La chimie thérapeutique a pour mission la découverte de nouveaux médicaments. Mais de la molécule au médicament la route est longue - de 10 à 15 ans -,  périlleuse - 95 à 99% d’échecs -  et coûteuse - de l’ordre du milliard d’euros -. Le dialogue doit être constant entre les chimistes, les biologistes, les physiciens, les cliniciens et les industriels de la santé.La chimie est une discipline précieuse pour comprendre les mécanismes biologiques. Le couplage de la compréhension des mécanismes cellulaires avec une véritable ingénierie moléculaire a permis des progrès spectaculaires pour améliorer le traitement des maladies sévères. L’innovation est difficile dans ce domaine et fait appel à de nouvelles voies telles que la génomique, l’extension du recours aux biomolécules naturelles, notamment celles présentes dans les systèmes vivants, et l’approfondissement de nouvelles méthodes de recherche (méthodes de calcul prédictives, chimie combinatoire…).

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Si l’aspirine sous le format que nous connaissons fût créée il y a un siècle, son origine, beaucoup plus lointaine, provient du monde végétal comme pour de nombreux autres médicaments. Mais quelles sont ces plantes à l’origine de l’aspirine ? Il y en a deux, le saule blanc et la reine-des-prés.

Cette mission du site Les Herbonautes fait partie d'une série dans le cadre d'un partenariat avec la Fondation de la Maison de la Chimie, permettant de mettre en avant le lien étroit entre plantes et chimie.

Les Herbonautes est un site participatif dédié aux collections d’herbiers développé par le Muséum National d'Histoire Naturelle dans le cadre du programme eReColNat, avec pour partenaires Tela Botanica, le Conservatoire National des Arts et Métiers, le Global Biodiversity Information Facility (GBIF) France et Agoralogie. Ce projet propose au citoyen de contribuer à la création d'une base de données scientifiques à partir des millions de photos des planches d'herbiers français.

Source : Mission L'aspirine, une origine végétale, Les Herbonautes, Muséum National d'Histoire Naturelle
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Plus de la moitié des médicaments proviennent des plantes et sont à l’origine de traitements couramment utilisés pour soigner les pathologies graves. Un bilan simple joliment illustré.

Cette mission du site Les Herbonautes a été réalisée en partenariat avec la Fondation de la Maison de la Chimie.

Les Herbonautes est un site participatif dédié aux collections d’herbiers développé par le Muséum National d'Histoire Naturelle dans le cadre du programme eReColNat, avec pour partenaires Tela Botanica, le Conservatoire National des Arts et Métiers, le Global Biodiversity Information Facility (GBIF) France et Agoralogie. Ce projet propose au citoyen de contribuer à la création d'une base de données scientifiques à partir des millions de photos des planches d'herbiers français.

Source : Mission De l'if à la pervenche : des plantes qui soignent, Les Herbonautes, Muséum National d'Histoire Naturelle
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Mots-clés : registration, evaluation, Autorisation and Restriction of Chemicals, chimie verte, formulation, émulsion

Les différences entre les notions de danger et de risque sont présentées sur des exemples majeurs et connus du public. La réglementation REACH, ses objectifs, sa mise et en place et le bilan actuel sont clairement expliqués.

De nombreux exemples montrent que, en stimulant la recherche de nouveaux produits pour pallier aux interdictions, REACH stimule l’innovation dans la recherche de substances de substitution et dans les nouvelles méthodes de caractérisation. Cette démarche a donné naissance à de nouveaux concepts : la chimie verte et le développement durable, dont les règles sont expliquées, notamment à partir des exemples d’innovation réalisées dans le domaine de la pharmacochimie pour la fabrication de molécules tensioactives et bioactives utilisées en dermatologie.

Vidéo de la conférence (durée 48:15) : 

Retrouvez ici toutes les vidéos de ce colloque. Possibilité de les télécharger.

Auteur(s) : Isabelle Rico-Lattes
Source : Colloque Chimie et expertise - santé et environnement, 11 février 2015, Fondation de la Maison de la chimie
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Mots-clés : réglementation chimique, industrie chimique, industrie pharmaceutique, HSE, compétitivité

Les contraintes et obligations imposées aux groupes pharmaceutiques comme SANOFI par la mise en œuvre de REACH (Registration, Evaluation and Autorisation of Chemicals) sont présentées et analysées. Le premier objectif est d’assurer la sécurité des patients, le second pour cet exemple est de sécuriser les 320 enregistrements que SANOFI doit encore faire et enfin de poursuivre la démarche permettant d’avoir une meilleure connaissance des produits utilisés et fabriqués.

