Les questions de l’énergie et de la transformation du système énergétique en relation avec celle du changement climatique sont parmi les plus difficiles à l’heure actuelle. Pour gérer le risque climatique, il faut pouvoir maîtriser les émissions de CO2 ainsi que celles des autres gaz à effet de serre. Les obstacles sont nombreux. Ils sont d’abord politiques, économiques, sociologiques et démographiques.
Comment pourra-t-on inverser la tendance qui est celle d’une croissance de la demande d’énergie ? Comment faire en sorte que l’énergie qui est tirée actuellement à plus de 80% des ressources fossiles soit obtenue à partir de sources décarbonées ? La réponse à ces questions n’est pas simple et les difficultés scientifiques et techniques sont clairement sous-estimées par les innombrables commentateurs, par les décideurs et par le public. Dans ces domaines, la chimie a un rôle important à jouer. Elle pourra intervenir puissamment dans l’amélioration de l’efficacité énergétique dans beaucoup d’utilisations de l’énergie, dans le développement de solutions innovantes dans l’élaboration de biocarburants ou l’utilisation de la biomasse, dans le développement de solutions pour le stockage massif ou distribué de l’énergie, dans la mise en œuvre de nouvelles idées pour la production d’hydrogène ou la valorisation du CO2.
Vidéo de la conférence (durée 30:17)
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Source : Colloque Chimie et changement climatique, 18 novembre 2015
Les méthodes de datation de la glace, ainsi que le principe de fonctionnement des archives glaciaires qui ont enregistré sur plusieurs milliers d’années l’évolution passée de notre environnement (températures, précipitations, teneurs passées en gaz à effet de serre, teneur et composition de l’aérosol atmosphérique passé), sont présentées et appliquées à la reconstitution de l’évolution du climat et des gaz à effet de serre au cours du Pléistocène (0 – 800.000 ans) puis à celle correspondant à notre entrée dans la période récente, dite de l’Anthropocène, pour comprendre le changement climatique actuel et prédire son évolution future.
Les gaz à effet de serre ne sont pas les seuls acteurs atmosphériques influençant le climat. Les petites particules présentes en suspension dans l’air (aérosols) interagissent avec les radiations solaires et donc le climat. L’étude de la composition chimique des aérosols emprisonnés dans la glace a permis de mieux comprendre l’origine naturelle et anthropique de l’aérosol organique, la réponse des émissions naturelles comme celle de la végétation aux grands changements climatiques, ou encore la fréquence passée des feux de forêts.
Vidéo de la conférence (durée 21:17)
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L’hydrogène est un vecteur énergétique puissant qui peut et va rendre de grands services dans la transition énergétique que nous vivons partout dans le monde. Dans un contexte mondial d’augmentation exponentielle de la population et donc des besoins en énergie, l’hydrogène, vecteur énergétique polyvalent et flexible, apporte des solutions efficaces et décisives pour répondre à ces grands défis liés à la transition énergétique et à la croissance de demain.
Les technologies de l’hydrogène-énergie constituent une solution de stockage et de conversion d’énergie dans lesquelles il est important d’investir dès aujourd’hui afin de faire face :
- à la nécessité de décarboner notre société, notre énergie et nos transports, afin notamment d’améliorer la santé et le bien-être des citoyens ;
- au besoin de réduire notre dépendance énergétique en développant les énergies renouvelables et donc de stocker l’énergie pour faciliter l’intégration des EnR (énergies renouvelables) dans le mix énergétique ;
- à l’impératif de développer la compétitivité et l’innovation au vu de la concurrence mondiale, notamment des pays émergents.
Vidéo de la conférence (durée 25:00)
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Source : Colloque Chimie et changement climatique, 18 novembre 2015
La certitude que nous avons de vivre un « changement » climatique ne date pas d’aujourd’hui. De facto, les sources historiques du dernier millénaire prouvent que nos ancêtres connurent très régulièrement des « dérangements du temps» ou des « renversements des saisons ».
Au-delà de ces phases majeures de la grande histoire climatique, il convient également de faire une place toute particulière aux extrêmes climatiques qui focalisent aujourd’hui l’attention des opinions politiques et des décideurs. En la matière, l’éclairage historique apporte une contribution originale et parfois inattendue en matière de fréquence et de sévérité d’événements comme les cyclones tropicaux, les submersions ou encore les sécheresses et les inondations.
