Contrairement à ce que l’on pense, la chimie du 21e siècle veille à la préservation de l’avenir des hommes tout en améliorant leur vie d’aujourd’hui. Une réglementation européenne contraignante et rigoureuse est mise en œuvre pour stimuler cette nouvelle chimie.
On verra qu’elle entraîne non seulement un contrôle accru de l’utilisation des substances chimiques à tous les niveaux qui permet de maîtriser le risque chimique et de protéger la santé humaine et l’environnement, mais aussi le développement de produits et de procédés issus de ce que l’on appelle « chimie verte ». Ces produits et procédés sont un avantage compétitif pour l’avenir de la chimie européenne et des métiers qui y sont associés.
Source : La chimie et la sécurité des personnes, des biens, de la santé et de l'environnement, collection Chimie et... Junior, EDP Sciences, Fondation de la Maison de la Chimie
Les œuvres d’art sont belles et certaines valent très cher quand elles sont authentiques : des escrocs fabriquent des copies difficilement repérables et mentent sur l’origine. Des exemples réels montrent comment experts en art et experts chimistes s’unissent pour détecter les faux objets d’art.
Les principales méthodes d’analyse utilisées sont présentées. Les exemples sur la chimie des couleurs montrent que les fraudes dans le domaine de l’art deviennent, grâce aux sciences physiques et chimiques, de plus en plus difficiles à réaliser.
Source : La chimie et la sécurité des personnes, des biens, de la santé et de l'environnement, collection Chimie et... Junior, EDP Sciences, Fondation de la Maison de la Chimie
La chimie et l’utilisation des explosifs ne sont pas nouvelles pour les hommes qui depuis longtemps les utilisent, y compris avec des objectifs criminels. Pour prévenir et gérer le risque terroriste, on met au point des moyens de détections de plus en plus sensibles et sophistiqués. Les principaux moyens sont expliqués. La chimie y tient un rôle important, et encore plus dans les analyses post-attentat.
Cet article basé sur des documents de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale et du Laboratoire central de la préfecture de police de Paris (LCPP) montre qu’il faut en permanence développer la recherche dans les laboratoires spécialisés pour redoubler de vigilance.
Source : La chimie et la sécurité des personnes, des biens, de la santé et de l'environnement, collection Chimie et... Junior, EDP Sciences, Fondation de la Maison de la Chimie
La sécurité et la prévention du risque dans le domaine de la toxicomanie sont illustrées par une enquête basée sur des documents de l’Institut national de police scientifique (INPS). On comprendra comment la chimie et ses méthodes d’analyse aident les experts des stupéfiants à suivre la trace des molécules de drogue (cocaïne, héroïne, amphétamines) du lieu de trafic jusqu’à la zone de production, et remontent ainsi aux fabricants pour démanteler un réseau.
Source : La chimie et la sécurité des personnes, des biens, de la santé et de l'environnement, collection Chimie et... Junior, EDP Sciences, Fondation de la Maison de la Chimie
Sur deux exemples de risques importants pour les jeunes, découvrez comment la chimie permet de prévenir et de réprimer la délinquance avec la bandelette, qui permet de détecter dans un verre la « drogue du violeur » et avec l’analyse, qui prouve qu’un conducteur est sous l’emprise du cannabis.
Plus généralement, découvrez la chimie utilisée par la police scientifique dans des enquêtes criminelles, notamment l’identification de traces de sang et la détection d’une soumission chimique à partir de l’analyse des cheveux.
Source : La chimie et la sécurité des personnes, des biens, de la santé et de l'environnement, collection Chimie et... Junior, EDP Sciences, Fondation de la Maison de la Chimie
En 1857 de jeunes fabricants et des chercheurs, dont de nombreux étrangers, fondent à Paris une petite société dont le but serait d’instruire. Elle se donne très rapidement des statuts et réaffirme vouloir être un lieu de communication et de débat : il faut donner au public et aux pouvoirs publics une certaine image de la chimie. Très vite, la société attire les plus grands noms de la science, dont J.-B. Dumas, se crée un journal et se trouve confrontée à la difficulté majeure : la césure entre chimie pure et chimie appliquée. Elle ne pourra le résoudre que par la création, en 1917, de la Société de Chimie Industrielle. Les présidents successifs de la Société Chimique de Paris, puis de France, comptent parmi les grands noms de la chimie.
