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Canicule et chimie
Rubrique(s) : Éditorial
Environ tous les 12/13 ans des périodes de températures extrêmes diurnes et nocturnes marquent l’été en France. Ces périodes subies presque naturellement dans l’après-guerre (1947) par une population majoritairement rurale, font l’objet au 21e siècle (2003-2015) de propos et salive médiatiques avec une population urbaine qui prédomine.
La chimie peut–elle combattre la canicule ou au moins atténuer ses conséquences ? Il faut tout d’abord dire que c’est dans ses installations que l’industrie chimique renforce sa vigilance pour la sécurité (1) (2). Si on suit l’opinion selon laquelle ces périodes devraient se multiplier avec le réchauffement climatique (3) et l’augmentation de la concentration atmosphérique du CO2 (4), on se rappellera que l’industrie chimique a réduit ses émissions de près de 50% en 25 ans. Le problème, notamment parisien, est le différentiel de température au cœur de la grande ville qui peut atteindre +2°C à +5°C comparé à la banlieue périphérique. Il s’agit donc d’imaginer pour les aménageurs une ville intelligente où la chimie a son rôle (5).
À ce facteur thermique s’ajoute la pollution urbaine (6) due notamment à la circulation automobile (7). Pour le particulier, lutter contre l’hyperthermie, c’est bien sûr grâce à l’eau (8), mais c’est aussi grâce à une habitation bien isolée de la chaleur (9) et des vêtements adaptés dérivés du sport (10) laissant passer l’air et évacuer la sueur. Heureusement l’homme et en général le vivant ont des facultés d’adaptation remarquables (11). Des revêtements réfléchissants des immeubles en ville (12), la végétalisation, les transports propres, voilà comment la chimie peut aider à l’émergence des « smart villes » à défaut de « transporter les villes à la campagne ».
Jean-Claude Bernier
juillet 2015
Quelques ressources pour en savoir plus :
1) Des produits aux installations : apport des sciences chimiques pour renforcer la sécurité
2) Responsable/Ingénieur Hygiène Sécurité Environnement (fiche métier)
3) Est–il encore temps ? oui pour les chimistes
4) Le dioxyde de carbone : enjeux énergétiques et industriels
5) Qu’attend l’architecte, l’urbaniste et l’artiste de la chimie ?
6) La chimie atmosphérique : contextes récents, développements et applications
7) Un exemple de matériau spécifique : pots catalytiques et dépollution automobile
8) L’eau : ses propriétés, ses ressources, sa purification
9) La chimie au service de l'efficacité énergétique : comment concevoir un habitat performant ?
10) Des textiles pour sportifs. Apports de la chimie pour améliorer confort et performances
11) Chimie et santé : risque et bienfaits
12) Couleur et habitat vert
Le train du climat
Rubrique(s) : Événements

Du 30 novembre au 11 décembre 2015, la France accueillera la 21e Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21).
Pour participer à cette mobilisation nationale, l’UIC a décidé d’embarquer à bord du Train du Climat organisé en amont de la COP21 qui sillonnera la France du 6 au 25 octobre 2015.
Avec 19 étapes prévues à ce jour, le Train traversera la plupart des régions de France, et sa trajectoire le mènera de Paris à Nancy. L’initiative de ce train labellisé COP21 a été principalement portée par la SNCF et un collectif de scientifiques du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) afin d’expliquer et rendre accessibles au plus grand nombre les enjeux, les impacts et les solutions concrètes existantes face aux changements climatiques.
Le train a également reçu le soutien du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et de l’Unesco. Afin de rendre l’exposition aussi représentative que possible, de nombreux industriels ont été invités a participer au Train du Climat afin de présenter toutes les avancées en matière de transition énergétique. L’UIC trouve donc toute sa place dans ce train.
La présence des industries de la chimie à bord de ce train sera placée sous le signe de l’innovation et de la responsabilité.
Le label « Les entreprises de la chimie, des innovations pour le climat » a été choisi pour signer la présence de l’UIC et de ses adhérents.
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Colloque Chimie et changement climatique - 18 novembre 2015
Rubrique(s) : Événements

Le cycle des Colloques "Chimie &..." s'enrichit d'un nouvel opus : "Chimie & changement climatique", le mercredi 18 novembre 2015 à la Maison de la Chimie, Paris.
