Ce thème recouvre de nombreuses applications où les chimistes vont apporter leurs compétences et collaborer avec les experts des autres disciplines concernées (biochimie, biologie, biotechnologie, pharmacie, médecine, physique…) dans les domaines :
de la santé pour la compréhension des maladies, la conception et la fabrication de médicaments et de matériaux biocompatibles, la réalisation d’outils de diagnostic ;
de la beauté pour la conception et la fabrication de produits cosmétiques et de parfums ;
de l’industrie agroalimentaire, pour la maîtrise de la qualité, la conservation, le goût ;
des phytosanitaires pour contribuer à la protection et la santé des plantes.
Voir aussi la thématique Santé et bien-être
Où exercer ces métiers ?
Les chimistes sont présents de la recherche jusqu’à la production dans les entreprises de la chimie, de l’agrochimie, des cosmétiques, de la pharmacie, de l’agroalimentaire et celles spécialisées dans les produits d’hygiène et d’entretien.
Ils sont également présents dans les organismes scientifiques publics comme par exemple le CNRS, l’INSERM, l’INRA et dans les laboratoires de recherche universitaires des sciences du vivant (y compris facultés de pharmacie).
Ils contribuent à mettre à la portée de tous, des produits à un prix optimisé, en respectant les cahiers des charges et normes de qualité dans le respect de la réglementation.
Pour en savoir plus
Pour mieux connaître les métiers associés, consultez les fonctions et domaines d’activité suivants :
- Recherche et développement
- Procédés
- Analyse laboratoire et contrôle qualité
- Qualité, hygiène, sécurité et environnement
- Production et maintenance
- Réglementation : assurance qualité et affaires réglementaires
- Enseignement
Pour répondre à la demande des consommateurs et leur faire connaître les produits réalisés, les chimistes vont être impliqués aussi dans les fonctions et domaines d’activité suivants :
Les agents de contraste sont des molécules destinées à améliorer la qualité des diagnostics par imagerie médicale par résonance magnétique. Ils permettent notamment de détecter des tumeurs cérébrales, mammaires, des pathologies ostéoparticulaires et de réaliser l’imagerie des vaisseaux (angiographie).
La stabilité de ces produits demeure la difficulté majeure à résoudre, car la toxicité des agents à base de gadolinium n’est pas totalement contrôlée. La synthèse, les propriétés et les applications d’une série d’agents de contraste performants sont présentées ainsi que les apports de la chimie à la conception de traceurs prometteurs pour une nouvelle voie de recherche : l’application de l’imagerie par résonance magnétique à l’échelle cellulaire ou subcellulaire (imagerie moléculaire) qui permettrait des diagnostics plus précoces de certains types de cancer.
Source : La chimie et la santé, coordonné par Minh-Thu Dinh-Audouin, Rose Agnès Jacquesy, Danièle Olivier et Paul Rigny, EDP Sciences, 2010, isbn : 978-2-7598-0488-7, p. 153
Un article synthétique qui présente d’abord brièvement un rappel historique et le principe de l'imagerie par résonance magnétique (IRM). Ensuite sont évoqués les développements les plus récents de la méthode de manière simple et concise avec des illustrations. De nombreuses références correspondant aux figures et aux domaines évoqués complètent l’article et permettent d’approfondir des points particuliers.
Source : L’Actualité Chimique n° 364-365 (juin-juillet-août 2012) p. 20-24
Sur les marges continentales dorment des quantités prometteuses d’hydrates de gaz, tandis que les dorsales lentes médio-océaniques sont une usine naturelle à hydrogène qui tourne à vide. Ces deux paysages océaniques représentent des sources d’énergie considérables si l’homme pouvait les maîtriser. Tout en continuant à estimer les ressources de façon précise, la recherche se poursuit pour comprendre les phénomènes de transport dans le sédiment pour la formation d’hydrates de gaz et de transport dans la roche mantellique pour la production d’hydrogène.
Source : La chimie et la mer, coordonné par Minh-Thu Dinh-Audouin, Rose Agnès Jacquesy, Danièle Olivier et Paul Rigny, EDP Sciences, 2009, isbn : 978-2-7598-0426-9, p. 99
Responsable / Ingénieur Hygiène Sécurité Environnement (H/F)

EN BREF
Le responsable ou ingénieur Hygiène Sécurité Environnement (HSE) est le garant au sein de l’entreprise, du respect de l’application des règles en matière d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement.Le responsable Hygiène Sécurité Environnement (HSE) a la responsabilité d’évaluer les risques inhérents à l’activité de l’entreprise et doit proposer une politique de prévention et d’intervention à sa direction générale.
Il doit également définir des actions et piloter leur mise en place pour ce qui concerne l’hygiène, la sécurité et la protection de l’environnement (protection des personnes et des installations, pollution de l’air et de l’eau, nuisances sonores, traitement des déchets). Il doit contrôler à tous les niveaux la prise en compte de ces actions sur le terrain.
Il a la responsabilité de faire appliquer la réglementation et l’évolution de cette dernière, à ce titre, il organise l’information et la formation du personnel. En cas d’incident ou d’accident, il coordonne les différentes actions à mettre en œuvre.
Compétences et qualités requises
Ses compétences sont multiples : scientifiques, techniques, en droit et réglementation de l’environnement et économiques.
Il doit être un excellent communicant et un bon pédagogue avec une forte capacité à convaincre, être très réactif et savoir prendre des décisions. Il doit avoir une très bonne connaissance du site, de ses équipements et de ses produits. Il a parfois exercé préalablement d’autres responsabilités scientifiques et/ou techniques au sein de l’entreprise.
Il anime une équipe de techniciens dont il évalue les résultats et contribue à leur formation et leur développement.
Il interagit avec l’ensemble des secteurs de l’entreprise et avec les autorités extérieures concernées : les pompiers, la sécurité civile, la gendarmerie, la médecine et l’inspection du travail, DRIRE (Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement)...
Son action s’applique à l’ensemble du personnel.
De nombreux domaines et secteurs d'activités concernés
Ce métier est présent dans toutes les branches de l’industrie. Pour ce qui concerne la chimie, le responsable HSE collabore plus particulièrement avec les domaines de la R&D, des procédés, de la production et de l'analyse.
Il est aussi présent en parachimie (cosmétiques, peintures, adhésifs, matériaux, agrochimie, verres, plasturgie, élastomères…) et dans d’autres secteurs (pharmacie, énergie, automobile, aéronautique, nucléaire, environnement…).
Spécificités de la formation
Le niveau de formation d’un responsable HSE est BAC+5 (ingénieur ou Master Pro en chimie, environnement, sécurité…).
Ressources associées
Le goût des aliments et leur perception sont un moteur puissant de notre comportement alimentaire. Les scientifiques et les industriels cherchent à comprendre les mécanismes du goût pour améliorer la qualité de nos aliments. Passer de l’aliment à la perception du goût, c’est passer de l’aliment aux récepteurs olfactifs par une suite de phénomènes complexes qui sont ici clairement expliqués.
On sait modéliser la perception de l’arôme des aliments. La compréhension du plaisir lié à la perception et la modification de ce plaisir au cours du vieillissement ou des pathologies devraient aider à comprendre les changements de comportement alimentaire entrainant un risque pour la santé et permettre de développer des aliments plus adaptés aux besoins spécifiques des populations à risques.
Source : La chimie et l’alimentation, coordonné par Minh-Thu Dinh-Audouin, Rose Agnès Jacquesy, Danièle Olivier et Paul Rigny, EDP Sciences, 2010, isbn : 978-2-7598-0562-4, p. 101
Analyses et imagerie
Les techniques d'analyses et d'imagerie connaissent des évolutions rapides, portées par des exigences croissantes en termes de détection et couplée à de nouvelles réglementations. Elles transforment des secteurs aussi variés que l'agroalimentaire, l'environnement et la médecine.
La course à la performance caractérise ce domaine en plein essor, particulièrement dans le secteur de la santé. Les laboratoires publics et privés sont équipés d'appareils analytiques toujours plus performants en termes de spécificité, sensibilité et rapidité. Malgré des difficultés spécifiques liées à la complexité des matrices analysées et aux concentrations infimes recherchées, des avancées considérables ont été réalisées ces trente dernières années, permettant désormais la détection de substances à des concentrations de l’ordre du milliardième de gramme par millilitre, c’est-à-dire équivalentes à un morceau de sucre dissous dans une piscine olympique.
