Mots de la chimieLe vocabulaire de la chimie s’est lentement précisé au fur et à mesure que l’on comprenait mieux l’architecture des produits, que leurs propriétés étaient inventoriées et qu’on inventait de nouveaux instruments.
Composés azoïques [Mots-clés] azoïques, synthèse organique, colorants, teinture, diazotation, valence, aromaticité Cette thèse est une somme sur ce que l’on connaissait des colorants azoïques et de leurs emplois industriels en 1889. Après la découverte par Peter Griess (1829-1888) d’une méthode générale raisonnée de diazotation (1858), le nombre de ces produits intéressant la teinture s’est accru considérablement. Dès lors le développement de la synthèse chimique interagit avec l’élaboration des procédés, de la notation atomique et des concepts de la chimie aromatique (constitution, valence, aromaticité), de l’écriture des formules chimiques et de la nomenclature. On sera frappé par la modernité de cet exposé qui intègre les avancées de toute l’Europe. En savoir plus
Études sur les mycodermes. Rôle de ces plantes dans la fermentation acétique [Mots-clés] fermentation acétique, Mycoderma, vinaigre Après un bref rappel des travaux antérieurs sur le vinaigre et la « mère de vinaigre », Pasteur explique que les mycodermes responsables de cette mase pourraient ne pas être étrangers à la formation de l’acide acétique. En savoir plus
Apprendre la chimie [Mots-clés] atome, molécule, lois de la chimie Les héros de l’histoire s’avisent d’apprendre la chimie. Déconcertés par ce qu’ils lisent, ils expriment un relativisme et un scepticisme croissants. Ce texte soulève avec humour la question d’une langue tellement spécifique qu’elle n’est plus comprise. Il interroge sur la motivation et la méthode d’apprentissage. En savoir plus
Production industrielle des oxydes d’azote en 1920 [Mots-clés] azote, oxygène, acide nitrique, peroxyde d’azote, rendement Ferdinand Gros présente les rendements obtenus dans l’industrie des oxydes d’azote et de l’acide nitrique, en particulier en 1920, ceux-ci sont alors très faibles. Afin d’améliorer ces rendements des essais sont entrepris en laboratoire, desquels il résulte qu’il faut utiliser un mélange de gaz sec avec une teneur en oxygène élevée. L’auteur décrit des essais effectués dans un four de puissance 200 à 300 kilowatts, le rendement est de 50 % plus élevé. Une autre amélioration est apportée dans la récupération des vapeurs nitreuses, elle permet de transformer directement le peroxyde d’azote en acide nitrique. Ces perfectionnements vont entraîner la construction d’usines plus petites et moins hautes avec des fours de même puissance. En savoir plus
La calcite [Mots-clés] calcite, carbonate de chaux, spath d’Islande, Haüy Paul Gaubert (1845-1948) donne quelques propriétés de la calcite. Elle cristallise dans le système rhomboédrique qui a été décrit par René Just Haüy (1743-1822). Elle peut-être colorée si elle contient des impuretés. Lorsqu’elle est pure, elle est transparente et caractérisée par une double réfraction. Les marbres proviennent de la calcite, ce sont des calcaires métamorphiques. En savoir plus
Découverte de la strychnine [Mots-clés] noix vomique, fève de Saint-Ignace, strychnine, Caventou, Pelletier, principe actif Les botanistes pensent que des végétaux d’une même famille possèdent des propriétés pharmacologiques analogues. Ils auraient en commun un même principe actif dont l’intensité dépend de sa quantité dans le végétal. C’est pour le prouver que Joseph Pelletier (1788-1842) et Joseph Bienaimé Caventou (1795-1877) ont étudié des espèces végétales du genre strychnos comme la noix vomique et la fève de Saint-Ignace. Ils se sont procuré des fèves de Saint-Ignace et ont isolé le principe actif puis ils ont analysé la noix vomique ainsi que le bois dit de couleuvre, ils décrivent les différentes étapes de ces analyses. Le produit obtenu a des propriétés alcalines, ils le nomment strychnine. En savoir plus
