Avant de s’appeler éthylène ou éthène, ce gaz se nommait hydrogène bicarboné ou gaz oléfiant. Ce dernier nom vient du produit huileux appelé liqueur des Hollandais qui se forme par addition de chlore sur l’éthène. Il est à l’origine du terme générique oléfine qui désigne les hydrocarbures acycliques à double liaison.
C2H5OH = C2H4 + H2O
Les dictionnaires du XIXe siècle le disent « sans emploi » ! On l’obtenait par déshydratation de l’éthanol au moyen d’acide sulfurique concentré. Aujourd’hui, où le trouve-t-on et qu’en fait-on ?
Ressource proposée par JF *
Source : Premiers éléments de chimie (1850) p. 211-212
L’acide oxalique traité par l’acide sulfurique concentré produit du monoxyde et de dioxyde de carbone, les propriétés acides du second sont judicieusement utilisées pour le piéger dans une solution de potasse (hydroxyde de potassium) et obtenir le monoxyde CO peu soluble dans l’eau. L’acide sulfurique fixe l’eau. Le monoxyde de carbone a été découvert par Joseph Priestley (1733-1804).
On formalise la réaction de décomposition par l’équation :
COOH-COOH = CO2 + CO + H2O
On notera avec regret que les contenants utilisés sont indiqués sans préciser leurs volumes.
L’auteur distingue le monoxyde de carbone par son inactivité sur la teinture de tournesol. Ce réactif coloré sera employé jusque dans les années 1960 pour caractériser les solutions acides qu’il colore en « rouge pelure d’oignon » et les solutions alcalines qu’il colore en bleu.
Ressource proposée par JF *
Source : Premiers éléments de chimie (1850) p. 195
Dans cette page l’auteur décrit le montage utilisé en 1850 pour se procurer du dichlore en laboratoire à partir de dioxyde de manganèse MnO2 (appelé alors peroxyde de manganèse) et d’acide chlorhydrique : chauffage au fourneau à charbon, bouchon de liège, tube en S, flacon laveur. Une occasion de définir ce matériel qui a presque disparu de la pratique des chimistes, et d’expliquer les dispositifs de sécurité inventifs de ce montage. Le flacon laveur contenant de l’eau, placé après le ballon de réaction, sert à piéger le chlorure d’hydrogène plus soluble dans l’eau que le dichlore entraîné par lui.
Cette réaction peut être formalisée par l’équation suivante :
MnO2 + 4 HCl = MnCl2 + Cl2 + 2 H2O
C’est par elle que Wilhelm Scheele (1742-1786) a découvert le dichlore en 1774. Elle a été utilisée longtemps dans le procédé Weldon. On traitait le chlorure de manganèse par la chaux, l’hydroxyde Mn(OH)2 précipitait ; on l’oxydait par un courant d’air en manganite de calcium CaMnO3 ou CaMn2O5 apte à oxyder une nouvelle quantité d’acide chlohydrique.
Pour aller plus loin on se reportera aux articles de mediachimie-histoire sur les équivalents.
Ressource proposée par JF *
Source : Premiers éléments de chimie (1850) p. 58
On ne prépare plus l’oxygène au laboratoire aujourd’hui. Dans cette page l’auteur décrit le montage utilisé en 1850 quand les ballons commencent à supplanter les cornues, pour se procurer du dioxygène en laboratoire à partir de dioxyde de manganèse MnO2 (le plus commun des minerais de manganèse, appelé alors peroxyde de manganèse) et d’acide sulfurique concentré : chauffage au fourneau à charbon, bouchon de liège, terrine (que nous remplaçons par un cristallisoir), cloche (éprouvette à gaz), capsule (têt à gaz).
Voilà une occasion de définir ce matériel qui a presque disparu de la pratique des chimistes, d’apprécier l’approvisionnement simple d’aujourd’hui, et de proposer une équation de réaction :
MnO2 + H2SO4 = MnSO4 + H2O + ½ O2
Ressource proposée par JF *
Source : Premiers éléments de chimie (1850) p. 58
Comment Lavoisier découvre l’oxygène grâce à une souris !
Comment Kekulé eut l’idée de passer de la formule brute du benzène à la structure de la molécule.
Comment Mendeleïev eu l’idée de classer les éléments à la fois par leur poids et leurs propriétés chimiques.
Découvrez le premier essai sur l’homme du traitement contre la rage.
Où l’on découvre le pouvoir de la solidarité féminine.
1920. Cela fait des années que la journaliste américaine Missy Meloney est fascinée par Marie Curie. Cette grande femme de science, née en Pologne, détient déjà deux Prix Nobel pour son travail sur la radioactivité. A une époque où les femmes scientifiques sont rares et méprisées, c’est un exploit ! Meloney fait tout pour la rencontrer. Ce que lui dit Marie Curie la met dans tous ses états…
A cette époque, Marie Curie traverse une période difficile. Son mari et collègue Pierre est décédé depuis quelques années, et les autres scientifiques voient d’un mauvais œil cette femme brillante. Cela ne l’empêche pas d’étudier le radium, l’élément chimique qu’elle a découvert. Mais Marie Curie manque cruellement de fonds. L’heure est grave : elle ne peut même plus se procurer du radium, terriblement coûteux, alors qu’il s’agit de son sujet d’étude !
La journaliste n’en revient pas. Comment ? La savante à l’origine de l’une des plus grandes découvertes du XXe siècle, qui emploie son énergie à traiter le cancer, cette femme ne peut pas travailler correctement ? Pour aider Marie Curie, Meloney décide de prendre les choses en main. Elle lance une gigantesque collecte de fonds auprès de toutes les femmes américaines !
Elles parviennent à récolter la jolie cagnotte de 100 000 $, ce qui permet d’acheter un gramme de radium. Honorée, Marie Curie traverse l’Atlantique avec sa fille pour recevoir le précieux gramme, des mains du président des Etats-Unis en personne ! Grâce à ce cadeau, elle peut continuer ses recherches.
Aujourd’hui, son laboratoire existe toujours, et prolonge son travail de lutte contre le cancer.
Comment grâce à la solidarité féminine des femmes américaines, Marie Curie put s’acheter 1 gramme de radium et continuer ses recherches.