La technique dite Structure Based Drug Design (SBDD) combine à la fois les progrès de la chimie, de la biologie moléculaire et cellulaire, de la pharmacologie et de la simulation numérique. Cette technique est illustrée ici par des exemples.
Des molécules spécifiques pour chélater le cuivre par ciblage de molécules du foie et leur mode d’action sont présentés ici avec pour objectif de vaincre la maladie de Wilson (excès de cuivre dans le foie).
Dans l’hypothèse d’un rejet accidentel de radionucléides, de nouveaux agents « décorporants » de l’uranium sont proposés et étudiés par modélisation moléculaire.
Des molécules bioactives sont aussi présentées pour lutter contre le cancer tels que des inhibiteurs de glycosidase ou des antioxydants.
Source : Clefs CEA n°60 (été 2011) Incontournable chimie, p 48-51
Les accumulateurs au lithium sont présentés dans cet article. Un tableau très clair présente les comparaisons des caractéristiques physico-chimiques sur quelques types d’accumulateurs électrochimiques : Pb-acide, Ni-Cd, NiMH, Li-ion, Zebr(sodium), redox-flow(vanadium). Les dernières améliorations des matériaux pour les électrodes ou des électrolytes sont indiquées.
Source : Clefs CEA n°60 (été 2011) Incontournable chimie, p 34-39
L’objectif est ici de produire de l’hydrogène avec comme ressource le soleil et l’eau et en s’inspirant du monde du vivant pour catalyser les processus mis en jeu.
Les hydrogénases sont des enzymes capables de produire ou d’oxyder l’hydrogène. Les auteurs, en s’inspirant des hydrogénases, ont élaboré des nouveaux catalyseurs remplaçant le platine, en particulier dans des électrolyseurs et des piles à combustible. Les complexes de cobalt se sont révélés être très efficaces pour un système photocatalytique supramoléculaire de production d’hydrogène.
Source : Clefs CEA n°60 (été 2011) Incontournable chimie, p 29-33
Constituant une alternative aux cellules classiques à base de silicium, les cellules photovoltaïques organiques et hybrides font l’objet de nombreuses études pour optimiser leurs performances.
Des polymères combinés avec des nanoparticules minérales se sont révélés des matériaux prometteurs. Des oxydes métalliques greffés par des colorants organiques ont également permis d’améliorer le rendement des conversions ou de décaler des gammes d’absorption dans le visible ou le proche IR. Une cellule à hétérojonction planaire entre un donneur (phtalocyanure de cuivre) et un accepteur (dérivé du pérylène) est présentée en fin d’article.
Source : Clefs CEA n°60 (été 2011) Incontournable chimie, p 26-28
La limitation et la maîtrise des phénomènes de corrosion représentent un enjeu crucial pour l’industrie nucléaire afin d’optimiser les performances et la durabilité de ses installations.
Trois exemples sont présentés ici pour illustrer ces problématiques et les moyens de les maîtriser : le comportement des matériaux métalliques, la dégradation des bétons armés et l’altération des verres.
Source : Clefs CEA n°60 (été 2011) Incontournable chimie, p 14-16
La chimie séparative des actinides se situe au cours des procédés permettant la récupération et la valorisation de certaines matières combustibles usées mais aussi le conditionnement des déchets ultimes. Pour des éléments chimiques donnés les types de procédé sont indiqués (hétérogène ou homogène). La modélisation moléculaire a permis de mieux comprendre les mécanismes des réactions d’extraction, que ce soit par complexation ou partage entre solvants. Les ligands utilisés pour les complexations de l’américium seul ou avec le curium sont étudiés.
Source : Clefs CEA n°60 (été 2011) Incontournable chimie, p 6-9
Né le 21 août 1816 à Strasbourg, Charles Gerhardt (1816-1856) y est décédé d’une péritonite le 19 août 1856. Il y est inhumé au cimetière Sainte-Hélène. La reconnaissance des chimistes envers ce jeune savant initiateur de la notation atomique et l’un des fondateurs, avec Auguste Laurent (1807-1853), de la chimie organique, s’est manifestée à chaque anniversaire par la pose de médaillons et de plaques jusqu’à la célébration de 2006. L’auteur nous invite à parcourir ces lieux de mémoire.
Ressource proposée par JF *
Source : Revue d'histoire de la pharmacie, 94e année, n° 354 (2007) pp. 183-188
L’auteur rapporte l’activité professionnelle de Charles Gerhardt (1816-1856) nommé professeur à la faculté des sciences de Montpellier, d’après sa correspondance : traducteur, expert judiciaire, chercheur génial, prolifique, parfois imprudent, et obstiné.
Gerhardt y publie un journal scientifique. C’est à Montpellier aussi qu’il fonde une famille.
Affronté aux conditions de travail de la province, éloigné de son Alsace natale et de Paris, il fait part de son désenchantement, nourrit sa querelle avec Liebig, se montre impatient et indépendant, et même injuste dans ses jugements.
Ressource proposée par JF *
Source : Charles Frédéric Gerhardt à Montpellier de 1841 à 1848, Revue d'histoire de la pharmacie, 94e année, n° 354 (2007) pp. 197-208
L’auteur relève les contributions de Charles Gerhardt (1816-1856) à la chimie sous forme de manuels d’enseignement, traductions de Liebig et Berzelius, trois manuels de chimie expérimentale, trois ouvrages de chimie organique théorique, sans compter environ 300 articles.
À propos des deux ouvrages analysés ici, elle répond à la question des objectifs de Gerhardt : diffuser librement auprès des « apprenants » ses concepts organisateurs de série homologue et de type et provoquer leur adhésion, ouvrir des perspectives de recherche.
Ressource proposée par JF *
Source : Le Précis de chimie organique (1844-1846) et le Traité de chimie organique (1853-1856) de Charles Gerhardt, Revue d'histoire de la pharmacie, 94e année, n° 354 (2007) pp. 173-182
L’écorce de saule était connue pour ses propriétés fébrifuges depuis l’Antiquité ; en 1829 le pharmacien Pierre Joseph Leroux (1795-1870) en extrait une substance pure cristallisée, la salicine.
En 1838, cet hétéroside était oxydé en acide salicylique par un chercheur Italien, Raffaelle Piria (1815-1865), du laboratoire de Jean-Baptiste Dumas. L’auteur analyse la suite des opérations chimiques qui ont conduit Piria à ce résultat, ainsi que d’autres méthodes plus pratiques (Hermann Kolbe, 1818-1884). La première synthèse de l’acide acétylsalicylique est attribuée à Charles Gerhardt (1816-1856).
Commercialisé après reconnaissance de ses propriétés thérapeutiques par les laboratoires Bayer en 1899, l’aspirine vendue aujourd’hui est de l’acétylsalicylate de lysine. C’est John Vane (Nobel 1982) qui a découvert son mode d’action biochimique en 1971.
Ressource proposée par JF *
Source : Revue d'histoire de la pharmacie, 94e année, n° 354 (2007) pp. 209-216