L’isoprène [Mots-clés] chimie organique, hydrocarbures, isomères, caoutchouc, isoprène, Bouchardat, Académie des sciences En 1892, le prix Jecker, prix de chimie de l’Académie des sciences, est décerné à Gustave Bouchardat (1842-1918). Louis Jecker a fait un legs à l’Académie des sciences en 1851. De nos jours le prix est décerné tous les quatre ans, il récompense de jeunes chercheurs. Gustave Bouchardat a commencé ses travaux en distillant du caoutchouc. Les produits obtenus sont des polymères de l’isoprène (2-méthylbuta-1,3-diène). En savoir plus
Une nouvelle forme de carbonate de calcium [Mots-clés] calcite, aragonite, carbure de calcium, ktypéite, pisolite Alfred Lacroix (1863-1948) crée le mot de ktypéite en 1898 car les études qu’il a entreprises sur des minéraux provenant des sources thermales de Carlsbad en Bohême et Ammam-Meskoutine en Algérie dans le Constantinois ne possèdent pas les mêmes propriétés optiques que la calcite et que l’aragonite. Ce minéral se présente sous forme de pisolite, structure formée d’écailles concentriques. Les chocs ne modifient pas sa structure. Par contre, la chaleur entraine la détonation des pisolites et le récipient qui les contient peut être brisé. Le nom donné à ce minéral rappelle cette propriété. En savoir plus
L’acide hyaluronique [Mots-clés] acide hyaluronique, Meyer, Palme, acide hyaluronique, hyaluronidase, enzyme, acide mucopolysaccharidique L’acide hyaluronique est découvert, dans le département d’ophtalmologie de l’Université Columbia à New-York, en 1934, par Karl Meyer (1899-1990) et John Palmer dans l’humeur vitrée de bœuf. On le trouve aussi dans les liquides synoviaux, la peau et le cordon ombilical, par contre, il n’est pas présent dans le sang. C’est un acide mucopolysaccharidique qui réagit avec l’eau pour donner une gelée. Sa teneur dans l’œil dépend de l’espèce considérée. Une enzyme, l’hyaluronidase, permet de le dépolymériser. En savoir plus
Un acide organique [Mots-clés] savon, margarine (acide margarique), corps gras, hydrolyse, saponification, acide, teinture de tournesol Premier article de Chevreul sur les corps gras : ayant traité un savon par un acide fort, l’auteur isole un corps organique, qui, bien qu’insoluble dans l’eau, a les propriétés d’un acide, chose surprenante pour les connaissances de cette époque. Chevreul vient de démontrer que le savon est un sel alcalin d’acide organique. Il nomme margarine (perle) ce nouvel acide à cause de son aspect nacré. On notera le soin de ses expériences quantitatives et la prudence de ses conclusions. On notera aussi les quantités massives de substance manipulées et le nombre restreint des solvants disponibles. En savoir plus
1914-1918 : la guerre des gaz [Mots-clés] chlore, chloropicrine, arsines, bromures de benzyle et de xylyle, ypérite, phosgène L’auteur était chef des Explosifs et des Gaz au Laboratoire municipal de Paris. Il commence par un historique de la guerre des gaz à charge des Allemands, avec un tableau des produits, formules, état physique, effets physiologiques, dates et lieux d’utilisation. Il décrit l’organisation du service de recherches et d’identification des produits ennemis sur le sol français ainsi que les fonctions (enquête et analyses) et actions du laboratoire municipal sous la direction d’André Kling (1872-147). En savoir plus
