Grimaux produit des documents d’archives qui signent la naissance de cette publication à l’initiative d’Adet (1763-1834) et grâce à la ténacité de Lavoisier (1743-1794) en avril 1789, après une gestation de deux années rendue difficile par la censure d’Ancien Régime. Suspendues par l’arrestation de Lavoisier, en 1793, et reprises en 1797, les Annales de chimie (1789-1816), puis Annales de chimie et de physique ont procuré dans leur langue aux chimistes français une information sur tous les travaux de chimie en France et à l’étranger jusqu’en 1913. La publication se poursuit depuis 1978 sous le titre Annales de chimie - Sciences des matériaux.
Ressource proposée par JF *
Source : La création des Annales de chimie, Revue scientifique (Revue Rose, dir. Charles Richet) série 3 (1887) pp. 839-841
Le chimiste Edouard Grimaux est secrétaire général de l’AFAS, fondée par son maître Adolphe Wurtz (1817-1884) et les chercheurs de son laboratoire, au lendemain de la guerre de 1870. Il définit ici l’AFAS comme une « œuvre de patriotisme ». Il rappelle les objectifs des fondateurs et rend compte après une décennie des progrès de l’association ignorée par l’Académie des sciences. Il rend hommage à Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) qui a soutenu l’initiative de Wurtz, et, plus longuement et chaleureusement à Wurtz. L’un et l’autre viennent de disparaître.
Source : L’association française en 1883-1884. Rapport du secrétaire de l’AFAS, prononcé au congrès de Blois, Revue scientifique (Revue Rose, dir. Charles Richet) série 3, A21, T8, n° 13 (1884) pp. 293-296
Grimaux publie une lettre de Bayen (1725-1798), datée de 1775, au rédacteur du Journal de physique, dans laquelle cet apothicaire des armées fait connaître l’ouvrage de Jean Rey (1583-1645) et ses travaux sur la cause de l’accroissement de poids de métaux calcinés. Grimaux a localisé plusieurs exemplaires du livre de Jean Rey. En 1896 il suscitait et préfaçait la réimpression de cet ouvrage dans l’édition de 1630 (« Essais de Jean Rey, docteur en médecine, sur la recherche de la cause pour laquelle l’étain et le plomb augmentent de poids quand on les calcine »).
Ressource proposée par JF*
Source : Revue scientifique (Revue Rose, dir. Charles Richet) série 3, A4, T7 (1884) pp. 408-409
Cette unique lettre, émouvante et humble, de Carl Wilhelm Scheele (1742-1786) à Antoine Laurent de Lavoisier (1743-1794), datée du 30 septembre 1774, restée sans réponse, témoigne que Scheele aurait précédé Priestley et Lavoisier dans la découverte de l’oxygène s’il avait eu le moyen de décomposer l’oxyde d’argent par la lumière focalisée par un miroir (« grand verre brûlant »), expérience qu’il demande à Lavoisier de tenter pour lui.
Ressource proposée par JF *
Source : Revue générale des sciences pures et appliquées (dir. Louis Olivier), 1ére année, n° 1 (1890) pp. 1-2
Véronique, enseignante de physique-chimie en lycée, nous décrit son parcours de formation et témoigne de son quotidien avec les élèves : comment leur transmettre un savoir, des compétences à la fois théoriques et pratiques, préparer les élèves à leur futur et être attentif à leur difficulté.
Lien direct vers la vidéo sur le site de l'ONISEP

Cette notice résume la parcours remarquable de ce savant, médecin et chimiste, fabricant de produits chimiques à Montpellier avant la Révolution, chargé des poudres et salpêtres, devenu ministre de l’Intérieur sous le Consulat, réorganisateur du pays. Ses activités en chimie ont été nombreuses. Il a laissé son nom au procédé de chaptalisation bien connu en viticulture.
Ressource proposée par GE *
Source : Recueil des Commémorations nationales 2006 (Ministère de la Culture), disponible sur le site interministériel des Archives de France
Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) commence sa carrière scientifique en découvrant le toluène. Puis ce sont les eaux potables de la ville de Besançon qu’il analyse. En 1851, il remplace Antoine-Jérôme Balard (1802-1876) à l’École normale supérieure, il restera dans ce laboratoire jusqu’à sa mort. Il a trouvé une méthode chimique permettant d’obtenir aluminium. Il a étudié le platine et les métaux de la mine du platine. Ses travaux théoriques portent sur la dissociation.
Ressource proposée par CM *
Source : H. Sainte-Claire Deville (1818-1881), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 108-111, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Les premières recherches de Louis Troost (1825-1911) portent sur le lithium. Avec Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881), il détermine les densités de vapeurs à haute température grâce à un appareillage ingénieux et prouve la porosité du fer et du platine à haute température. Associé à Paul Hautefeuille (1836-1902), il étudie quelques cas particuliers de dissociation et montre que la dissociation passe par un maximum à une température donnée, ils poursuivent leurs travaux sur la perméabilité des métaux. Il réalise de nombreuses expériences sur le zirconium, le silicium et le manganèse. Dès 1869, il est professeur de chimie à la Sorbonne et en 1884, il devient membre de l’Académie des sciences.
Ressource proposée par CM *
Source : L. Troost, Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 131-132, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Élève à l’École normale, Henri Debray (1827-1888) rencontre Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881). Tous les deux mènent des recherches sur les phénomènes de dissociation ainsi que sur les métaux de la mine du platine. Debray a déterminé la tension de dissociation du carbonate de chaux et a plus particulièrement étudié le ruthénium. Il a aussi obtenu de nombreux oxydes cristallisés. Il a été associé à Sainte-Claire Deville pour la préparation du mètre et du kilogramme étalons en platine iridié. Maître de conférences à l’École normale en 1874 puis professeur à la Sorbonne en 1881, il rejoint l’Académie des sciences en 1877.
Ressource proposée par CM *
Source : H. Debray (1827-1888), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 133-124, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Paul Schutzenberger (1829-1897) a été professeur au Collège de France, directeur de l’École de physique et de chimie industrielle de la ville de Paris (ESPCI Paris Tech). Ses premières recherches ont porté sur les matières colorantes. Puis il s’est intéressé à la chimie générale et découvre en 1863 l’acétate du chlore ensuite il travaille sur les terres rares. En chimie organique, il synthétise des colloïdes organiques qui possèdent des propriétés de substances naturelles. En 1888, il devient membre de l’Académie des sciences.
Ressource proposée par CM *
Source : P. Schutzenberger (1829-1897), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris, 1902, pp. 147-148, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers