Velluz est l’auteur d’un ouvrage sur Joseph Priestley qui était pasteur presbytérien en Angleterre. Il en a extrait l’article documenté ci-dessus. Parrainé par Franklin, Priestley fut élu à la Royal Society de Londres en 1765. Comme plusieurs des chimistes anglais, il fait des recherches sur les gaz et découvre l’oxygène en même temps que Lavoisier sans adopter l’interprétation théorique nouvelle du chimiste français. Séduit par les idées de la Révolution française il est fait citoyen français par l’Assemblée législative de Paris en 1792, ses compatriotes qui apprécient moins ses prises de position brûlent sa demeure au cours d’une émeute. Il doit s’exiler aux États-Unis, il isole le monoxyde de carbone en 1798 et meurt d’une intoxication en 1804.
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Source : Priestley (1733-1804), L’Actualité chimique n°6 (novembre 1973) pp. 39-42
On a retenu de Friedel, chimiste alsacien, la réaction de substitution aromatique qui associe son nom à celui de Crafts. Ce bref article souligne la contribution de Friedel à l’établissement durable de la Société chimique de Paris et à la naissance de de l’École de chimie de Paris. Avec les chercheurs du laboratoire de Wurtz, il a participé à la création de l’Association française pour l’avancement des sciences (AFAS). Dreyfusard convaincu il fut aussi l’un des fondateurs de la Ligue des droits de l’homme.
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Source : Friedel (1832-1899), L’Actualité chimique n°25 (octobre 1975) pp. 41-42
S’appuyant sur la notice biographique malveillante de Berthelot à l’Académie des sciences en 1902, l’auteur décrit le parcours de Chevreul. La longévité exceptionnelle de ce savant a fait de lui un témoin et un acteur privilégié de l’évolution de la chimie du XIXe siècle, depuis l’extraction de colorants naturels sous le premier Empire au Muséum d’histoire naturelle jusqu’à l’aventure de la photographie. On a retenu de lui la définition de l’espèce chimique, l’identification des corps gras d’origine animale et l’interprétation correcte de la saponification avant que, directeur des teintures à la manufacture des Gobelins, il formule la loi du contraste simultané des couleurs qui inspire encore les peintres. Chevreul fut aussi un historien sagace de la chimie.
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Source : Chevreul (1786-1889), L’Actualité chimique n°9 (février 1974) pp. 34-36
Dans cette conférence prononcée pour la commémoration du centenaire de la théorie du carbone asymétrique, Velluz trace l’itinéraire d’Achille Le Bel. Ce chimiste industriel alsacien, polytechnicien, élève d’Adolphe Wurtz, intéressé par la préhistoire autant que par la chimie, a présidé la Société chimique de France en 1892. Il a laissé à cette société savante l’immeuble qu’elle occupe à Paris.
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Source : Réflexions sur la vie et l’œuvre d’Achille Le Bel (1847-1930), L’Actualité chimique n°17 (décembre 1974) pp. 39-41
Dans une langue vivante l’auteur agrémente ces biographies de nombreux détails sur le parcours de Gerhardt et Laurent. Ces savants qui se sont affrontés aux chimistes institutionnels de leur temps sont justement considérés comme les fondateurs de la chimie organique fonctionnelle.
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Source : Gerhardt (1816-1856), Auguste Laurent (1807-1853), L’Actualité chimique n°16 (novembre1973) pp. 27-30
L’auteur de la chronique du Journal annonce le décès de Joseph Pelletier avec le discours affectueux prononcé par J.-B. Dumas à ses obsèques. Le style de Dumas et le genre d’un tel discours sont évidemment le reflet d’une époque. Dumas recense les œuvres de Pelletier, découvreur avec Joseph-Bienaimé Caventou (1795-1877), de plusieurs alcaloïdes mais dépeint aussi un savant généreux apprécié pour ses qualités humaines.
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Source : Mort de Joseph Pelletier, Journal de pharmacie et de chimie, nouvelle série, T2 (1842) pp. 164-167
L’auteur rapporte le moyen d’obtenir un mélange réfrigérant « très commode et peu coûteux » pour refroidir les vases à réaction. L’expérience quantitative peut être reproduite en collège.