Quelques propriétés du cérium [Mots-clés] cérium, acétate de cérium, sulfate de cérium, masse molaire atomique Octave Boudouard (1872-1923) poursuit les travaux commencés avec Paul Schützenberger (1829-1897) sur le cérium. Il décrit les nombreuses manipulations effectuées afin de déterminer la masse molaire atomique du cérium. Il utilise l’acétate de cérium (éthanoate de cérium) et le sulfate de cérium (III). Les résultats obtenus sont situés dans une fourchette allant de 135,1 à 139,9 g. De nos jours, la masse molaire atomique est de 140,1g. En savoir plus
Comparaison de quelques alliages de cuivre et de zinc [Mots-clés] cuivre, zinc, traitement thermique, déformation, traction, compression, Charpy, Moissan C’est Henri Moissan (1852-1907) qui présente le travail de Georges Charpy (1865-1945). Ce dernier a réalisé de très nombreuses expériences sur les alliages de cuivre et de zinc. Il a modifié la composition de l’alliage et, pour une même composition, ce sont les traitements thermiques qui ont été différents. Puis il a mesuré l’allongement ainsi que la résistance à la rupture par traction. En savoir plus
Le dosage de l’ammoniac [Mots-clés] sels ammoniacaux, lait de chaux, ammoniac, vide, dessicateur, Schloesing R. Moog reprend la méthode de Jean-Jacques Schloesing (1824-1919) pour doser l’ammoniac en la modifiant car le dégagement d’ammoniac est très lent et il faut trois jours pour obtenir un résultat complet. Il opère dans le vide et obtient un résultat pour le dosage de l’ammoniac en douze heures. Il décrit l’expérience réalisée ainsi que les précautions opératoires à prendre. Enfin, il donne les résultats obtenus et conclut en validant ses hypothèses. En savoir plus
L’asphyxie par le gaz ammoniac [Mots-clés] ammoniac, acide acétique, chlore, antidotes, asphyxie Jean-Baptiste Firmin Dehaussy de Robécourt (1784-1863) décrit les caractères du gaz ammoniac puis les effets sur les êtres vivants. Les différentes manifestations de ce gaz sont indiquées et il est précisé qu’il peut tuer s’il est respiré trop longtemps. Par contre, il sert d’antidote dans le cas d’empoisonnement par l’acide cyanhydrique. L’acide acétique (acide éthanoïque) et le chlore peuvent être utilisés comme antidote du gaz ammoniac mais il est préférable de prendre de l’acide acétique sous la forme de vinaigre par exemple. En savoir plus
Le diabète et l’insuline [Mots-clés] diabète, pancréas, insuline, glycolyse, Banting, Mering, Minkowski, prix La Caze, prix Nobel À l’Académie des Sciences, à la séance du 22 décembre 1924, Emmanuel Hédon (1863-1933), professeur de physiologie à la faculté des sciences de Montpellier, est proposé pour recevoir le prix La Caze en physiologie. Louis La Caze (1798-1869) a fait un legs à l’Académie des Sciences afin que des prix récompensent des travaux réalisés en physiologie, en physique et en chimie. En savoir plus
La recherche du caramel dans les vins [Mots-clés] caramel, houille, matière colorante des vins, sucre ordinaire, dextrose, saccharose Armand Gautier (1837-1920) présente le travail réalisé au laboratoire de chimie de Porto (Portugal) par da Cruz Magalhaès sur la matière colorante des vins blancs liquoreux portugais. En savoir plus
Identification du méthanol, définition d’une fonction [Mots-clés] esprit-de-bois, méthanol, fonction alcool, alambic, rectification, distillation, analyse élémentaire, densité de vapeur, isomères, formules, équations de réaction On pourra, dans ce volumineux mémoire fondateur, se limiter à son introduction et à sa conclusion. Les auteurs exposent comment ils ont reconnu à l’esprit-de-bois, dont ils attribuent la découverte en 1812 à Philips Taylor, l’un des produits hydrosolubles qui se forment par la distillation du bois, tous les caractères d’un véritable alcool. Ils établissent l’analogie de ce produit avec l’alcool ordinaire et définissent avec ces deux termes la première fonction chimique organique. Invoquant l’étymologie grecque, ils nomment méthylène le « radical » du nouvel alcool, que les chimistes ont modifié en méthyle. Outre qu’il s’agit d’un exemple de collaboration entre chercheurs et industriels, on remarquera les énormes quantités sur lesquelles sont conduites les opérations. En savoir plus
