La première synthèse de l’acide acétylsalicylique en 1853 est attribuée à Charles Gerhardt (1816-1856). L’auteur examine la contestation d’antériorité d’un chimiste allemand parue en 1947. La découverte des propriétés thérapeutiques de cet acide est due à un chimiste des laboratoires Bayer qui déposèrent la marque Aspirin® en 1899 en Allemagne, en France et en Suisse. Ce nom de marque devint aussitôt le nom commun du produit.
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Source : Revue d'histoire de la pharmacie, 65e année, n° 233 (1977) pp. 99-105
L’auteur rapporte le texte dans lequel Humphry Davy (1778-1829) décrit en 1800 les sensations qu’il a éprouvées à respirer du protoxyde d’azote enfermé dans une vessie (poche remplie de gaz).
Jusque dans les années 1960, il était courant de goûter ou respirer les produits chimiques pour décrire leurs propriétés, nonobstant les accidents qui pouvaient en résulter.
Les expériences que Davy a faites sur lui-même et prolongées pendant plusieurs mois, sont agréables, euphorisantes, provoquant le rire du sujet, lorsqu’elles n’excèdent pas 2,5 minutes avec du gaz pur.
Les savants de toute l’Europe, des sociétés même, se livrèrent à des essais avec des résultats variés.
Les effets anesthésiants du gaz hilarant n’ont été découverts qu’en 1844 par le dentiste américain Horace Wells (1815-1848).
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Source : « Propriétés physiologiques du protoxyde d’azote » in « Extraction des dents et opérations dentaires sans souffrance par le protoxyde d’azote », 1868, Paris, chez l’auteur, Chapitre 3, p. 13-18, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Pierre Pelletan (1782-1845) est chimiste-manufacturier à Rouen à l’époque où il propose son Mémoire à l’Institut. Il souligne la difficulté d’adapter une expérience de laboratoire à la fabrication à grande échelle.
Dans le procédé Leblanc, le chlorure de sodium est traité par l’acide sulfurique pour obtenir le sulfate de sodium (au dessus de 100 °C), avec libération de chlorure d’hydrogène dans l’atmosphère. Le sulfate est ensuite calciné avec du charbon de bois (source de carbone qui transforme le sulfate en sulfure avec libération de monoxyde de carbone) et de la craie (carbonate de calcium qui transforme le sulfure de sodium en carbonate de sodium). Le carbonate de sodium, soluble dans l’eau, est séparé du sulfure de calcium moins soluble par lessivage du résidu solide.
Pelletan propose un moyen et un dispositif dimensionné pour retenir les vapeurs acides (HCl), plus lourdes que l’air, aux propriétés herbicides et corrosives, dont les dégâts provoquent déjà des décisions administratives d’éloignement des fabriques à distance de toute culture et de toute habitation dans plusieurs départements. Le décret sur les « établissements classés » sera promulgué le 15 octobre 1810.
Dans le procédé proposé, le courant de chlorure d’hydrogène est aspiré par une cheminée à travers un canal garni de calcaire avec lequel il donne, par une réaction totale, du chlorure de calcium, lequel, « avide d’eau », piège en outre la vapeur d’eau engendrée par cette réaction en évitant la formation d’un brouillard incommode.
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Source : Essai Sur les moyens de retenir l’Acide muriatique qui se dégage pendant la décomposition en grand du sel marin par l’acide sulfurique, Annales de chimie, 15 (1810) pp. 176-193 et planche, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Dans une lettre à François Arago (1786-1853), le chimiste allemand naturalisé suisse, Christian Schoenbein (1799-1868), expose ses recherches sur « la nature de l’odeur nommée électrique », la même « qui se dégage quand l’eau est décomposée par un courant voltaïque ».
Il a fait, dit-il, beaucoup d’expériences inutiles. Il conclut néanmoins que « le principe odorant doit être classé au genre de corps auquel appartiennent le chlore et le brome, c’est-à-dire dans les substances élémentaires et hologènes », autrement dit oxydantes et constituées de molécules formées d’atomes du même élément, il ajoute : « je propose de lui donner le nom de ozone ».
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Source : C. R. Acad. Sci., 10 (1840) pp. 706-710, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Jacques-Louis Soret (1827-1890) rappelle ce que l’on sait à l’époque sur l’ozone.
Il a fait l’hypothèse que la molécule de ce gaz pourrait être formée de trois atomes d’oxygène, une hypothèse qui rend compte :
- 1°) de la diminution de volume de l’oxygène « lorsqu’on en convertit une partie en ozone en l’électrisant » ;
- 2°) de la disparition de l’ozone sans changement de volume « lorsqu’on traite de l’oxygène chargé d’ozone par l’iodure de potassium et d’autres corps oxydables » ;
- 3°) d’une expansion de volume de l’oxygène ozonisé sous l’action de la chaleur « égale au volume qu’occuperait la quantité d’oxygène que le gaz aurait été susceptible d’abandonner à l’iodure de potassium ».
Sa densité théorique devrait être 1 fois ½ celle de l’oxygène. Il a trouvé que les essences de térébenthine et de cannelle absorbent sélectivement l’ozone. Il décrit les dispositifs expérimentaux et les mesures qui lui ont permis de confirmer cette prédiction et son hypothèse.
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Source : Recherches sur la densité de l’ozone, C. R. Acad. Sci., 61 (1865) pp. 941-944, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Dans le cadre de sa théorie unitaire qu’il oppose à la théorie dualistique de Berzelius, Charles Gerhardt (1816-1856) cherche à produire des anhydrides de monoacides organiques.
Il prépare le chlorure correspondant par la méthode d’Auguste Cahours (1813-1891) avec le pentachlorure de phosphore, ou par l’oxychlorure de phosphore, et le fait réagir sur le sel de sodium de l’acide.
Avec le salicylate de sodium et le chlorure d’acétyle il obtient (p. 326) l’acétylsalicylate (qui deviendra l’aspirine) dont il ne reconnaît pas la formule exacte croyant avoir préparé l’anhydride mixte de l’acide salicylique et de l’acide acétique.
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Source : Annales de chimie et de physique, 3e série, 37 (1853) pp. 285-342, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Les produits des réactions de combustion de l’acétylène (éthyne) avec l’air dépendent de la quantité d’acétylène utilisée. Les limites d’inflammabilité, la vitesse de propagation de la flamme ainsi que la température d’inflammabilité et celle de combustion sont étudiées. L’utilisation de l’acétylène dans le chalumeau et dans les brûleurs à air pour l’analyse spectrale est soulignée.
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Source : Sur la combustion de l’acétylène, C. R. Acad. Sci., 121 (1895) pp. 1144-1147, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Le charbon pulvérisé contient un peu de vapeur d’eau qui permet à l’hydrogène de s’enflammer. La suite des réactions chimiques qui se produisent sont décrites. Des analyses des gaz formés sont effectuées et les résultats sont traduits en graphique. Le monoxyde de carbone se formerait d’abord et seulement ensuite le dioxyde de carbone.
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Source : Processus de la combustion du charbon, C. R. Acad. Sci., 192 (1931) pp. 567-569, disponible sur le site gallica.bnf.fr
La saccharine, découverte en 1879, a d’abord été utilisée en pharmacie puis dans l’alimentation. Elle est « extraite d’un hydrocarbure contenu dans le goudron de houille ». Ce n’est pas un sucre même si son pouvoir sucrant est très important. Des tests effectués sur l’homme qui en consomme chaque jour en petite quantité n’ont pas permis de conclure au sujet de la toxicité de la saccharine, mais Georges Dujardin-Beaumetz (1833-1895), rapporteur de cette étude, conclut que la saccharine ne doit pas être utilisée dans l’alimentation car elle peut présenter des dangers pour la santé.
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Source : Rapport au Préfet de police sur l’introduction de la saccharine dans les substances alimentaires, L’Union pharmaceutique, journal de la Pharmacie centrale de France, A29 (1888) pp.331-333, disponible sur le site gallica.bnf.fr
La plante est décrite et dessinée. Nicolas Guibourt (1790-1867) précise qu’il existe trois sortes de vanille dont deux seulement sont de bonne qualité. Théodore Nicolas Gobley (1811-1876) a déterminé les propriétés chimiques de la vanilline. Des essais de culture sous serres sont effectués à Liège et à Paris.
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Source : « Vanille », in Histoire naturelle des drogues simples, Ed. Baillière, Paris, 1869-1870, tome 2, pp. 233-236, disponible sur le site gallica.bnf.fr