(7) L’art du verrier : des nanotechnologies depuis l’Antiquité !
(8) La chimie des sens ? Il y a tant de découvertes à faire !
Briser le mur de l'ignorance !
Rubrique(s) : Événements

La lettre d’information « Le Catalyseur » (PDF) du mois de janvier 2019 de France Chimie Île-de-France vient de paraître. Nous vous recommandons une lecture attentive de l’article de Bernard Bigot, Directeur Général de l’Organisation ITER, Président de la Fondation de la Maison de la Chimie, qui appelle à « briser le mur de l’ignorance » et à « donner l’écho d’une chimie multiple, productrice de richesses, de mieux-être et de sécurité ».
La chimie analytique est ici le maître-mot. De la recherche au produit commercial, l’analyse est présente à toutes les étapes de la mise en oeuvre des produits chimiques pour en vérifier, la qualité, la pureté, la conformité, la stabilité. Elle sert aussi à mettre en évidence l’existence de contrefaçons… ou encore, comme dans les enquêtes policières popularisées par les séries télévisées, aider à retrouver les auteurs de crimes et délits.
Source : Série Les chimistes dans
Un matériau est fabriqué dans le but d’obtenir un objet fonctionnel doué de propriétés physico-chimiques particulières. De la recherche à la production, les chimistes jouent un rôle transversal central pour répondre à la demande en nouveaux matériaux dans de nombreux secteurs comme l’électronique, l’éolien, le photovoltaïque, les piles, le bâtiment, les transports, l’aéronautique, les industries du sport et des loisirs, les médicaments, le paramédical…
Source : Série Les chimistes dans
Transformer les matières premières de base en produits plus élaborés, pour toutes les industries, les produits finaux manufacturés sont des produits chimiques (minéraux ou organiques), destinés principalement à des clients industriels, représentants de très nombreuses activités. On dit parfois que l’industrie chimique est «l’industrie des industries ».
Source : Série Les chimistes dans