Avant de faire le quiz, ou en complément du quiz, vous pouvez lire la fiche Chimie et… en fiches : Chimique ou naturel ?
La série Des Idées plein la Tech', dont de nombreux épisodes ont été coproduits par la Fondation de la Maison de la chimie et Virtuel, nous invite au sein de laboratoires, de centres de recherche et d'entreprises innovantes. Des chercheurs exposent leurs recherches fondamentales et appliquées jusqu'aux applications technologiques au sein des entreprises et dans notre quotidien.
La chaussure de course circulaire
Prose, de l’énergie dans l’eau sale
Li-ion la batterie intelligente
Allo les plantes ! avec l'allélopathie
Diatomées, le pouvoir des trous
Puy-Saint-André, l'écolo-village
Wisdom, à la recherche de la vie sur Mars
Déchets plastiques : les enzymes font le ménage
Demain, la cuisine note à note ?
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Géothermie et batteries : quel rapport ?
Rubrique(s) : Éditorial

Parmi les objectifs de la PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) figure l’objectif en 2030 de 30 % de production électrique par les énergies renouvelables (1). Si près de la moitié est déjà fournie par l’hydraulique, on se base alors sur le développement de l’éolien et du photovoltaïque (2) qui ne représentent respectivement que 5,2 % et 2 % de la production nationale. Un volet encore modeste est celui de la géothermie qui peut apporter sa contribution non seulement à l’électrique mais aussi aux réseaux de chaleur.
La production d’électricité géothermique (3) est une technologie mature avec de nombreux exemples aux États-Unis avec 19 TWh de production, suivis par les Philippines et l’Indonésie autour de 10 TWh. On sait aussi que l’Islande avec 5 TWh et ses réseaux de chaleur est quasi autonome. La France avec seulement 1,5 TWh, soit moins de 0,3 % de la production, révèle un potentiel croissant.
Le site principal utilisant une nappe d’eau chaude est situé à Bouillante en Guadeloupe qui va porter sa puissance à 25 MW en 2020. Le second site, alsacien, à Soultz-sous-Forêts, utilise une autre méthode de géothermie profonde en récupérant la chaleur des roches granitiques poreuses à 5000 m de profondeur, profitant du gradient thermique exceptionnel du sol près de l’arc de la fosse géologique rhénane. La plateforme expérimentale de Soultz, créée en 1987 par une poignée d’ingénieurs et de chercheurs soutenus par Électricité de Strasbourg (ÉS) et le BRGM, a permis jusqu’en 2007 d’accroître les connaissances sur la fluidité des roches et la récupération de la chaleur (4). Depuis 2008 elle est exploitée industriellement par une société franco-allemande (ÉS et EnBW) et fournit 1,5 MW de puissance. Elle a essaimé à 7 km de là, à Rittershoffen, avec un nouveau forage qui fournit, depuis 2016, 24 MW thermique au circuit de vapeur de l’usine Roquette grâce à un réseau de chaleur de 15 km. Depuis, les projets de forage dans le Bas-Rhin se sont multipliés surtout depuis que les analyses des eaux de forage sur la plateforme de Vendenheim-Reichstett ont montré qu’elles contenaient de 0,15 g à 0,2 g/L de chlorure de lithium. Rappelons que le lithium est actuellement un métal très demandé, dont le prix à la tonne augmente fortement à cause de son utilisation croissante dans les batteries ion–lithium (5). Dans ce cadre un consortium international de recherche EuGeLi (European Geothermal Lithium Brine) s’est formé pour exploiter le procédé propre d’Eramet qui consiste par procédé membranaire à retenir le chlorure puis le transformer en carbonate et à réinjecter les eaux après échange de chaleur et production d’électricité. Les promoteurs du projet veulent implanter un démonstrateur en 2021 et tablent prudemment sur une production annuelle de l’ordre de 1500 tonnes de carbonate de lithium vers 2025.
Restent encore quelques obstacles : les acteurs de la géothermie profonde conditionnent ce développement prometteur à un soutien public pour un complément rémunérateur, situé à 246 € le MWh, voire 200 € si la commercialisation du lithium vient abaisser le prix de revient (6) (notons qu’il y a quelques années le rachat du solaire photovoltaïque était à 600 €/MWh). Il faudra ensuite faire une étude sérieuse du coût de carbonate de lithium au niveau européen sachant cependant qu’une production nationale serait favorable à « l’Airbus européen des batteries ».
Enfin et ce n’est pas le moindre, la mise en place et le fonctionnement de ces forages à proximité du domaine de l’Europole de Strasbourg » a provoqué de micro-secousses sismiques (7) certes inférieures à 2 sur l’échelle de Richter mais qui inquiètent les riverains à tel point que le préfet a demandé un rapport des universitaires et chercheurs du centre de surveillance de l’Institut du globe de Strasbourg.
