Le vocabulaire de la chimie s’est lentement précisé au fur et à mesure que l’on comprenait mieux l’architecture des produits, que leurs propriétés étaient inventoriées et qu’on inventait de nouveaux instruments.

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Mots-clés : chlore, chloropicrine, arsines, bromures de benzyle et de xylyle, ypérite, phosgène

L’auteur était chef des Explosifs et des Gaz au Laboratoire municipal de Paris. Il commence par un historique de la guerre des gaz à charge des Allemands, avec un tableau des produits, formules, état physique, effets physiologiques, dates et lieux d’utilisation. Il décrit l’organisation du service de recherches et d’identification des produits ennemis sur le sol français ainsi que les fonctions (enquête et analyses) et actions du laboratoire municipal sous la direction d’André Kling (1872-147).

Il complète l’article de Raymond Cornubert (1889-1984) dans la même revue par des données de doses toxiques et une appréciation de la permanence. Distinguant les gaz des explosifs, il expose leur fabrication en Allemagne (lieux, procédés, production) connue par les enquêtes menées postérieurement à la guerre. Il décrit les procédés d’acheminement jusqu’aux sites d’attaques. Constatant notre impréparation et notre surprise au déclenchement de la guerre, il conclut par un appel au développement des recherches scientifiques et industrielles en chimie.

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Auteur(s) : Daniel Florentin
Source : La guerre des gaz – L’Allemagne et la guerre des gaz, Revue générale des sciences pures et appliquées, 31 (1920) pp. 237-250, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : cérium, acétate de cérium, sulfate de cérium, masse molaire atomique

Octave Boudouard (1872-1923) poursuit les travaux commencés avec Paul Schützenberger (1829-1897) sur le cérium. Il décrit les nombreuses manipulations effectuées afin de déterminer la masse molaire atomique du cérium. Il utilise l’acétate de cérium (éthanoate de cérium) et le sulfate de cérium (III). Les résultats obtenus sont situés dans une fourchette allant de 135,1 à 139,9 g. De nos jours, la masse molaire atomique est de 140,1g.

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Auteur(s) : Octave Boudouard
Source : Sur le cérium, C. R. Acad. Sci., 125 (1897) pp. 772-774, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : cuivre, zinc, traitement thermique, déformation, traction, compression, Charpy, Moissan

C’est Henri Moissan (1852-1907) qui présente le travail de Georges Charpy (1865-1945). Ce dernier a réalisé de très nombreuses expériences sur les alliages de cuivre et de zinc. Il a modifié la composition de l’alliage et, pour une même composition, ce sont les traitements thermiques qui ont été différents. Puis il a mesuré l’allongement ainsi que la résistance à la rupture par traction.

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Auteur(s) : Georges Charpy
Source : Sur les propriétés mécaniques des alliages de cuivre et de zinc, C. R. Acad. Sci., 121 (1895) pp. 494-496, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : sels ammoniacaux, lait de chaux, ammoniac, vide, dessicateur, Schloesing

R. Moog reprend la méthode de Jean-Jacques Schloesing (1824-1919) pour doser l’ammoniac en la modifiant car le dégagement d’ammoniac est très lent et il faut trois jours pour obtenir un résultat complet. Il opère dans le vide et obtient un résultat pour le dosage de l’ammoniac en douze heures. Il décrit l’expérience réalisée ainsi que les précautions opératoires à prendre. Enfin, il donne les résultats obtenus et conclut en validant ses hypothèses.

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Auteur(s) : R. Moog
Source : Le dosage de l’ammoniac par la méthode de Schloesing, C. R. Soc. Biologie et de ses filiales, A74, vol.86, T1(1922) pp. 709-711, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : ammoniac, acide acétique, chlore, antidotes, asphyxie

Jean-Baptiste Firmin Dehaussy de Robécourt (1784-1863) décrit les caractères du gaz ammoniac puis les effets sur les êtres vivants. Les différentes manifestations de ce gaz sont indiquées et il est précisé qu’il peut tuer s’il est respiré trop longtemps. Par contre, il sert d’antidote dans le cas d’empoisonnement par l’acide cyanhydrique. L’acide acétique (acide éthanoïque) et le chlore peuvent être utilisés comme antidote du gaz ammoniac mais il est préférable de prendre de l’acide acétique sous la forme de vinaigre par exemple.

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Auteur(s) : Jean-Baptiste Firmin Dehaussy de Robécourt
Source : Empoisonnement par les gaz, Médecine légale théorique et pratique, Paris, Baillière (1852) pp.63-64, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : diabète, pancréas, insuline, glycolyse, Banting, Mering, Minkowski, prix La Caze, prix Nobel

À l’Académie des Sciences, à la séance du 22 décembre 1924, Emmanuel Hédon (1863-1933), professeur de physiologie à la faculté des sciences de Montpellier, est proposé pour recevoir le prix La Caze en physiologie. Louis La Caze (1798-1869) a fait un legs à l’Académie des Sciences afin que des prix récompensent des travaux réalisés en physiologie, en physique et en chimie.