1914-1918 : la guerre chimique [Mots-clés] phosgène, dichlore, dibrome, acide cyanhydrique, sulfure d’éthyle dichloré, armes chimiques, gaz de combat Le 22 avril 1915 un épais nuage de chlore se répandait sur les lignes françaises au mépris de la Convention de la Haye du 29 juillet 1899 par laquelle les nations européennes s’interdisaient de répandre des gaz asphyxiants ou délétères contre leurs adversaires en cas de conflit armé. Dans cette conférence prononcée en 1920, Cornubert fait un exposé technique des gaz de combat utilisés par les Allemands et par les Français pendant la première guerre mondiale et des moyens industriels développés pour en disposer. Il décrit les protections et appareils inventés ou adoptés par les chimistes français pour prévenir leurs effets. En savoir plus
L’obtention de charbons actifs [Mots-clés] charbon de bois, carbonisation, activation, adsorption, intensité d’adsorption, capacité d’adsorption C’est la visite, en 1994, de l’usine de Parentis-en-Born dans les Landes qui est à l’origine de ce texte. Du bois de pin subit la carbonisation afin d’obtenir du charbon de bois puis on augmente la porosité de ce charbon de bois, c’est l’activation. L’adsorption est favorisée grâce à la porosité de l’adsorbant. Elle est caractérisée par l’intensité d’adsorption et par la capacité d’adsorption. La force avec laquelle un corps (adsorbat) est fixée sur l’adsorbant montre l’intensité d’adsorption tandis que la quantité maximale d’adsorbat fixable sur un adsorbant indique la capacité d’adsorption. Des exemples sont données. Des lois générales ne peuvent pas être fixées. Il existe une activation physique et une activation chimique qui sont décrites. Le charbon actif peut-être utilisé sous forme de poudre et de granulés. Les applications sont très nombreuses et dans des domaines très variés. En savoir plus
Les fullèrenes [Mots-clés] carbone, variété allotropique, fullèrene, semi-conducteur intrinsèque, supraconducteur En 1985, Harold Kroto (1939-), Robert Curl (1933-) et Richard Smalley (1943-2005) découvrent de nouvelles formes de carbone qui sont appelées fullèrenes. Ce sont des structures moléculaires de carbone comprenant de très nombreux atomes de carbone. La structure la plus connue et la plus stable est une molécule formée de 60 atomes de carbone situés aux sommets d’un icosaèdre tronqué, elle a l’aspect d’un ballon de football. Cette molécule est un semi-conducteur intrinsèque. Si l’on insère des atomes de potassium dans cette molécule, on obtient un supraconducteur à 18 K. En savoir plus
Différents procédés de datation par le carbone 14 [Mots-clés] radioactivité naturelle, radioactivité artificielle, isotope, datation, compteur Geiger-Muller C’est grâce à la radioactivité artificielle que la méthode de datation par le carbone 14 a été mise au point. Après la seconde guerre mondiale, à Chicago, Willard Frank Libby (1908-1980) et Ernest Anderson et Hessel de Vries (1916-1959) à Groningue réalisent des appareils de mesure très sensibles permettant de mesurer la radioactivité naturelle du carbone 14. Le principe de la méthode est exposé et les domaines d’application cités. Il existe différents procédés de mesure. Dans tous les cas, la datation demande trois étapes : le taux de radioactivité de l’appareil, celui d’un échantillon standard puis celui de l’échantillon à dater. L’article se termine par des exemples concrets dans des domaines différents. La conclusion insiste sur cette « belle application de la radioactivité ». En savoir plus