Souhaitons que ces problèmes économiques et géophysiques ne stoppent pas ces développements que les initiateurs des années 80 que j’ai bien connus n’avaient jamais imaginés même dans leurs rêves.
Jean-Claude Bernier *
Avril 2020
* Remerciements à Andrée Harari pour avoir initié cet éditorial.
Pour en savoir plus :
(1) Une électricité 100% renouvelable : rêve ou réalité ?
(2) Stocker l’énergie du Soleil (vidéo)
(3) La géothermie (vidéo)
(4) La maison écologique
(5) Les batteries sodium–ion
(6) Le lithium, nouvel or blanc ?
(7) Gaz de schistes : quels problèmes pour l’environnement et le développement durable ?
À la suite des travaux de la lauréate du Prix Nobel Youyou Tu, le Laboratoire de Chimie de Coordination (LLC) du CNRS à Toulouse travaille à la synthèse de nouvelles molécules pour soigner le paludisme.
Présentation pédagogique accessible à tous du travail d’une équipe composée de chimistes, biologistes, pharmacologues et cliniciens pour synthétiser des molécules - candidates- médicaments à visée antipaludique et notamment pour comprendre les mécanismes de résistance développé par le plasmodium, le parasite responsable du paludisme.
Source : Clins d'oeil de la Fondation Internationale de la Maison de la Chimie
Étude des effets des pesticides sur les sols d’une tourbière utilisée pour la culture du maïs. Présentation du travail transdisciplinaire des équipes sur le terrain et en laboratoire, notamment des méthodes analytiques permettant de détecter des familles de molécules à l’état de traces dans des mélanges polycontaminés sur des sols et des sédiments.
Introduire l’histoire des sciences dans son enseignement c’est un moyen d’aborder autrement l’enseignement scientifique avec des conséquences positives tant sur la motivation des élèves que sur leur acquis. C’est aussi former des citoyens désireux et capables de s’impliquer dans les choix de société mettant la science en jeu.
Mediachimie a créé pour vous des vidéos passionnantes et riches d’informations. Vous trouverez ainsi une série d’anecdotes historiques relatives à la chimie, Les petites histoires de la chimie. Vous trouverez également les animations Secrets d'histoires de chimie réalisées en partenariat avec ScienceTips.
D’un point de vue pédagogique, ces animations sur l’histoire des sciences peuvent intervenir dans toutes les phases d’une séquence. N’hésitez pas à les utiliser et si vous le souhaitez nous faire part de vous expériences pédagogiques.
Petites histoires de la chimie
Eva Ekeblad (1724-1786) et la pomme de terre
Hippolyte Mège et la margarine
Le quinquina. I. La découverte
Le quinquina. II. Les polémiques
Le quinquina. III. La synthèse de la quinine
Goethe et la découverte de la caféine
Édouard Grimaux, ça fermente !
Louis Vicat - Le secret du ciment romain
La légende la vodka idéale de Dmitry Mendeleiev
Guillaume François Rouelle, un chimiste distrait
Vous avez dit dynamite ? Alfred Nobel
Guyton de Morveau, la bataille des odeurs
La gélatine ou la viande ? De Papin à Proust
Secrets d'histoires de chimie
Le tableau périodique de Mendéléiev
Dans cet article paru dans "Les Echos" vendredi 27 mars 2020, Bernard Meunier, spécialiste reconnu internationalement de la biochimie, analyse les possibilités de trouver un remède au COVID-19, mais surtout il examine de façon critique la politique de santé et la stratégie de recherche pharmaceutique qui ont négligé le plus souvent les avancées et les potentiels des "petites molécules" chimiques.
Source : Tribune parue dans Les Echos le 27 mars 2020, reproduit avec l'autorisation des Echos
Continuité pédagogique : Nathan, Bordas et Le Robert
Rubrique(s) : Événements

Les éditions Bordas, Nathan et Le Robert s’engagent pour assurer la continuité pédagogique auprès des élèves concernés par les mesures de confinement.
Tous les manuels de la 6e à la 3e existants sous forme numérique sont désormais accessibles d’un simple clic sur le site adistance.manuelnumerique.com. L’accès à ces ressources permettra aux collégiens et à leurs familles de disposer d’une consultation d’ouvrages conformes aux programmes en vigueur.
En outre n’hésitez pas à utiliser les ressources (lycée) réalisées dans le cadre du partenariat Fondation Maison de la Chimie/Nathan ainsi que l'ensemble des ressources sur Mediachimie pour accompagner au mieux vos élèves à distance dans le cadre des programmes scolaires de tous niveaux mais également pour l’enrichissement de leurs connaissances.
Édouard Grimaux fut chimiste, découvreur d’un sucre synthétique fermentescible. Mais ce chercheur foisonnant et original fut aussi pharmacien, médecin, enseignant, ami de Georges Clemenceau, biographe de Lavoisier et farouche défenseur des Droits de l’Homme, engagé notamment dans la défense du capitaine Dreyfus.