Les premières recherches de Louis Troost (1825-1911) portent sur le lithium. Avec Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881), il détermine les densités de vapeurs à haute température grâce à un appareillage ingénieux et prouve la porosité du fer et du platine à haute température. Associé à Paul Hautefeuille (1836-1902), il étudie quelques cas particuliers de dissociation et montre que la dissociation passe par un maximum à une température donnée, ils poursuivent leurs travaux sur la perméabilité des métaux. Il réalise de nombreuses expériences sur le zirconium, le silicium et le manganèse. Dès 1869, il est professeur de chimie à la Sorbonne et en 1884, il devient membre de l’Académie des sciences.
Ressource proposée par CM *
Source : L. Troost, Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 131-132, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Élève à l’École normale, Henri Debray (1827-1888) rencontre Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881). Tous les deux mènent des recherches sur les phénomènes de dissociation ainsi que sur les métaux de la mine du platine. Debray a déterminé la tension de dissociation du carbonate de chaux et a plus particulièrement étudié le ruthénium. Il a aussi obtenu de nombreux oxydes cristallisés. Il a été associé à Sainte-Claire Deville pour la préparation du mètre et du kilogramme étalons en platine iridié. Maître de conférences à l’École normale en 1874 puis professeur à la Sorbonne en 1881, il rejoint l’Académie des sciences en 1877.
Ressource proposée par CM *
Source : H. Debray (1827-1888), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 133-124, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Paul Schutzenberger (1829-1897) a été professeur au Collège de France, directeur de l’École de physique et de chimie industrielle de la ville de Paris (ESPCI Paris Tech). Ses premières recherches ont porté sur les matières colorantes. Puis il s’est intéressé à la chimie générale et découvre en 1863 l’acétate du chlore ensuite il travaille sur les terres rares. En chimie organique, il synthétise des colloïdes organiques qui possèdent des propriétés de substances naturelles. En 1888, il devient membre de l’Académie des sciences.
Ressource proposée par CM *
Source : P. Schutzenberger (1829-1897), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris, 1902, pp. 147-148, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Alfred Ditte (1843-1908) a été l’élève d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) à l’École normale. En 1873, il est nommé professeur à la Faculté des sciences de Caen. Il poursuit les travaux de Sainte-Claire Deville sur les phénomènes de dissociation et montre que des équilibres s’établissent aussi sous l’action de solvants comme l’eau et les alcools. Il reproduit artificiellement de nombreux corps naturels comme les wagnérites et les apatites. À partir de 1888, il développe des travaux sur le vanadium, il interprète aussi les réactions qui se produisent dans la pile Leclanché. En 1888, il revient à Paris comme professeur à la Sorbonne, il développe la mécanique chimique lors de ses cours. Il devient membre de l’Académie des sciences en 1897.
Ressource proposée par CM *
Source : A. Ditte, Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris, 1902, pp. 183-185, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Brève biographie de ce chimiste exceptionnel, fondateur de la chimie structurale. Après une rapide évocation du parcours de Kekulé, l’auteur s’intéresse à l’émergence de la notion de valence chez les chimistes au milieu du XIXe siècle et au rôle particulier de Kekulé qui substitue aux notions encore imparfaites sur ce sujet des vues cohérentes. Le « rêve » de Kekulé (réel ou inventé après coup) lors de son séjour à Gand et son influence sur la détermination de la structure du benzène sont rapportés.
Ressource proposée par BB *
Source : L’Actualité chimique n°23 (juin 1975) pp. 23-24
Le concept des acides et des bases occupe une place importante dans l’enseignement de la chimie : du collège à l’université, les élèves vont passer de la simple prise en compte des propriétés fonctionnelles (action sur les indicateurs et les matériaux) à la modélisation au niveau particulaire (molécules et ions). Il a également occupé une place centrale dans le développement des connaissances chimiques. Il a suscité ou accompagné des changements de cadres théoriques, ce qui a entraîné de profondes évolutions aussi bien au niveau des définitions des acides et des bases que de la représentation de leur action réciproque ou de leurs forces relatives. C’est à la longue histoire de cette construction qu’est consacré cet article.
Ressource proposée par BB *
Source : L’Actualité chimique n°306 (mars 2007) pp. 40-48
L’histoire de l’identification du chlore est complexe. Elle débute avec la découverte d’une nouvelle substance chimique par Scheele (1742-1786). Mais Berthollet, sur la base de la théorie des acides de Lavoisier, lui dénie un caractère élémentaire, ce qui conduit à un débat entre les chimistes français Gay-Lussac et Thenard et leur rival anglais Davy. L’étude de la contribution d’un personnage méconnu, Curaudau, rejetée par l’Académie des sciences, éclaire le processus de reconnaissance sociale de la découverte scientifique.
Ressource proposée par BB *
Source : L’Actualité chimique n°316 (février 2008) pp. 41-45
Velluz livre une notice concise et claire de la vie et de l’œuvre scientifique de Pierre-Eugène-Marcelin Berthelot.
Ressource proposée par BB *
Source : L’Actualité chimique n°22 (mai 1975) pp. 22-23
Dans son article de 1865 sur la constitution du benzène et des molécules aromatiques, Kekulé présentait son schéma comme une amélioration de ceux de Loschmidt et Crum-Brown. Dans un article publié l’année suivante aux « Annalen der Chemie », il pose la question de la symétrie du benzène qui peut être sénaire ou ternaire, c’est-à-dire respectivement représentée par un hexagone régulier ou un triangle isocèle, mais affirme sa préférence pour la représentation hexagonale. Dans les années qui suivent Dewar et Liebermann proposent d’autres structures. Kersaint commente ces différents points.
Ressource proposée par BB *
Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 54e année, n° 190 (1966) pp. 185-186
L'histoire des intoxications par le phosphore est dominée par la singularité que représentent ses deux formes allotropiques, la rouge atoxique et la blanche, aux effets nécrosants redoutables. Bien que le phosphore ait été découvert en 1669, c'est surtout durant la première moitié du XIXe siècle, par son usage dans la fabrication des allumettes françaises, que l'on observera des empoisonnements par ce produit (non-métal), le plus souvent accidentels mais aussi criminels. De nombreux et intéressants récits d'intoxications par le phosphore ont été décrits par A. Tardieu and F. Z. Roussin dans leur ouvrage (« Étude médico-légale et clinique de l'empoisonnement »), publié en 1867. Durant cette période, plusieurs pharmaciens s'illustrèrent brillamment dans la toxicologie analytique du phosphore.
Ressource proposée par BB *
Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 85e année, n° 316 (1997) pp. 385-394