La France va accueillir en décembre prochain la 21ème Conférence Internationale des Parties (COP-21) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les enjeux des changements climatiques. L'objectif est "d'aboutir à un accord universel permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et d'accélérer la transition vers des sociétés sobres en carbone". L'enjeu est d'agir de manière concertée à l'échelle mondiale pour réduire les risques d'exposition aux dommages résultant de changements climatiques. Un changement climatique, quelle qu'en soit l'origine, est une question qui concerne l'ensemble des habitants de notre planète et nécessite une vision à long terme. Chacun doit apporter sa pierre à l'édifice.
L'objectif du colloque transdisciplinaire organisé dans ce contexte par la Fondation de la Maison de la Chimie dans la série "Chimie et..." est de débattre avec notamment des spécialistes du climat, des océans et de l'atmosphère de ce qui est et pourrait être l'apport des chimistes, qu'ils soient chercheurs ou responsables industriels, dans la compréhension des facteurs du changement climatique et dans la recherche de solutions.
Le colloque est ouvert à un large public. Le niveau des présentations se veut accessible à tous les participants, et notamment aux lycéens, étudiants et à leurs enseignants, pour permettre les échanges aussi vivants que souhaitable.
Cette synthèse très complète s’appuie sur de nombreux exemples expliqués pédagogiquement et est organisé en quatre parties :
- Les progrès de l’analyse chimique sur les trente dernières années liés à l’amélioration des techniques et des instruments d’analyse. L’instrumentation a été miniaturisée : on sait détecter des traces et des ultra-traces ainsi que discriminer entre les différentes formes moléculaires. Les dernières révolutions des techniques d’analyse sont présentées : micro-extraction en phase solide, chromatographie multidimensionnelle, innovations de la spectrométrie de masse ;
- Les nouveaux paradigmes apparus à l’occasion de l’application de la chimie analytique à l’environnement : médicaments, antibiotiques, hormones, produits issus des soins corporels… ;
- Les problèmes posés par les contaminants émergeants et les nouvelles méthodes à mettre en œuvre ;
- Les futures directions qui s’imposent en matière de recherches.
Vidéo de la conférence (durée 35:33) :
Retrouvez ici toutes les vidéos de ce colloque. Possibilité de les télécharger.
Source : Colloque Chimie et expertise - santé et environnement, 11 février 2015, Fondation de la Maison de la chimie
Le domaine des nanotechnologies est ici clairement défini (définition du vocabulaire, présentation des catégories de nano-matériaux et des nano-objets à partir d’exemples) ainsi que la synthèse des craintes et des incertitudes qu’il génère sur les dangers des expositions.
Des exemples montrent que l’on dispose de nombreuses données sur les nano-objets et sur leur toxicologie, mais que l’on ne peut nier qu’il demeure encore des incertitudes et qu’il reste encore des recherches à réaliser pour générer des connaissances supplémentaires sur l’impact sur la santé et sur l’environnement.
Pour maîtriser les risques liés aux nano-objets il faut développer la prévention et la protection, gérer le cycle de vie et intervenir non seulement au niveau de la production mais aussi au premier rang de la transformation.
La France est bien équipée dans ces domaines de compétences et les moyens pour maîtriser les risques sont présentés ainsi qu’une approche globale de la nano-sécurité.
Vidéo de la conférence (durée 36:27) :
Retrouvez ici toutes les vidéos de ce colloque. Possibilité de les télécharger.
Source : Colloque Chimie et expertise - santé et environnement, 11 février 2015, Fondation de la Maison de la chimie
Face à une pollution diffuse dans tous les compartiments environnementaux (eau, sol, air) il faut mettre en œuvre les mesures nécessaires non seulement pour protéger les ressources aquatiques mais aussi pour optimiser la gestion des flux de pollution. Les techniques de traitement efficaces disponibles pour l’assainissement et la potabilisation de l’eau sont présentées.
Dans le domaine de l’assainissement, les performances des procédés sont validées sur la base d’analyses physicochimiques qui ont fait des progrès spectaculaires, mais aussi en utilisant des tests biologiques reconnus non seulement pour tester l’impact environnemental mais aussi l’absence d’effets néfastes.
Dans le domaine de l’eau potable, il faut développer les moyens d’évaluer les risques d’exposition à long terme aux faibles doses afin de savoir si il est nécessaire de mettre au point des nouveaux traitements encore plus poussés de potabilisation.