Berthollet et la découverte de la composition de l’ammoniac [Mots-clés] ammoniac, solution aqueuse d’ammoniac, Berthollet, Priestley, Kunckel, Davy Le gaz ammoniac est connu depuis l’Antiquité mais comme il est très soluble dans l’eau, il faut attendre la fin du XVIIe siècle pour que Johannès Kunckel (~1630-1703) le prépare. Puis Joseph Priestley (1733-1804) le recueille sur une cuve à mercure et précise ses propriétés. En 1785, Claude Louis Berthollet (1748-1822) détermine la composition de l’ammoniac : de l’azote (moffette) et de l’hydrogène (gaz inflammable de l’eau). Mais Humphry Davy (1778-1829) prétend qu’il y a de l’oxygène dans l’ammoniac, le fils de Berthollet, Amédée (1780-1811) reprend la question et valide le résultat de son père. En savoir plus
Le diabète sucré et l’insuline [Mots-clés] diabète sucré, insuline, sucre, Bernard, Bouchardat, Mering, Minkowski, Banting, Macleod Pierre Labrude rend compte d’une thèse traitant du diabète sucré de l’Antiquité jusqu’à la découverte en 1921 de l’insuline. Il faut attendre le XIXe siècle et les progrès de la chimie pour mettre en évidence dans le sang et les urines le sucre. En savoir plus
La découverte de l’insuline [Mots-clés] insuline, Banting, Best, Macleod, Paulescu, Gley En 1971, la découverte de l’insuline a 50 ans et de nombreux pays ont commémoré cette date. Des timbres ont été émis, en particulier au Canada où la découverte a été faite par Frederick Banting (1891-1941) et Charles Best (1899-1978) dans le laboratoire prêté par John Macleod (1876-1935). Banting et Macleod ont reçu le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1923, Best a été oublié. Les Roumains regrettent que les travaux de Nicolae Paulescu (1869-1931) aient été omis et en France Eugène Gley (1857-1930) n’est pas arrivé au but faute de moyens. En savoir plus
La découverte de la catalyse [Mots-clés] catalyse, acide sulfurique, chambres de plomb, amidon, dextrine, Desormes, Clément En 1806, l’obtention de l‘acide sulfurique dans les chambres de plomb est décrite par Charles-Bernard Desormes (1777-1862) et Nicolas Clément (1779-1841) et le mécanisme est expliqué. D’autres expériences sont citées comme la transformation de l’amidon en dextrine par Constantin Kirchhoff (1764-1833) en 1811. Et c’est en 1835 que Jöns Jacob Berzélius (1779-1848) va utiliser un nouveau terme pour caractériser la cause de ces réactions, le mot catalyse est née. En savoir plus
Le poudrage des perruques [Mots-clés] amidon de blé, amidon de froment, salpêtre Nous sommes en 1793, la Terreur règne à Paris. Pourtant, certains se font livrer, en province, les ingrédients pour préparer la poudre à poudrer les perruques. Le produit de base de cette poudre est l’amidon de blé. Un tonneau est livré en dix huit jours à Limoges. En savoir plus
Christophe Glaser et son traité de chimie [Mots-clés] sels de Glaser, nitrate de potassium, sulfate de potassium, Glaser, Lémery, Vallot, Van Helmont En 1663, Christophe Glaser (1628-1678) fait paraître un traité de chimie qui aura une quarantaine d’éditions. Il indique la préparation des sels connus sous le nom de « sels de Glaser », il y a le sel prunelle (nitrate de potassium) et le sel polychreste (sulfate de potassium), il décrit les opérations avec soin et s’occupe peu de théorie, enfin il ne mentionne qu’un seul chimiste Jean-Baptiste Van Helmont (1580-1644), le découvreur de l’existence des gaz. Il distingue les principes actifs : le mercure, le soufre, le sel et les principes passifs : le flegme et la terre. Antoine Vallot (1594 ?-1671), premier médecin du roi Louis XIV, lui fait obtenir le poste de démonstrateur au Jardin du Roi (Jardin des Plantes) après le départ de Nicaise Le Febvre (1610 ?-1669). Nicolas Lémery (1645-1715) a été un de ses élèves. Il doit fuir la France, en 1672, suite à l’affaire des poisons. En savoir plus