L’impact de REACH sur l’industrie européenne en particulier sur l’industrie pharmaceutique est discuté. Même si à court terme REACH représente des contraintes et entraîne des coûts supplémentaires, c’est un moyen d’augmenter la compétitivité européenne en renforçant la rigueur requise dans l’utilisation des produits chimiques.

Ces facteurs, s’ils sont bien gérés, deviendront un réel avantage compétitif pour les activités de production car ils forcent à proposer des solutions alternatives. Des exemples sont donnés pour illustrer ces différents points.

Vidéo de la conférence (durée 15:27) : 

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Auteur(s) : Christophe Lusson
Source : Colloque Chimie et expertise - santé et environnement, 11 février 2015, Fondation de la Maison de la chimie
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Mots-clés : chimie du cerveau, pathologies du cerveau, composition du cerveau, imagerie, récepteurs membranaire, neurotransmetteurs, pharmacologie du cerveau

Le professeur Changeux fait le point de l’état des connaissances sur la construction du cerveau, sa chimie, ses altérations pathologiques.

Grace aux microscopies optiques et électroniques, on peut maintenant reconnaître au niveau quasiment atomique la composition du cerveau, l’objet le plus complexe existant. Le système chimique est très organisé mais il n’y a pas de relations simples entre le niveau moléculaire (au niveau des gènes) et les fonctions supérieures du cerveau. Ce sont des réseaux de gènes en interaction qui vont coder les dispositions innées du cerveau humain. Cette relation est encore à comprendre mais on peut déjà imaginer une nouvelle pharmacologie qui se situera au niveau des intermédiaires que sont ces facteurs de transcription. Le développement de la connectivité au cours des 15 premières années post-natal est une étape importante dans l’évolution du cerveau.

La seconde partie de ce chapitre est consacrée à la chimie des fonctions supérieures du cerveau et à leur pharmacologie : l’imagerie, l’électro-encéphalographie et plus récemment la magnéto-encéphalographie permettent d’étudier les états de conscience.

Le rôle important des molécules allostériques, des récepteurs de neurotransmetteurs qui, par un changement conformationnel modulent l’ouverture ou la fermeture des récepteurs membranaires, est expliqué. Les conséquences sur la mise au point d’une nouvelle catégorie d’agents pharmacologiques sont présentées sur des exemples tels que l’anesthésie générale et le traitement de l’anxiété.

Vidéo de la conférence (durée 38:55) : 

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Auteur(s) : D’après la conférence de Jean-Pierre Changeux
Source : Colloque Chimie et cerveau, 12 novembre 2014, Fondation de la Maison de la chimie
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Mots-clés : dépression, antidépresseurs, imagerie cérébrale, IRM fonctionnelle, activation des neurones

La dépression majeure est une maladie grave qu’il faut différencier de la déprime passagère : les critères de diagnostic et de sévérité sont donnés. Les traitements dépendent de la connaissance de la pathologie, de la physiopathologie et des mécanismes.

L’imagerie cérébrale, l’électro-encéphalographie et l’IRM fonctionnelle ont permis de visualiser et de localiser l’hyper-activation des neurones du cerveau liée à la dépression, mais son origine est encore inconnue, et aucun gène de vulnérabilité n’a été clairement identifié. Les antidépresseurs connus depuis les années 60 ont continuellement été améliorés jusqu’à aujourd’hui mais ils présentent deux limitations majeures : une efficacité limitée et un délai d’action trop long. De nouveaux traitements antidépresseurs à effets rapides et renforcés sont en cours de développement.

Vidéo de la conférence (durée 44:08) : 

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Auteur(s) : Pierre Sokoloff
Source : Colloque Chimie et cerveau, 12 novembre 2014, Fondation de la Maison de la chimie
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Mots-clés : nicotine, tabagisme, addiction

Cet article transdisciplinaire dans lequel chimie, biologie et physiologie sont intimement mêlés est particulièrement intéressant pour mieux comprendre les facteurs prédisposant au tabagisme.