Du point de vue règlementaire, les enjeux sociaux économiques deviennent prépondérants et entraînent la mise en place de normes et de directives basées sur les résultats analytiques. Plusieurs secteurs sont ainsi impactés : agroalimentaire, biochimie, environnement, chimie des procédés et matériaux… Les nouvelles méthodes analytiques permettent d'identifier les substances présentes dans les organismes, les produits industriels et les écosystèmes, et de modéliser leur devenir.
La chimie analytique contribue également au développement d'une "chimie verte" en intervenant à toutes les étapes des procédés de fabrication. Parallèlement, les nouvelles techniques d'imagerie, largement utilisées dans la santé, trouvent également des applications innovantes dans la caractérisation des matériaux et la compréhension de leur vieillissement.
Santé, bien-être et alimentation
Si le débat sur les risques de la chimie a parfois obscurci ses apports, la compréhension des maladies et la recherche thérapeutique s'appuient désormais sur la biologie chimique pour concevoir des médicaments et matériaux médicaux d'une efficacité exceptionnelle. La cosmétologie a également bénéficié de ces avancées pour devenir une véritable science.
Le bien-être dépend largement de notre mode de vie, notamment de nos apports nutritionnels. Le consommateur porte un regard critique sur les additifs alimentaires ou les produits phytosanitaires. Pourtant, l'urbanisation, la croissance démographique et l'évolution des préférences gustatives ont nécessité le développement de pratiques industrielles dans l'agroalimentaire, créant une ambiguïté entre méfiance envers la chimie et demande, parfois même inconsciente, des solutions qu'elle propose.
Les experts de différents domaines (chimie, agronomie, biologie, médecine…) s'efforcent d'évaluer l'impact des substances chimiques sur la santé et d'appréhender les risques dans une société vigilante.
Qualité de vie, vie quotidienne
Les chimistes conçoivent des molécules et des matériaux aux propriétés inédites qui améliorent notre quotidien et notre qualité de vie dans des domaines aussi variés que l'art, la communication, l'habitat, les transports ou le sport.
Dans le domaine artistique, la chimie dialogue avec l'art pour comprendre et maîtriser la matière, créant une synergie qui enrichit l'expression créative. L’utilisation des nouveaux outils de communication, où la chimie joue un rôle-clé, modifie notre quotidien et stimule notre curiosité. Dans l'habitat, les progrès en matériaux, polymères mais aussi l’analyse moléculaire et les bilans énergétiques offrent aux architectes et décorateurs une palette toujours plus riche, améliorant la diversité et le confort de nos logements.
La chimie intervient également dans le sport, tant au niveau biologique, pour comprendre les performances du corps humain, qu'au niveau des matériaux pour optimiser les équipements sportifs. Dans le secteur des transports, elle contribue à produire les matériaux indispensables pour tous les modes de déplacement (avion, voiture, rail, bateau), à réduire les émissions et les nuisances, à développer de nouvelles sources d'énergie et à faciliter le recyclage des équipements en fin de vie.
Énergie et économie des ressources
Face à la croissance mondiale des besoins énergétiques, la chimie se trouve au carrefour d'enjeux économiques, sociaux et scientifiques majeurs, devant concilier innovation technologique et transition vers un modèle énergétique plus durable.
Les ressources fossiles représentent plus de 82% de la consommation primaire d'énergie, mais leur raréfaction inévitable et l'inéluctable changement climatique imposent des défis considérables.
Les bioénergies issues de la biomasse et les énergies alternatives bénéficient d’innovations constantes en chimie, pour des solutions efficientes et adaptables aux contextes locaux. D’ici 2050, le système énergétique mondial doit évoluer pour se libérer, d’une part, de la dépendance par rapport aux énergies fossiles et d’autre part pour en limiter les effets nocifs sur le climat.
Les laboratoires universitaires et industriels explorent plusieurs pistes prometteuses pour l'utilisation des ressources naturelles et le développement de procédés économes et respectueux de l'environnement, conformément aux principes de la chimie verte et du développement durable.
Le recyclage et l'économie circulaire constituent désormais des axes prioritaires dans la transition énergétique. La chimie joue un rôle déterminant dans le développement de technologies permettant la réutilisation des matériaux, la valorisation des déchets et la conception de produits pensés dès leur origine pour être recyclés.
La gestion des métaux stratégiques, essentiels aux technologies bas-carbone, constitue un défi majeur aux implications environnementales et géopolitiques. La chimie développe des solutions pour optimiser leur utilisation et améliorer leur extraction et leur recyclage.