Vidéo de la conférence (durée 23:40) :
Retrouvez ici toutes les vidéos de ce colloque. Possibilité de les télécharger.
Source : Colloque Chimie et expertise - santé et environnement, 11 février 2015, Fondation de la Maison de la chimie
La protection de la santé et de l’environnement est vue non comme un risque mais comme une opportunité par les industriels de la chimie. Les exemples présentés montrent que le développement durable a été et est pour l’industrie chimique européenne une opportunité de croissance dans de nombreux domaines, en termes de production mais aussi en termes de sécurité au travail.
Le débat parfois difficile entre une société qui est dans la perception immédiate et émotionnelle et une industrie qui est plutôt dans les résultats scientifiques et donc des délais plus longs est issu le plus souvent de cette différence d’échelle de temps.
La maîtrise des risques est cruciale pour les industriels européens y compris pour la définition des usages et des applications. L’application de la réglementation en termes de sécurité, de santé et de travail s’aligne notamment pour les grands groupes sur la réglementation la plus contraignante prise au niveau mondial.
Cependant le principe de précaution doit être appliqué de façon intelligente et l’incertitude scientifique impose une attitude de transparence et de communication.
Vidéo de la conférence (durée 31:03) :
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Source : Les défis d’avenir posés aux chimistes pour la protection de la santé et de l’environnement, Colloque Chimie et expertise - santé et environnement, 11 février 2015, Fondation de la Maison de la chimie
La directive cadre sur l’eau règlemente et suit les molécules une fois qu’elles se retrouvent dans l’environnement. Les exemples donnés montrent que l’identification, la caractérisation des micropolluants, et aujourd’hui des polluants émergeants, dans les écosystèmes aquatiques, et leur réduction dans l’environnement sont des questions complexes au sens de la multiplicité des phénomènes, des paramètres et de la difficulté expérimentale.
Ce texte montre sur quelques exemples que la science récente a obtenu des résultats considérables, modifié les points de vue sur les méthodes à mettre en œuvre pour avancer et déboucher sur des programmes de recherche : nouvelles méthodes d’échantillonnage, nouvelles méthodes d’analyses, utilisation de biomarqueurs pour la compréhension de la biologie de la vie aquatique…
Vidéo de la conférence (durée 32:46) :
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Source : Colloque Chimie et expertise - santé et environnement, 11 février 2015, Fondation de la Maison de la chimie
Les différences entre les notions de danger et de risque sont présentées sur des exemples majeurs et connus du public. La réglementation REACH, ses objectifs, sa mise et en place et le bilan actuel sont clairement expliqués.
De nombreux exemples montrent que, en stimulant la recherche de nouveaux produits pour pallier aux interdictions, REACH stimule l’innovation dans la recherche de substances de substitution et dans les nouvelles méthodes de caractérisation. Cette démarche a donné naissance à de nouveaux concepts : la chimie verte et le développement durable, dont les règles sont expliquées, notamment à partir des exemples d’innovation réalisées dans le domaine de la pharmacochimie pour la fabrication de molécules tensioactives et bioactives utilisées en dermatologie.
Vidéo de la conférence (durée 48:15) :
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Source : Colloque Chimie et expertise - santé et environnement, 11 février 2015, Fondation de la Maison de la chimie
La communauté scientifique est mobilisée pour innover et acquérir les connaissances scientifiques nécessaires pour réduire les niveaux d’incertitudes, et développer les méthodologies adaptées pour l’évaluation des risques.
Au niveau européen et au niveau national (ANSES et INERIS) a été mise en place une évaluation scientifique des risques indépendante ainsi qu’un dispositif de vigilance et de surveillance.
La préoccupation de la société est particulièrement grande sur l’évaluation du risque chronique, c’est-à-dire l’évaluation des effets potentiels sur le long terme, souvent liés à des expositions diffuses à divers types de dangers et avec toutes les combinaisons possibles comme par exemple les perturbateurs endocriniens, le bisphénol A, les nanomatériaux. Les connaissances doivent pouvoir être comprises et partagées avec l’ensemble des acteurs de la société.
Vidéo de la conférence (durée 18:12) :
Retrouvez ici toutes les vidéos de ce colloque. Possibilité de les télécharger.
Source : Colloque Chimie et expertise - santé et environnement, 11 février 2015, Fondation de la Maison de la chimie