Dans son article de 1865 sur la constitution du benzène et des molécules aromatiques, Kekulé présentait son schéma comme une amélioration de ceux de Loschmidt et Crum-Brown. Dans un article publié l’année suivante aux « Annalen der Chemie », il pose la question de la symétrie du benzène qui peut être sénaire ou ternaire, c’est-à-dire respectivement représentée par un hexagone régulier ou un triangle isocèle, mais affirme sa préférence pour la représentation hexagonale. Dans les années qui suivent Dewar et Liebermann proposent d’autres structures. Kersaint commente ces différents points.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 54e année, n° 190 (1966) pp. 185-186
L'histoire des intoxications par le phosphore est dominée par la singularité que représentent ses deux formes allotropiques, la rouge atoxique et la blanche, aux effets nécrosants redoutables. Bien que le phosphore ait été découvert en 1669, c'est surtout durant la première moitié du XIXe siècle, par son usage dans la fabrication des allumettes françaises, que l'on observera des empoisonnements par ce produit (non-métal), le plus souvent accidentels mais aussi criminels. De nombreux et intéressants récits d'intoxications par le phosphore ont été décrits par A. Tardieu and F. Z. Roussin dans leur ouvrage (« Étude médico-légale et clinique de l'empoisonnement »), publié en 1867. Durant cette période, plusieurs pharmaciens s'illustrèrent brillamment dans la toxicologie analytique du phosphore.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 85e année, n° 316 (1997) pp. 385-394
En 1774, Scheele (1742-1786) obtenait l’acide marin déphlogistiqué (le chlore) en traitant l’oxyde de manganèse par l’acide marin (acide muriatique, aujourd’hui chlorhydrique), il le considère comme un acide. Onze ans plus tard Berthollet constate que le chlore se combine bien avec les alkalis, mais sans effervescence. De plus il ne renferme pas d’oxygène et à cette époque on pensait que tous les acides en renfermaient. D’où une série de questionnements. Mais il possédait la propriété de blanchir les toiles, ce qui amorçait l’industrie du blanchiment chimique. C’est Curaudau qui en 1810 a montré que le gaz dichlore ne renfermait pas d’oxygène et en a établi les propriétés. Davy a confirmé ces résultats huit mois plus tard et a donné à ce gaz le nom « chlore » à cause de sa couleur.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 43e année, n° 145 (1955) pp. 80-83
Les chimistes suédois de la première moitié du XVIIIe siècle s’intéressaient particulièrement aux recherches et applications minières. Scheele (1742-1786) se prit très jeune d’une passion pour la chimie et en particulier pour les expériences chimiques, sources de la connaissance. Il découvrit ainsi plusieurs éléments. Il observa que l’air était constitué essentiellement d’un mélange de deux gaz, dont l’un permettait la combustion (« air de combustion », notre oxygène) et l’autre pas, « l’air vicié » (notre azote).
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 84e année, n° 312 (1996) pp. 423-425
L’apport scientifique de Scheele (1742-1786) ne peut pas être réduit à la seule découverte du chlore. La vie de ce pharmacien désargenté, homme de science fécond, a été faite d'un certain nombre de rencontres : avec la pharmacie, avec la chimie, avec de prestigieux savants, avec le chlore, avec l'oxygène (incognito), avec la chimie organique, etc. Ce chimiste pauvre, travaillant avec un matériel rudimentaire a, bien sûr, découvert le chlore, mais il a également découvert l'oxygène, même si, dans ce cas, il n'a pas publié ses résultats à temps. C'est avant même l'essor de la chimie organique qu'il a identifié de nombreux acides organiques et même le glycérol.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 94e année, n° 356 (2007) pp. 467-472
Pierre Julien, présente et résume en trois pages l’ouvrage de Léon Velluz sur Marcelin Berthelot publié chez Plon en 1954 et comportant 255 pages. Il passe en revue la biographie de Berthelot, depuis sa jeunesse et ses études, retrace sa carrière et son apport comme scientifique, historien de l’alchimie et aussi comme homme politique.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 54e année, n° 188 (1966) pp. 69-72
L'auteur révèle les liens que Berthelot (1827-1907) n'a jamais cessé d'entretenir avec la pharmacie dans tous ses aspects : la recherche, l'enseignement, la fabrication et le commerce de détail. Entré au laboratoire privé du pharmacien Pelouze, dont il devient le préparateur, Berthelot commence ses études en médecine, mais il les abandonnera après la huitième inscription pour achever sa licence es sciences. En 1851, il quitte Pelouze pour devenir préparateur du pharmacien Balard, dans le laboratoire duquel il passe huit ans. Reçu docteur es sciences en 1854 il décide alors de faire des études en pharmacie. Il accomplit sa scolarité en quatre ans, puis nommé à l'École de Pharmacie, il crée son premier laboratoire personnel, où il réalise en1862 l'expérience célèbre de l'obtention de l'acétylène à partir du carbone et de l'hydrogène sous l'influence de l'arc électrique. Puis il conçoit son ouvrage, « La chimie organique fondée sur la synthèse » qu’il s’emploie à faire valoir. En 1863, Berthelot est chargé de cours au Collège de France et dès lors, son enseignement est partagé entre le Collège de France et l'École de Pharmacie. La vie et l’œuvre de ses principaux collaborateurs sont brièvement évoquées.
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Source : Revue d'histoire de la pharmacie, 80e année, n° 292 (1992) pp. 7-13
Marcel Delépine qui avait été le préparateur de Berthelot (1827-1907) jusqu’en 1902, et qui avait continué à fréquenter son laboratoire du Collège de France, rapporte des souvenirs de la période de 1860 à 1863 durant laquelle Berthelot eut quelque attache avec l'industrie, à l'usine Menier de Noisiel, connue pour sa production de chocolat. Berthelot avait fait connaître en décembre 1854 son mode de préparation synthétique de l’éthanol à partir d’éthylène (qu’il nommait hydrogène bicarboné). Ce gaz agité avec de l'acide sulfurique et du mercure, a donné de l’acide éthylsulfurique, dont l'hydrolyse a fourni de l'alcool. L'auteur de l'article ajoute : « Jusqu'ici, M. Berthelot n'a point cherché à tirer un parti industriel de cette expérience si curieuse ; il s'est contenté de faire figurer à l'Exposition universelle de Londres, dans la vitrine de la maison Menier dont il est le chimiste-consultant, un litre de cet alcool, produit de toutes pièces. »
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Source : Revue d'histoire de la pharmacie, 43e année, n° 144 (1955) pp. 1-8
Après un rappel sur les trois chimistes (Fourcroy, Berthollet, Guyton de Morveau) qui figurent parmi les fondateurs de l’École polytechnique, l’auteur expose brièvement l’apport scientifique de Guyton de Morveau, en particulier pour fixer la nomenclature chimique, puis son rôle politique comme conventionnel et régicide, son action comme enseignant et son dévouement pour l’École polytechnique. Il renvoie à la biographie détaillée de Georges Bouchard, Guyton-Morveau, chimiste et conventionnel (1737-1816) (1938).
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Source : Guyton de Morveau, Bulletin de la SABIX n° 23 (2000) pp. 68-73
Biographie détaillée de Berthollet plus attachée à la description de la vie du chimiste qu’à son œuvre. A l’occasion de la commémoration du 250e anniversaire de la naissance de Claude-Louis Berthollet, un colloque à la mémoire du savant savoyard a été organisé à la Maison de la Chimie le 24 octobre 1998.
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Source : Bulletin de la SABIX n° 24 (2000)