L’histoire du Coca-Cola [Mots-clés] feuille de coca, noix de cola, caramel, caféine Le Coca-Cola est dû à un pharmacien d’Atlanta (Etats-Unis) John Pemberton (1831-1888) qui prépare cette boisson pour la première fois en 1886. Sans succès, il revend la formule en 1888 à Asa Gribbs Candler (1851-1929). Ce dernier ajoute du caramel et choisit une nouvelle bouteille qui est celle encore utilisée de nos jours. Le secret de la fabrication est bien gardé et pour l’instant les chimistes qui ont analysé le Coca-Cola n’ont pas réussi à déterminer la composition exacte de cette boisson. En savoir plus
La découverte des vitamines [Mots-clés] carence alimentaire, béribéri, rachitisme, vitamine B1, vitamine D, Eijkman, Funk Louis Irissou présente un ouvrage sur l’histoire des vitamines. Ce livre rappelle les traitements empiriques utilisés jusqu’à l’étude du béribéri par Christiaan Eijkman (1858-1930). Il met en évidence la cause de cette maladie : le manque d’une substance essentielle à l’organisme. C’est Kazimierz Funk (1884-1967) qui isole cette substance et la nomme vitamine en 1912. À ce terme de vitamine, on associe des lettres de l’alphabet. Le béribéri est soigné grâce à la vitamine B1 et le rachitisme à l’aide de la vitamine D. En savoir plus
Les pharmaciens et la guerre chimique [Mots-clés] monoxyde de carbone, ypérite, laboratoire de toxicologie, protection, inspection des études et expériences chimiques Christian Warolin présente une thèse de pharmacie. Ce travail traite des gaz de combat et des moyens de protection mis en œuvre lors de la guerre de 1914-1918. En savoir plus
La recherche de la composition de l’acier à la fin du XVIIIe siècle [Mots-clés] fer, carbone, acier, fonte, cémentite, théorie du phlogistique, Monge, Vandermonde, Berthollet En 1722, René-Antoine Ferchault Réaumur (1683-1757) publie un traité dans lequel il expose ses recherches sur le fer, l’acier et la fonte. Torbern Olof Bergman (1735-1784) fait agir des acides sur l’acier et la fonte et il obtient de la plombagine (carbure de fer), son explication est fausse car il utilise la théorie du phlogistique. Cette théorie concerne la combustion, lors d’une combustion, la matière perd une substance impondérable, incolore et inodore, le phlogiston. En savoir plus
L'utilisation du charbon médicinal [Mots-clés] charbon médicinal, charbon végétal, charbon animal, charbon activé, usage thérapeutique, levure Ce compte rendu d’ouvrage présente l’évolution de l’utilisation du charbon en médecine. Dès l’Antiquité, le charbon végétal est utilisé. Nicolas Lémery (1645-1715), pharmacien et chimiste, indique différents charbons dans sa « pharmacopée universelle ». En 1803, une thèse porte sur « l’utilisation du charbon en médecine ». Mais, c’est au milieu du XIXème siècle que le charbon médicinal prend de l’importance sous différentes formes. Il est aussi employé comme dentifrice. Après la première guerre mondiale, l’emploi du charbon activé se développe, le charbon activé est principalement constitué de carbone à structure poreuse. De nos jours, le charbon est souvent associé à d’autres substances. En savoir plus
