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Mots-clés : Schloesing, potasse, acide nitrique, acide phosphorique, nicotine

Jean Jacques Théophile Schloesing (1821-1919) a été nommé en 1846 directeur de l’École des tabacs et, lors de la fondation de l’Institut d’agronomie, vingt ans plus tard, il obtient la chaire de chimie appliquée à l’agriculture. Il a mis au point de nombreux procédés afin d’analyser et de doser des corps comme la potasse, l’acide nitrique, l’acide phosphorique. Il a aussi dosé la nicotine dans les feuilles de tabac. Il a étudié les sols argileux et les sols calcaires afin d’améliorer les cultures.

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Auteur(s) : Léon Guignard (1852-1928)
Source : Jean-Jacques-Théophile Schloesing, Rev. Sci., A57 (1919) pp. 503-504, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : atome, expérience, hypothèse, masse atomique, corps simple, corps composé

L’atome n’est qu’une hypothèse car son existence n’a pas été prouvée par l’expérience mais les hypothèses permettent d’expliquer les faits observés et font avancer le raisonnement. Dans la matière, les atomes oscillent de manière continue dans les solides et les liquides, ils se déplacent en ligne droite dans les gaz. Il existe des corps simples qui ne contiennent qu’un seul type d’atomes. Il en existe 65 en 1877. Peut-être en trouvera-t-on d’autres ou bien se réduiront-ils à 2 ou 3 ? Les corps composés sont des combinaisons de corps simples.

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Auteur(s) : François Desportes
Source : L'atome, Le Magasin pittoresque, A45 (1877) pp. 5-7, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : Sainte-Claire Deville, phénomènes de dissociation, aluminium

Henri Bouley dresse un portrait d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881). Il décrit d’abord l’homme puis il présente les différentes recherches entreprises par Henri Sainte-Claire Deville : étude des eaux du Doubs, métallurgie de l’aluminium, phénomènes de dissociation.

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Ditte / Hautefeuille / Sainte-Claire Deville, H. / Debray / Troost / Ioly
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Auteur(s) : Henri Bouley (1814-1885)
Source : Henri Sainte-Claire Deville, Le Génie Civil : Revue générales des industries françaises et étrangères, 15 juillet 1881, p. 446, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : matières colorantes, phénol, alizarine, purpurine, Schützenberger, indigo

Ce court article présente la chimie en France. La chimie organique se développe rapidement et l’industrie des matières colorantes est en plein essor. Les dérivés du phénol sont de plus en plus utilisés. L’alizarine et la purpurine artificielles permettent de préparer la garance. Grâce à Paul Schützenberger (1829-1897) l’indigo a pu être fixé.

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Auteur(s) : François Desportes
Source : La science. Progrès récents, progrès à accomplir. Chimie, Le Magasin pittoresque, A45 (1877) p. 394, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : Frémy, Chevreul, muséum, Moissan, Verneuil

Au milieu du XIXe siècle, la France a besoin de chimiste pour l’industrie mais l’enseignement de la chimie est théorique et pratiquement pas expérimental. Les maîtres ne manquent pas, mais les travaux de laboratoire coûtent chers. C’est pourquoi, en 1864, Edmond Frémy (1814-1894) ouvre un laboratoire d’enseignement gratuit au Muséum grâce à l’appui de Michel Eugène Chevreul (1786-1889). Ce laboratoire disparait en 1892 après avoir formé de nombreux chimistes comme Henri Moissan (1852-1907), Auguste Verneuil (1856-1913)… En effet, au Journal Officiel, en décembre 1891, paraît un décret qui fixe à 75 ans l’âge de la retraite, Frémy est donc mis d’office à la retraite et le laboratoire est fermé. Une association d’anciens élèves a été fondée en 1876 et elle ne disparaitra qu’en 1944. Frémy a aussi un laboratoire de recherches pour ceux qui souhaitent poursuivre des recherches personnelles et préparer une thèse.