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Source : Esquisse pour une histoire de la Société chimique, 1857-2007, L’Actualité chimique n°310 (juillet 2007) pp. I-XX
La direction d’un Traité de Chimie organique est proposée, en 1930, par les éditeurs Masson et Cie, à un Victor Grignard, Prix Nobel de chimie, déjà vieillissant et bien surchargé. L’intermédiaire est Paul Baud, qui en assurera le secrétariat, comme il le fit pour le Traité de Chimie minérale qui vient de sortir.
Dans la grande tradition de la chimie française, ce traité donne la parole à tous les acteurs de cette chimie en train de se faire, afin de mettre à la disposition des chercheurs tout ce qui est utile pour orienter leur esprit. Mais ce projet est pharaonique, dans le contexte d’une chimie organique qui devient tentaculaire et qui se cherche dans sa théorie. Les contributeurs tardent et Grignard ne verra paraître que le premier volume.
Est discuté ici le jugement fréquent selon lequel cette œuvre était périmée dès sa parution. Le projet était de présenter une fresque descriptive de l’état des connaissances chimiques, exposé par les grands acteurs de cette riche époque. Grignard excluait, par principe, la description des théories en cours d’élaboration.
Ce Traité, qui disparait des rayons des bibliothèques, est un document unique entre les mains de l’historien, qui dispose en outre de références bibliographiques d’une immense richesse et d’une grande impartialité.
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Source : Présentation historique du Traité de Chimie organique de Victor Grignard, L’Actualité chimique n°275 (mai 2004) pp. 35-45
En 1912, l’Académie Nobel récompense deux chimistes français, organiciens, provinciaux, pour leurs deux méthodes de synthèse organique dont les retombées industrielles sont, et resteront, immenses. Paul Sabatier et Victor Grignard se rendent, de compagnie, à Copenhague.
La réaction de Grignard était déjà familière à tous les chimistes du monde. Très actif analyste pendant la première Guerre mondiale, au laboratoire d’Urbain, il sera ensuite partie prenante, très engagé dans le dialogue avec les chimistes allemands. Il se trouvera donc très engagé et dans la question de la Nomenclature, question cruciale de la chimie organique de l’époque, et moteur de cet immense projet de publication d’un Traité de chimie organique français.
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Source : Victor Grignard (1871-1935). Un chimiste français, prix Nobel de chimie 1912, L’Actualité chimique n°369 (décembre 2012) pp. 12-16
Charles Gerhardt a été profondément marqué par la conception chimique de Justus Liebig dont il a introduit les idées en France. Son œuvre de traducteur du grand chimiste allemand mérite d’être soulignée. Dans les années 1840, une active collaboration s’installe entre Gerhardt et Auguste Laurent, même s’ils sont rarement ensemble. Mais Laurent est un théoricien et Gerhardt ne veut pas entendre parler d’arrangements (d’atomes dans une molécule). Aussi Gerhard proposera un système de classification des substances organiques alors que Laurent proposera une méthode de connaissance. Il n’empêche : le quatrième volume du Traité de Chimie organique, paru après la mort de Laurent, lui doit beaucoup.
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Source : Quelques aspects méconnus de la personne et de l'œuvre de Charles Gerhardt (1816-1856), Revue d’histoire de la pharmacie, 95e année, n° 357 (2008) pp. 39-62
Ces composés azotés d’un intérêt immense, du point de vue physiologique au moins, sont très nombreux mais bien mal connus au milieu du 19e siècle. Auguste Laurent rectifie l’analyse d’un grand nombre, les répertorie et précise la notion de molécule et de structure. Magnifiques exemples du talent de manipulateur du chimiste, elles marquent aussi un moment déterminant dans son itinéraire de théoricien de la chimie organique.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 89e année, n° 331 (2001) pp. 303-314