Albert Couvreur (1887-1955) : pharmacien belge promoteur de l’éphédrine [Mots-clés] histoire de la pharmacie, éphédrine, amphétamine, drogue, alcaloïde Albert Couvreur (1887-1955) est un pharmacien belge auquel est dédiée la salle-musée dans laquelle se tiennent les conférences d’histoire de la chimie et de la pharmacie organisées par les historiens de la discipline (Mémosciences et Centre d’Études pour l’Histoire de la Pharmacie et du Médicament). Les Établissements fondés par Couvreur ont développé un grand nombre de spécialités de l’éphédrine avec des indications thérapeutiques très variées, en premier lieu l’asthme. La structure et les effets de cet alcaloïde sont proches de ceux de l’amphétamine. En savoir plus
Les emplois thérapeutiques du chocolat [Mots-clés] cacao, Nicolas Lemery, traités de pharmacie, matière médicale, Codex, pharmacopées Venu d’Espagne et d’Italie au début du XVIIe siècle le chocolat est aussitôt doté de propriétés pharmacologiques fastes et néfastes. Les auteurs suivent l’indication qui en est faite dans les principaux ouvrages français de pharmacie et de médecine jusqu’au XIXe siècle : histoire, fabrication, effets, notamment dans le Traité universel des drogues simples de Nicolas Lemery, le Traité de pharmacie d’Henry et Guibourt, divers formulaires, dictionnaires et Codex. En savoir plus
Pierre-Jean Robiquet (Rennes, 14 janvier 1780 – Paris, 29 avril 1840) [Mots-clés] alcaloïdes, caféine, asparagine, cantharidine, amygdaline, alizarine, narcotine, codéine Formé à l’école de Nicolas Vauquelin (1763-1829), comme Eugène Chevreul (1786-1889), Robiquet (1780-1840), pharmacien chimiste, acteur industriel et universitaire, a été un remarquable analyste auquel sont dues la découverte et l’identification de nombreuses espèces chimiques, d’intérêt pharmacologique comme la cantharidine (1805), les matières colorantes comme l’alizarine (1826) et l’orcine. En 1820, il isolait la caféine en même temps que Friedlieb Ferdinand Runge (1795-1867). En savoir plus
L’isolement du fluor [Mots-clés] fluor, fluorures, Henri Moissan (1852-1907), électrolyse, basse température, prix Nobel Le 26 juin 1886, Henri Moissan réussissait à isoler le fluor, par électrolyse à –50 °C du fluorure d’hydrogène liquide rendu conducteur par l’addition d’une petite quantité de fluorure acide de potassium (KF-HF). Avec ses collaborateurs il en étudia les propriétés. Ce succès et la mise au point du four électrique qui porte son nom lui valurent de se voir attribuer le premier prix Nobel français de chimie en 1906. En savoir plus
La purification du bore et le four électrique [Mots-clés] Henri Moissan (1852-1907), bore, réducteur, four électrique Moissan, hautes températures, prix Nobel Les publications d’Henri Moissan au sujet du bore s’étendent sur la décennie 1891-1900. La pureté du bore obtenu grâce au four Moissan, passée de 72 à 95 %, ont permis l’étude et l’usage de ce réducteur puissant de dureté exceptionnelle. Ces travaux ouvraient le champ d’une chimie des hautes températures. En savoir plus
Deux manuels d’enseignement de la chimie organique par Charles Gerhardt (1816-1856) [Mots-clés] Gerhardt, manuels d’enseignement, chimie organique, classement, séries homologues L’auteur relève les contributions de Charles Gerhardt (1816-1856) à la chimie sous forme de manuels d’enseignement, traductions de Liebig et Berzelius, trois manuels de chimie expérimentale, trois ouvrages de chimie organique théorique, sans compter environ 300 articles. En savoir plus
Du saule à l’aspirine [Mots-clés] saule, aspirine, acide acétylsalicylique, salicine, Leroux, Piria L’écorce de saule était connue pour ses propriétés fébrifuges depuis l’Antiquité ; en 1829 le pharmacien Pierre Joseph Leroux (1795-1870) en extrait une substance pure cristallisée, la salicine. En savoir plus