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Fremy, Edmond (1814-1894)
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Chevreul, Eugène Michel (1786-1889)
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Paris : La Sorbonne, M. le Professeur Moissan, membre de l'Institut
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Aristide Auguste S. Verneuil
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Auteur(s) : Georges Kersaint
Source : L’École de chimie de Frémy, Revue d’histoire de la pharmacie, 52e année, n° 183 (1964) pp. 165-172
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Mots-clés : aluminium, Sainte-Claire Deville

Suite à la parution d’un ouvrage allemand traduit en français, Maurice Daumas rétablit la vérité en ce qui concerne l’apport d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) à l’industrie de l’aluminium. Il rappelle qu’Henri Sainte-Claire Deville a toujours précisé les sources qu’il a utilisées, en particulier les travaux de Friedrich Wöhler (1800-1882). Une profonde amitié va lier les deux hommes. Sainte-Claire Deville remplace le potassium de Wöhler par du sodium. Après des essais en laboratoire et grâce à la générosité de l’Empereur Napoléon III, des essais industriels ont lieu à l’usine de produits chimiques de Javel. Ensuite la production augmente et le prix de vente diminue. Ce procédé chimique sera remplacé par le procédé électrolytique dû à Paul Héroult (1863-1914) en 1886.

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Auteur(s) : Maurice Daumas (1910-1984)
Source : Henri Sainte-Claire Deville et les débuts de l’industrie de l’aluminium, Revue d’histoire des sciences appliquées, Vol. 2, n°4 (1949) pp. 352-357
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Mots-clés : laboratoires, instituts, Haller, Sabatier, Berthelot, Le Châtelier, Frémy, École pratique des hautes études

Cet article analyse la science française dans la seconde partie du XIXe siècle à travers des ouvrages écrits par des anglais et des américains. Ces auteurs pensent que le déclin de la science française est dû au manque d’argent, au manque d’émulation entre les équipes.

Pourtant, en chimie, il y a des laboratoires comme ceux de Marcelin Berthelot (1827-1907), Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881), Henry Le Châtelier (1850-1936), Edmond Frémy (1814-1894) et Charles Adolphe Wurtz (1817-1884). Il y a aussi des instituts qui sont créés en province, à Nancy avec Albin Haller (1849-1925) et à Toulouse avec Paul Sabatier (1854-1941). L’agrégation n’est pas un obstacle à l’obtention d’un poste universitaire : Paul Hautefeuille (1836-1902) commence comme sous-directeur du laboratoire de Sainte-Claire Deville en étant ni normalien, ni agrégé. L’École pratique des hautes etudes, fondée en 1868, finance des laboratoires principalement parisiens. L’activité scientifique en province est souvent liée à l’agriculture et à l’industrie locales. Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) et Marcelin Berthelot se tournent vers la politique, l’un et l’autre ont été ministres, le premier sous le second Empire, le second sous la troisième République.

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Berthelot, Marcellin Pierre Eugène (1827-1907)
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Fremy, Edmond (1814-1894)
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Auteur(s) : Harry W. Paul
Source : La science française de la seconde partie du XIXe siècle vue par les auteurs anglais et américains, Revue d’histoire des sciences, Vol. 27, n°2 (1974) pp. 147-164
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Mots-clés : Borodine, Kékulé, aldéhydes, polymérisation

Friedrich Kékulé (1829-1896) et Alexandre Borodine (1833-1887) se sont rencontrés à Heidelberg dans le laboratoire d’Emil Erlenmeyer (1825-1909). Borodine, encouragé par son maître Nicolaï Zinine (1812-1880), est un chimiste talentueux et bohème attiré par la musique. Il rencontre, entre autres Mili Balakireff (1837-1910) qui l’encourage à écrire de la musique russe à l’accent slave. En 1868, il découvre la polymérisation des aldéhydes et écrit la Première symphonie. Puis, il décide d’aborder l’opéra et ce sera Le Prince Igor. Mais il apprend que Kékulé a isolé le dimère de l’aldéhyde valérique et il se souvient de l’avoir préparé il y a quelques années sans prendre le temps de publier sa découverte. Borodine recherche en vain ses cahiers de laboratoire et reprend les expériences en abandonnant Le Prince Igor qu’il n’achèvera pas.