Le dernier volet de l’exposé vise à mesurer l’impact de ces « dérangements » et d’appréhender les réactions des populations confrontées aux « monstruosités du temps » de jadis. Elles prouvent l’existence de stratégies d’adaptation et de formes de gouvernances qui sont autant de retours d’expériences précieux à verser au dossier actuel sur le changement climatique.
Vidéo de la conférence (durée 21:17)
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Les deux vecteurs énergétiques majeurs, à savoir les hydrocarbures et l’électricité, ainsi que la nature de la consommation, pour le chauffage dans un habitat fortement urbanisé, pour le transport, et pour les industries énergivores, ont nécessité le développement de réseaux de distribution : distribution des hydrocarbures, distribution de l’électricité. Dans le même état d’esprit on pourrait ajouter les réseaux de gaz et les réseaux de chaleur.
La transition énergétique, dans la perspective de la limitation des gaz à effet de serre, est en fait une transition vers une économie décarbonée. Cela passe par une électrification croissante de nos besoins énergétiques. La production d’électricité n’est qu’une facette de la question, la densité de la production, la spatialité de la consommation sont des questions essentielles. C’est pourquoi les réseaux de transport et de distribution jouent un rôle essentiel. Les énergies alternatives sont par nature intermittentes (hormis l’hydraulique) et imposent des contraintes physiques sur le réseau qui conduisent à examiner soit la possibilité du stockage de masse, soit la capacité d’extension du réseau, soit une stratégie d’autoconsommation des énergies fatales. Ces trois options posent des questions différentes en termes de recherche dans le domaine de la chimie.
Vidéo de la conférence (durée 28:50)
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Source : Colloque Chimie et changement climatique, 18 novembre 2015
Les espèces chimiques de l’atmosphère interagissent avec le rayonnement ultraviolet et visible émis par le Soleil et avec le rayonnement infrarouge émis par la Terre et son atmosphère. La température de la Terre est fortement influencée par ces interactions. L’effet de serre, un processus naturel, conduit à un réchauffement de la surface terrestre de 33 °C et sera renforcé dans le futur par les rejets dans l’atmosphère du dioxyde de carbone et d’autres gaz comme le méthane, liés à l’activité humaine.
La présentation passe en revue les interactions entre la composition chimique de l’atmosphère et le climat. On évoquera les multiples rétroactions qui se produisent dans le système terrestre et qui font souvent intervenir la biosphère. On montrera aussi que les changements climatiques ne seront pas sans effet sur la qualité de l’air dans les décennies à venir.
Vidéo de la conférence (durée 20:25)
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Source : Colloque Chimie et changement climatique, 18 novembre 2015
La SHP présente sur le web une exposition consacrée à Nicolas Lémery dont on célèbre en 2015 le 300e anniversaire de la mort, avec une riche iconographie (portrait, ouvrages, instruments). Cette exposition fait le point sur les publications antérieures, corrigeant au passage quelques inexactitudes au sujet de ce chimiste-pharmacien connu pour ses cours publics de chimie.
Ressource proposée par JF *
Remonter le temps pour connaître l’évolution du climat ! Un défi qui peut se résoudre en analysant les archives climatiques naturelles telles que les sédiments marins, les glaces, les coraux, les dépôts calcaires, etc., dans lesquels se sont imprimés les changements du climat passé. Pour cela, différentes méthodes d’analyse sont utilisées, telles que la datation au carbone 14, la variation de la composition chimique des sédiments, la variation du champ magnétique terrestre, etc.
Le texte est accompagné de nombreuses illustrations qui en facilitent la compréhension, et d’interviews de personnes travaillant dans le domaine.
Objectif : Comprendre le climat passé et s’interroger sur le climat futur
Ce document a pour but de donner l’essentiel de ce qu’il faut savoir (niveau collège) sur les déchets radioactifs : définition, différentes catégories de déchets selon leur activité, manière de gérer durablement ces déchets et programmes de recherche destinés à améliorer leur gestion.
Objectif : Donner les idées principales sur la nature et la gestion des déchets radioactifs pour – si nécessaire - pouvoir aborder ces phénomènes de manière plus approfondie.
Ce document expose de manière très simple l’essentiel des mesures à prendre pour assurer la protection de l’homme et de son environnement contre les effets néfastes d’une exposition à des rayonnements ionisants. Sont successivement passés en revue le pouvoir de pénétration des rayonnements ionisants, l’irradiation et la contamination.
Objectif : Donner les idées principales sur la radioprotection pour pouvoir aborder - si nécessaire - ces phénomènes de manière plus approfondie.