Après avoir décrit le moyen d’obtenir des produits purs, Marcellin Berthelot (1827-1907) expose les méthodes successives qu’il a mises en œuvre sans succès avant d’indiquer l’expérience qui lui a permis d’obtenir de l’acétylène (éthyne), expérience qu’il a refaite à l’Académie. Il utilise une pile et un arc électrique entre deux électrodes de carbone en présence d’hydrogène, la réaction s’effectue et le seul produit obtenu est de l’acétylène qu’il fait barboter dans une solution de chlorure cuivreux ammoniacal, il se forme un acétylure de cuivre qu’il traite à l’aide d’acide chlorhydrique afin de réobtenir l’acétylène. Enfin, il précise les analyses faites.
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Source : Synthèse de l’acétylène par la combinaison directe du carbone avec l’hydrogène, C. R. Acad. Sci., 54 (1862) pp. 640-644, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Des membres de l’Académie ont assisté à la présentation des expériences décrites par Adrien Jean-Pierre Thilorier (1790-1844). Le dioxyde de carbone devient liquide à 0 °C sous une pression de 36 atm (environ 3650 kPa). Le solide est obtenu à une température de l’ordre de -100 °C à la pression normale, il disparait lentement en se vaporisant.
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Source : Solidification de l’Acide carbonique, C. R. Acad. Sci., 1 (1835) pp. 194-196, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Georges Chaudron (1891-1976) reprend des expériences d’Henri Debray (1827-1888), d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) et Gerhard Preuner afin de déterminer les différentes phases solides qui existent dans les équilibres entre le fer, l’eau, l’hydrogène et les oxydes de fer. L’appareil utilisé est décrit et schématisé.
Dans la première série d’expériences il utilise le fer ; puis le fer et l’oxyde ferreux (oxyde de fer (II)), les équilibres obtenus à différentes températures sont les mêmes. Dans la seconde série d’expériences, il utilise l’oxyde ferreux, puis un mélange d’oxyde ferreux et d’oxyde ferrique (oxyde de fer (III)). Là encore, les résultats obtenus sont identiques.
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Source : Réactions réversibles de l’eau sur le fer et sur l’oxyde ferreux, C. R. Acad. Sci., 159 (1914) pp. 237-239, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Georges Chaudron (1891-1976) étudie l’action de l’hydrogène sur l’oxyde de tungstène. Il mesure la constante d’équilibre K à différentes températures. La masse de dioxyde de tungstène est toujours la même tandis que le volume d’hydrogène varie. Lorsque l’équilibre est établi, les mesures de pressions sont effectuées, la constante est calculée et permet de déterminer les différentes réactions réversibles.
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Source : Réactions réversibles de l’eau sur le tungstène et les oxydes du tungstène, C. R. Acad. Sci., 170 (1920) pp. 1056-1058, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Georges Linossier (1857-1923) détermine la présence ou non de sang grâce aux spectres d’absorption de l’hémoglobine et de l’hématine réduite. Il décrit la suite d’expériences qu’il réalise ainsi que l’apparence du spectre de l’hématine réduite. Pour affirmer qu’il s’agit bien de sang, il indique des expériences complémentaires qui permettent de conclure.
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Source : Sur la recherche spectroscopique du sang, Bull. Soc. Chim. Paris, 49 (1888) pp. 691-694, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Les expériences sont réalisées à partir de sang d’homme, de chien, de chat et de cochon d’Inde. Le premier travail est l’obtention de globules purs. Puis, ceux-ci sont traités afin d’obtenir des cristaux d’hémoglobine qui sont analysés. Toutes les hémoglobines provenant de sangs différents sont optiquement actives de la même manière. Pour terminer, Félix Hoppe-Seyler (1825-1895) décrit l’action de l’oxyde de carbone sur l’hémoglobine.
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Source : Faits pour servir à l’histoire du sang humain et du sang des vertébrés, Bull. Soc. chim. Paris, 49 (1888) pp. 691-694, disponible sur le site gallica.bnf.fr
La fuchsine est un colorant. Elle est utilisée au XIXe siècle principalement en confiserie. Une première expérience montre que la fuchsine contient de l’arsenic. Il faut ensuite déterminer si la fuchsine contient de l’acide arsénieux (acide d’arsenic (III)) et de l’acide arsénique (acide d’arsenic (V)) et doser chacun des deux acides.
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Source : Recherche et dosage de l’arsenic dans les fuchsines commerciales, Bull. Soc. chim. Paris, 15 (1871) p. 64, disponible sur le site gallica.bnf.fr
La présence et le dosage de l’arsenic dans les tissus animaux ont constitué un domaine important pour les recherches médico-légales. En Angleterre, James Marsh (1794-1846) a mis au point un appareil permettant de déceler des traces minimes d’arsenic. Mathieu Orfila (1787-1853) a modifié cet appareil afin d’améliorer sa sensibilité et Édouard Filhol (1814-1883) l’a utilisé pour des expertises médico-légales.
Dans cet article, Armand Gautier (1837-1920) rend compte des expériences qu’il a réalisées, il précise les quantités employées ainsi que les vérifications qu’il a faites afin de doser tout l’arsenic contenu dans les tissus suspects.
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Source : Sur la séparation complète de l’arsenic des matières animales et sur son dosage dans les divers tissus, C. R. Acad. sci., (81) 1875 pp. 239-241, disponible sur le site gallica.bnf.fr
L’électrogreffage et la chimigreffage sont utilisés pour fonctionnaliser des surfaces. Des sels de diazonium et des substitutions radicalaires aromatiques sur les noyaux Ar déjà greffés sont présentés sous forme d’un schéma très clair. Des dépôts de film de graphène et de nanotubes de carbone peuvent être fonctionnalisés par des acides carboxyliques ou des amines.
La dépollution des eaux chargées d’ions lourds suppose la précipitation des hydroxydes métalliques correspondants. Des membranes de filtration sont présentées ici avec des « feutres » de carbones fonctionnalisées par de l’acide PAA (acide polyacrylique).
Source : Clefs CEA n°59 (été 2010) Les matériaux au cœur du processus d'innovation, p 127-131
Il s’agit d’une mise au point sur la technique de la méthode XPPEM (spectroscopie émission photoélectrons X). Le principe de la méthode est d’abord rappelé. Le schéma du microscope est présenté.
L’application de la méthode a permis par exemple de visualiser par imagerie (ou « d’imager » comme le disent les auteurs) les domaines ferroélectriques du titanate de baryum (BaTiO3) qui est utilisé par des dispositifs électroniques de basse consommation. Des nanofils de silicium ( longueur=50 micromètres ; diamètre=5nm) déposés sur des substrats ont été analysés par cette méthode.
Source : XPEEM, une technique d’analyse de surface parfaitement adaptée aux matériaux innovants, Clefs CEA n°59 (été 2010) Les matériaux au cœur du processus d'innovation, p 112-114