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Mots-clés : pigment, noir de carbone, analyse non-destructive, rayons X, cristallographie

La chimie des encres noires utilisées dans l'Antiquité n'a été que peu étudiée jusqu'à présent et cette invention technologique fondamentale reste très lacunaire et essentiellement basée sur les informations relatées dans les textes anciens. Il est ainsi généralement admis que l’encre noire était à base de noir de carbone alors que des analyses physiques-chimiques récentes, menées d’une part sur des fragments de papyrus d’Herculanum et d’autre part sur des fragments de l’ancienne Égypte, ont pourtant révélé la présence d’éléments métalliques (respectivement plomb et cuivre).

Si l’origine de ces éléments reste pour l’instant difficile à expliquer, leur présence peut permettre de préciser la nature des matières premières utilisées et modifier ainsi notre connaissance de la fabrication de l'encre dans l'Antiquité. L’exemple choisi présente les résultats d’une étude récente menée sur plusieurs fragments de papyrus de la collection du musée Champollion et l’utilisation d’encres noire et rouge et de différents pigments colorés, caractéristiques de la palette égyptienne. Des techniques d’imagerie non-destructives, utilisant des faisceaux de rayons X ou d’électrons, ont été mises en œuvre pour identifier les composés utilises et déterminer si possible la nature du noir de carbone.

Vidéo de la conférence (durée 45:44)
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Auteur(s) : Pauline Martinetto, Institut Néel, CNRS, Université Grenoble Alpes
Source : Colloque Chimie et Alexandrie dans l'Antiquité, 13 février 2019, Fondation de la Maison de la chimie
Niveau de lecture : pour tous
Nature de la ressource : article + conférence