Après un point sur le diagnostic de l’addiction aux drogues et au tabac, l’auteure explique le mécanisme biochimique de l’addiction à la nicotine et les facteurs de prédiction au tabagisme. Elle démontre notamment la vulnérabilité liée à la génétique et l’ensemble des résultats devrait permettre dans l’avenir de proposer de nouvelles stratégies thérapeutiques d’aide à l’arrêt du tabac.

Auteur(s) : D’après la conférence de Morgane Besson
Source : Colloque Chimie et cerveau, 12 novembre 2014, Fondation de la Maison de la chimie
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Mots-clés : maladie d’Alzheimer, diagnostic, thérapie, peptide amyloïde, protéine Thau

Cet exposé pédagogique fait un point très documenté, mais néanmoins accessible à tous, sur les récentes avancées concernant la maladie d’Alzheimer qui est actuellement la principale cause de démence du sujet âgé, alors même que l’identification de la maladie est difficile.

On ne dispose actuellement que de quelques traitements symptomatiques où l’on cherche à combattre les effets de la maladie, alors que les récents progrès de l’imagerie montrent que les lésions cérébrales marqueurs de la pathologie apparaissent 10 à 20 ans avant les symptômes et que ces données sont fondamentales pour des décisions thérapeutiques visant à ralentir ou à endiguer la progression de la maladie. Les traitements ciblant les mécanismes causaux pourraient être plus pertinents dans cette phase précoce, bien qu’elle soit difficile à identifier à l’échelle de la population. Ces mêmes mécanismes interviendraient aussi dans la phase déclarée de la maladie et déclencheraient des mécanismes secondaires qui constituent des cibles potentielles pour combattre les effets de la maladie.

Les récentes approches thérapeutiques visent la modification de la maladie et sont des défis pour la chimie médicinale. Le panorama des différentes pistes montre que toutes ne sont pas aussi pertinentes, que leur efficacité dépend du stade de la maladie et qu’elles nécessitent des études cliniques de grande ampleur et de multiples traitements simples ou en combinaison.

Vidéo de la conférence (durée 38:58) : 

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Auteur(s) : D’après la conférence de Laurent Pradier
Source : Colloque Chimie et cerveau, 12 novembre 2014, Fondation de la Maison de la chimie
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Mots-clés : protéine infectieuse, maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, neurodégenerescence, agrégat protéique

Le déclin des fonctions du cerveau dans la plupart des maladies dégénératives est dû à l’agrégation de protéines. Les résultats des études sur la maladie de Parkinson montrent que les agrégats se propagent dans les neurones contribuant ainsi à la neurodégénérescence.

Une fois libérés à la mort des neurones dans lesquels ils sont accumulés, les agrégats se lient à des neurones voisins, traversent leurs parois et amorcent l’agrégation des protéines de cellules saines. Il est montré que l’agrégation d’une même protéine sous différentes formes entraîne des pathologies distinctes.

Les mécanismes de formation et de propagation d’agrégats protéiques pathologiques et les pistes thérapeutiques développées actuellement sont présentées et discutées.

Vidéo de la conférence (durée 20:24) : 

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Auteur(s) : D’après la conférence de Ronald Melki
Source : Colloque Chimie et cerveau, 12 novembre 2014, Fondation de la Maison de la chimie
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Mots-clés : vieillissement cérébral, neurodégénérescence, neurone, maladie d’Alzheimer

Le Professeur Agid, spécialiste de la maladie de Parkinson, montre qu’il est difficile de différencier le vieillissement normal et la neurodégénérescence sur le plan clinique, le plan neurophysiologique, histologique et biochimique.

Cependant, dans le vieillissement normal, la perte de neurones, si elle existe, est très faible, mais les terminaisons nerveuses disparaissent et la connectivité diminue. Au contraire, dans la maladie d’Alzheimer et les autres maladies dégénératives, il y a perte de neurones. Cette perte de neurone est associée à des signes histopathologiques qui peuvent apparaitre très tôt, et le tout évolue beaucoup plus vite.

Il existe des facteurs de vulnérabilité dans le cerveau des sujets malades comme dans celui des sujets normaux, mais il existe aussi des compensations chimiques de la mort cellulaire dont les mécanismes sont importants à comprendre pour développer de nouveaux traitements.

Vidéo de la conférence (durée 35:12) : 

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Auteur(s) : D’après la conférence d’Yves Agid
Source : Colloque Chimie et cerveau, 12 novembre 2014, Fondation de la Maison de la chimie
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