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Source : Mélange réfrigérant formé de neige et d'alcool, Journal de pharmacie et de chimie, nouvelle série, T1 (1842) pp. 433-434
Après des études de médecine, Jean-Servais Stas (1813-1891) vient à Paris au laboratoire de Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) et consacre tout son temps à la chimie. Il revient à Bruxelles comme Commissaire aux Monnaies puis il occupe le poste de professeur à l’École militaire. Dès 1872, il représente la Belgique à la Commission internationale du mètre et effectue de nombreuses expériences sur les alliages de platine et d’iridium.
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Source : Jean-Servais Stas, La science illustrée, Paris, t. 9 (1892) pp.240
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Un maillot jaune électrique ou chimique ?
Rubrique(s) : Éditorial

Le gagnant du tour de France 2015 Christopher Froome est un super champion, mais une polémique a démarré après son exploit à La Pierre-Saint-Martin dans les Pyrénées. Sa vitesse de pédalage en pleine montée a étonné tous les spécialistes. La rumeur a alors alimenté le soupçon de « dopage mécanique » qui évoque la possibilité d’un moteur électrique dissimulé dans son vélo.
Ce n’est pas totalement fantaisiste, car si le vélo électrique normal remporte un franc succès depuis deux ans, Il existe aussi des fabricants spécialisés dans le vélo de course électrique. Sur un matériel déjà fort sophistiqué hyper-léger en composites carbone (1), la tige de selle renforcée par le kevlar contient un mini-moteur électrique équipé d’une électronique de commande (2) et d’aimants puissants à base de terres rares (3), il est muni d’un engrenage qui agit directement sur le pédalier. Pour l’alimentation une batterie lithium–ion (4) dans le tube ou dans un « faux » bidon peut délivrer 300 à 400 W durant 60 à 70 minutes grâce à un interrupteur sans fil disposé sur le guidon. Tout cela reste très discret à tel point que l’UCI (Union Cycliste Internationale) s’en est inquiétée en ajoutant un nouveau point de règlement interdisant tout système de ce type et en recommandant des contrôles aléatoires des machines avant toute course importante. Le « dopage électrique » va-t-il remplacer le « dopage chimique », devant les nombreuses interdictions des molécules dopantes (5) et les progrès de la chimie analytique (6) ?
Il est vrai que ces grands champions se soumettent à un entrainement intensif qui leur permet de repousser les limites des performances (7) mais des régimes originaux et de nouvelles drogues restent tentants. On ne peut ainsi que constater depuis deux ans la maigreur des « géants de la route ». Après les tennismen « sans gluten », l’acadésine sous le nom d’ALCAR et le GW1516 mis au point contre le diabète agissent sur le récepteur qui active la peroxisone qui permet aux muscles de brûler les graisses plutôt que les glycogènes et les sucres (8). Avec les stabilisateurs des récepteurs de calcium voilà une nouvelle palette de molécules difficiles à distinguer de leurs analogues naturels. Loin de la mécanique et des drogues seul l’entrainement physique permet de sécréter la dopamine et la sérotonine (8) qui donnent une sensation de bien-être physique et mental (9) aux sportifs et aux pratiquants.
Jean-Claude Bernier
août 2015
Quelques ressources pour en savoir plus :
1) Les matériaux composites dans le sport
2) La chimie au cœur des (nano)transistors
3) Terres rares… vous avez dit rares ?
4) La chimie dans les batteries
5) Le dopage
6) La traque aux molécules dopantes
7) Optimisation des performances, complexité des systèmes et confrontation aux limites
8) La fabrique des champions
9) Effet de l’exercice physique et de l’entraînement sur la neurochimie cérébrale : effets sur la performance et la santé mentale
Le document présente une évaluation des impacts environnementaux d'un téléphone portable tout au long de son cycle de vie.
L'analyse prend en compte les habitudes des consommateurs afin d'illustrer l'impact environnemental lié à leur manière de téléphoner. Dans un deuxième temps, l'étude compare différentes options de conception et d'utilsation afin d'identifier les solutions alternatives plus respectueuses de l'environnement.
Cette étude montre que la phase la plus négative pour l'environnement est la fabrication.
Le consommateur peut contribuer à réduire les impacts de son téléphone en suivant certaines recommandations.
Objectif : Analyse de l'impact de fabrication et d'utilisation d'un téléphone portable sur les ressources et l'environnement.