Dans une lettre à François Arago (1786-1853), le chimiste allemand naturalisé suisse, Christian Schoenbein (1799-1868), expose ses recherches sur « la nature de l’odeur nommée électrique », la même « qui se dégage quand l’eau est décomposée par un courant voltaïque ».
Il a fait, dit-il, beaucoup d’expériences inutiles. Il conclut néanmoins que « le principe odorant doit être classé au genre de corps auquel appartiennent le chlore et le brome, c’est-à-dire dans les substances élémentaires et hologènes », autrement dit oxydantes et constituées de molécules formées d’atomes du même élément, il ajoute : « je propose de lui donner le nom de ozone ».
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Source : C. R. Acad. Sci., 10 (1840) pp. 706-710, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Jacques-Louis Soret (1827-1890) rappelle ce que l’on sait à l’époque sur l’ozone.
Il a fait l’hypothèse que la molécule de ce gaz pourrait être formée de trois atomes d’oxygène, une hypothèse qui rend compte :
- 1°) de la diminution de volume de l’oxygène « lorsqu’on en convertit une partie en ozone en l’électrisant » ;
- 2°) de la disparition de l’ozone sans changement de volume « lorsqu’on traite de l’oxygène chargé d’ozone par l’iodure de potassium et d’autres corps oxydables » ;
- 3°) d’une expansion de volume de l’oxygène ozonisé sous l’action de la chaleur « égale au volume qu’occuperait la quantité d’oxygène que le gaz aurait été susceptible d’abandonner à l’iodure de potassium ».
Sa densité théorique devrait être 1 fois ½ celle de l’oxygène. Il a trouvé que les essences de térébenthine et de cannelle absorbent sélectivement l’ozone. Il décrit les dispositifs expérimentaux et les mesures qui lui ont permis de confirmer cette prédiction et son hypothèse.
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Source : Recherches sur la densité de l’ozone, C. R. Acad. Sci., 61 (1865) pp. 941-944, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Dans le cadre de sa théorie unitaire qu’il oppose à la théorie dualistique de Berzelius, Charles Gerhardt (1816-1856) cherche à produire des anhydrides de monoacides organiques.
Il prépare le chlorure correspondant par la méthode d’Auguste Cahours (1813-1891) avec le pentachlorure de phosphore, ou par l’oxychlorure de phosphore, et le fait réagir sur le sel de sodium de l’acide.
Avec le salicylate de sodium et le chlorure d’acétyle il obtient (p. 326) l’acétylsalicylate (qui deviendra l’aspirine) dont il ne reconnaît pas la formule exacte croyant avoir préparé l’anhydride mixte de l’acide salicylique et de l’acide acétique.
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Source : Annales de chimie et de physique, 3e série, 37 (1853) pp. 285-342, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Les produits des réactions de combustion de l’acétylène (éthyne) avec l’air dépendent de la quantité d’acétylène utilisée. Les limites d’inflammabilité, la vitesse de propagation de la flamme ainsi que la température d’inflammabilité et celle de combustion sont étudiées. L’utilisation de l’acétylène dans le chalumeau et dans les brûleurs à air pour l’analyse spectrale est soulignée.
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Source : Sur la combustion de l’acétylène, C. R. Acad. Sci., 121 (1895) pp. 1144-1147, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Le charbon pulvérisé contient un peu de vapeur d’eau qui permet à l’hydrogène de s’enflammer. La suite des réactions chimiques qui se produisent sont décrites. Des analyses des gaz formés sont effectuées et les résultats sont traduits en graphique. Le monoxyde de carbone se formerait d’abord et seulement ensuite le dioxyde de carbone.
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Source : Processus de la combustion du charbon, C. R. Acad. Sci., 192 (1931) pp. 567-569, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Des membres de l’Académie ont assisté à la présentation des expériences décrites par Adrien Jean-Pierre Thilorier (1790-1844). Le dioxyde de carbone devient liquide à 0 °C sous une pression de 36 atm (environ 3650 kPa). Le solide est obtenu à une température de l’ordre de -100 °C à la pression normale, il disparait lentement en se vaporisant.
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Source : Solidification de l’Acide carbonique, C. R. Acad. Sci., 1 (1835) pp. 194-196, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Georges Chaudron (1891-1976) reprend des expériences d’Henri Debray (1827-1888), d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) et Gerhard Preuner afin de déterminer les différentes phases solides qui existent dans les équilibres entre le fer, l’eau, l’hydrogène et les oxydes de fer. L’appareil utilisé est décrit et schématisé.
Dans la première série d’expériences il utilise le fer ; puis le fer et l’oxyde ferreux (oxyde de fer (II)), les équilibres obtenus à différentes températures sont les mêmes. Dans la seconde série d’expériences, il utilise l’oxyde ferreux, puis un mélange d’oxyde ferreux et d’oxyde ferrique (oxyde de fer (III)). Là encore, les résultats obtenus sont identiques.
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Source : Réactions réversibles de l’eau sur le fer et sur l’oxyde ferreux, C. R. Acad. Sci., 159 (1914) pp. 237-239, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Georges Chaudron (1891-1976) étudie l’action de l’hydrogène sur l’oxyde de tungstène. Il mesure la constante d’équilibre K à différentes températures. La masse de dioxyde de tungstène est toujours la même tandis que le volume d’hydrogène varie. Lorsque l’équilibre est établi, les mesures de pressions sont effectuées, la constante est calculée et permet de déterminer les différentes réactions réversibles.
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Source : Réactions réversibles de l’eau sur le tungstène et les oxydes du tungstène, C. R. Acad. Sci., 170 (1920) pp. 1056-1058, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Georges Linossier (1857-1923) détermine la présence ou non de sang grâce aux spectres d’absorption de l’hémoglobine et de l’hématine réduite. Il décrit la suite d’expériences qu’il réalise ainsi que l’apparence du spectre de l’hématine réduite. Pour affirmer qu’il s’agit bien de sang, il indique des expériences complémentaires qui permettent de conclure.
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Source : Sur la recherche spectroscopique du sang, Bull. Soc. Chim. Paris, 49 (1888) pp. 691-694, disponible sur le site gallica.bnf.fr
On doit à Robiquet l’isolement du principe colorant de la garance avec Colin, celui de l’orcéine, de la cantharidine, de l’asparagine, de la glycyrrhizine (réglisse), de l’amygdaline, de la codéine et de la caféine. Il améliore le procédé d’extraction de la strychnine. Une abondante bibliographie donne accès aux publications originales de cet habile pharmacien-chimiste de la première moitié du XIXe siècle.
Source : De la photographie à la chrysothérapie : le sel de Fordos et Gélis, Revue d'histoire de la pharmacie, 87e année, n° 323 (1999) pp. 347-354