Lorsqu’Hédon a connaissance des travaux de Joseph von Mering (1849-1908) et d’Oskar Minkowski (1858-1931) sur le diabète pancréatique, il met en évidence les conditions de ce diabète. En 1921, Frederick Banting (1891-1941) découvre l’insuline et reçoit le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1923. Cette découverte confirme les résultats de Hédon. Il montre qu’un chien peut vivre grâce à des injections d’insuline même s’il a subi l’ablation totale du pancréas.

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Source : Prix La Caze, C. R. Acad. Sci., 179 (1924) pp. 1521-1522, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : caramel, houille, matière colorante des vins, sucre ordinaire, dextrose, saccharose

Armand Gautier (1837-1920) présente le travail réalisé au laboratoire de chimie de Porto (Portugal) par da Cruz Magalhaès sur la matière colorante des vins blancs liquoreux portugais.

Des expériences identiques ont été réalisées avec des vins contenant des dérivés de la houille et des vins dans lesquels le chimiste a dissout du caramel obtenu avec du sucre ordinaire, les colorations obtenues sont les mêmes. Il poursuit ses expériences en utilisant d’une part un caramel obtenu à partir de dextrose et d’autre part un caramel provenant de saccharose, il constate que les couleurs ne sont pas identiques. Le dextrose est le D-glucose tandis que le saccharose correspond à une molécule de glucose et une de fructose. Il indique qu’il poursuit ses recherches car pour l’instant il y a confusion possible entre les dérivés de la houille et le caramel contenus dans les vins et qu’une expertise des vins est donc difficile.

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Auteur(s) : A.-J. da Cruz Magalhaès
Source : Recherche du caramel dans les vins. Confusion possible avec les couleurs dérivées de la houille, C. R. Acad. Sci., 123 (1896) pp. 896-897, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : esprit-de-bois, méthanol, fonction alcool, alambic, rectification, distillation, analyse élémentaire, densité de vapeur, isomères, formules, équations de réaction

On pourra, dans ce volumineux mémoire fondateur, se limiter à son introduction et à sa conclusion. Les auteurs exposent comment ils ont reconnu à l’esprit-de-bois, dont ils attribuent la découverte en 1812 à Philips Taylor, l’un des produits hydrosolubles qui se forment par la distillation du bois, tous les caractères d’un véritable alcool. Ils établissent l’analogie de ce produit avec l’alcool ordinaire et définissent avec ces deux termes la première fonction chimique organique. Invoquant l’étymologie grecque, ils nomment méthylène le « radical » du nouvel alcool, que les chimistes ont modifié en méthyle. Outre qu’il s’agit d’un exemple de collaboration entre chercheurs et industriels, on remarquera les énormes quantités sur lesquelles sont conduites les opérations.

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Auteur(s) : Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) et Eugène Péligot (1811-1890)
Source : Mémoire sur l’Esprit de Bois et sur les divers Composés Ethérés qui en proviennent, Annales de chimie et de physique, 58 (1835) p. 5-74, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : phosgène, dichlore, dibrome, acide cyanhydrique, sulfure d’éthyle dichloré, armes chimiques, gaz de combat

Le 22 avril 1915 un épais nuage de chlore se répandait sur les lignes françaises au mépris de la Convention de la Haye du 29 juillet 1899 par laquelle les nations européennes s’interdisaient de répandre des gaz asphyxiants ou délétères contre leurs adversaires en cas de conflit armé. Dans cette conférence prononcée en 1920, Cornubert fait un exposé technique des gaz de combat utilisés par les Allemands et par les Français pendant la première guerre mondiale et des moyens industriels développés pour en disposer. Il décrit les protections et appareils inventés ou adoptés par les chimistes français pour prévenir leurs effets.

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Auteur(s) : Raymond Cornubert (1889-1984)
Source : La Guerre des gaz. Généralités. - L’œuvre française, Revue générale des sciences pures et appliquées, 31 (1920) pp.45-56, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : charbon de bois, carbonisation, activation, adsorption, intensité d’adsorption, capacité d’adsorption

C’est la visite, en 1994, de l’usine de Parentis-en-Born dans les Landes qui est à l’origine de ce texte. Du bois de pin subit la carbonisation afin d’obtenir du charbon de bois puis on augmente la porosité de ce charbon de bois, c’est l’activation. L’adsorption est favorisée grâce à la porosité de l’adsorbant. Elle est caractérisée par l’intensité d’adsorption et par la capacité d’adsorption. La force avec laquelle un corps (adsorbat) est fixée sur l’adsorbant montre l’intensité d’adsorption tandis que la quantité maximale d’adsorbat fixable sur un adsorbant indique la capacité d’adsorption. Des exemples sont données. Des lois générales ne peuvent pas être fixées. Il existe une activation physique et une activation chimique qui sont décrites. Le charbon actif peut-être utilisé sous forme de poudre et de granulés. Les applications sont très nombreuses et dans des domaines très variés.

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Auteur(s) : Jeean-Pierre Devalance
Source : BUP n°773 (1995), p. 703-711
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