Photinos Panas (1832-1903) rappelle que Robert Bunsen (1811-1899) était membre associé de l’Académie de médecine depuis 1867, qu’il a eu une longue carrière comme savant et comme professeur en physique et en chimie. Après avoir occupé différents postes, il arrive dès 1852 à Heidelberg (Bade Wurtemberg). Ses recherches portent sur l’arsenic puis, avec Gustav Kirchhoff (1824-1887) sur la spectroscopie ce qui leur a permis d’identifier deux nouveaux corps le césium et le rubidium.
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Source : Décès de MM. Bunsen et Mauricet, Bulletin de l’Académie de médecine, Paris, sér. 3, t. 42 (1899) p. 226
Robert Wilhelm Bunsen (1811-1899) est né à Göttingen (Basse Saxe). Il a entrepris des études dans cette ville puis est allé à Paris, Berlin et Vienne. Il est nommé en 1856 professeur de chimie à Kassel (Hesse), il ira ensuite à Marbourg (Hesse), Breslau (Silésie) et à Heidelberg (Bade Wurtemberg). Il est principalement connu pour ses travaux en analyse spectrale réalisés avec Gustav Kirchhoff (1824-1887) ainsi que pour le brûleur à gaz qui est nommé bec Bunsen.
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Jean-Marie Michel retrace les découvertes successives ainsi que les applications industrielles qui ont conduit des polymères naturels aux polymères de synthèse. Il insiste sur le fait que le travail était empirique au XIXe siècle ainsi qu’au début du XXe et que c’est un chimiste allemand Hermann Staudinger (1881-1965) qui a été le premier théoricien de cette chimie macromoléculaire. Au XIXe siècle, Henri Braconnot (1780-1855) met au point la nitrocellulose à Nancy, c’est le premier polymère artificiel puis John Wesley Hyatt (1837-1920) le celluloïd auxÉtats-Unis. Ces produits se présentent sous forme de fils, de pellicules photographiques, de vernis… Au début du XXe siècle, ce sont le formol et le phénol qui sont utilisés pour obtenir des produits thermodurcissables. Après la première guerre mondiale, l’Allemagne puis les États-Unis développent la production de polymères synthétiques, la France prend du retard. Après la seconde guerre mondiale, on assiste à des regroupements d’entreprises et à des spécialisations.
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Source : Histoire industrielle des polymères, BUP n°888 (2006), p. 1445-1462
L’azoture de sodium préparé dans l’industrie est un composé ionique qui se décompose à une température supérieure à 275 °C sous la pression normale. Cette réaction connue dès les années 1930 a trouvé une application importante pour la sécurité routière : l’airbag. Dans l’airbag, l’azoture de sodium est décomposé thermiquement. Un circuit électrique est fermé lors d’un choc et provoque une étincelle qui enflamme un mélange de nitrate de sodium et de bore, la chaleur engendrée permet la décomposition de l’azoture de sodium en moins de 40 ms. Il se forme du sodium qui doit être éliminé dans l’airbag. Un autre problème de sécurité est soulevé, celui des voitures dont l’airbag n’a pas été utilisé et qui ne servent plus car l’azoture de sodium est toxique. L’auteur précise que les azotures de métaux lourds sont beaucoup plus dangereux car leur décomposition est exothermique et explosive.
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Source : BUP n°769 (1994) , p. 1789-1794
C’est à Londres, en novembre 1918 que le projet de poursuivre la collaboration scientifique commencée pendant la guerre de 1914-1918 voit le jour. En avril 1919, à Paris, a lieu une première conférence qui réunit les représentants des pays de l’Entente : Belgique, Etats-Unis, France, Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande, Italie. Il est décidé de créer une confédération de divers organismes, celle-ci est constituée lors d’une nouvelle réunion à Londres en juillet 1919. C’est Charles Moureu (1863-1929) qui est élu président, le siège de la confédération est provisoirement à Paris et une nouvelle réunion est prévue en Italie en juin 1920. Il faut que cette confédération soit incluse dans le Conseil international de recherches en tant que comité pour la coopération internationale en chimie. Avant la guerre, grâce à Ernest Solvay (1838-1922), il existait une association internationale des sociétés chimiques, celle-ci est dissoute et une union internationale de chimie pure et appliquée (IUPAC) la remplace.
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Source : Union internationale de chimie pure et appliquée, La chimie et la guerre, Masson (1920) p. 314-317
Ce compte-rendu de visite donne un aperçu sur la fabrication de bougies et de savons au début du XXe siècle. Les matières premières sont des graisses qui sont des esters de l’acide stéarique et de l’acide oléique. Elles sont hydrolysées par un traitement à l’ébullition dans une solution d’acide sulfurique. Puis les acides libérés sont neutralisés en autoclave avec de l’eau et du lait de chaux. Les produits obtenus sont séparés. Les sels de calcium (savons) sont traités par l’acide sulfurique et on obtient un mélange d’acide stéarique et d’acide oléique. Ils sont séparés. L’acide stéarique sert à fabriquer des bougies. L’acide oléique sert à la préparation des savons. L’autre produit, la glycérine, est livré à des entreprises spécialisées.
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Source : Visites d’usines : la stéarinerie de Clichy, BUP n°47 (1911), p. 32-34
Cette application gratuite et intuitive, proposée par Merck, regroupe les propriétés atomiques, une visualisation de leur évolution dans la classification périodique ainsi qu’un bref résumé de l’histoire de la découverte de chaque élément.
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Eugène Caventou (1824-1912), président de l’Académie de médecine pour l’année 1997, dresse un portrait de Paul Schutzenberger (1829-1897). Il rappelle son origine alsacienne, ses qualités humaines et scientifiques. Il indique quelques travaux et mentionne quelques uns des postes et des fonctions occupés par Paul Schutzenberger.
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Source : Décès de M. Schutzenberger, Bulletin de l’Académie de médecine, Paris, A61, sér.3, t. 37 (1897), p. 796
Charles Coffignier dresse d’abord le portrait du savant en insistant sur quelques uns des travaux de Paul Schutzenberger (1829-1897) puis il parle des qualités pédagogiques du professeur qu’il a connu. Il indique aussi que Paul Schutzenberger était directeur de l’École municipale de physique et de chimie de la ville de Paris lors de sa création en 1882, de nos jours, c’est l’école supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI ParisTech) et qu’il a aussi écrit un traité de chimie générale en sept volumes. Pour terminer, Charles Coffignier rappelle que c’est Armand Gautier (1837-1920), un ami de Paul Schutzenberger, qui a prononcé quelques mots au cimetière du Montparnasse.
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Source : Paul Schutzenberger, La Science française, Paris n°131 (1897) p. 26