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August v. Kekulé - Galerie hervorragender ärzte und naturforscher
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Auteur(s) : Jean-Albert Gautier (1903-1987)
Source : Comment les découvertes du chimiste Kékulé empêchèrent Borodine de terminer Le Prince Igor, Revue d’histoire de la pharmacie, 58e année, n° 204 (1970) pp. 5-10
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Mots-clés : Grignard, faculté des sciences de Lyon, prix Nobel, Sabatier, organomagnésiens

Victor Grignard (1871-1935) accepte un poste de préparateur auxiliaire à la faculté des sciences de Lyon. Il travaille dans le laboratoire de Philippe Barbier (1848-1922) qui lui propose comme sujet de recherches de substituer au zinc le magnésium dans les organo-zinciques. Grignard étudie l’ordre d’introduction des réactifs car la réaction est très vive. Il fait réagir dans l’éther, l’iodure d’alkyle avec le magnésium. Une note parait dans les Comptes-rendus de l’Académie des sciences en 1900 et en 1901, il obtient un doctorat ès sciences. En 1912, ses travaux sont récompensés par le prix Nobel de chimie qu’il partage avec Paul Sabatier (1854-1941). Après la guerre, après avoir refusé un poste à Paris, il revient à Lyon et en 1929, il devient doyen de la faculté des sciences.

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Auteur(s) : Jean-Albert Gautier (1903-1987)
Source : Victor Grignard et ses magnésiens : un triomphe assorti de péripéties, Revue d’histoire de la pharmacie, 59e année, n° 211 (1971) pp. 521-530
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Mots-clés : Lémery, Lavoisier, Liebig, Wurtz, réactifs, produits, théorie atomique, Collège de France

Cet article présente quatre ouvrages. Un seul, celui sur Nicolas Lemery (1645-1715) est en français, les autres sont en anglais. Lemery développe une chimie pratique et il émet aussi des hypothèses pour expliquer la réaction. Son ouvrage Cours de Chymie publié en 1675 aura dix autres éditions, il sera traduit en anglais, en allemand… Il dote les particules de pointes et de pores qui interagissent entre elles. Il s’intéresse aussi à la perte ou à l’augmentation de la matière. Ce sont les cahiers de laboratoire d’Antoine Laurent Lavoisier (1743-1794) que l’auteur de l’ouvrage décortique. Les expériences sont décrites. Les réactifs et les produits sont pesés, mais il faut séparer les produits des réactifs restants puis les produits. Justus von Liebig (1803-1873) met au point une méthode d’analyse organique. Il publie un ouvrage sur la chimie agricole et un sur la chimie animale qui seront diffusés en Angleterre. Pour Liebig, c’est la chimie qui résoudra les problèmes de nutrition et de santé. Charles Adolphe Wurtz (1817-1884) fait de grandes découvertes en chimie organique comme les amines primaires, le glycol. C’est un ardent défenseur de la théorie atomique qu’il peut exposer au Collège de France.

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Antoine Laurent de Lavoisier
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Justus von Liebig - Galerie hervorragender ärzte und naturforscher
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Wurtz (Charles Adolphe). Né en 1817 - Centenaire de la Faculté de médecine de Paris (1794-1894)
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Auteur(s) : Danielle Fauque
Source : De Nicolas Lemery à Adolphe Wurtz : Sur quelques ouvrages d’histoire de la chimie, Revue d’histoire des sciences, Vol. 57, n°2 (2004) pp. 493-508
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