Journées nationales 2018 de l'APBG

Date de publication : Lundi 05 Novembre 2018
Rubrique(s) : Événements

Les Journées nationales 2018 de l'APBG (Association des Professeurs de Biologie et Géologie) auront pour thème « Évolution de l’Homme et dynamique des interactions avec son environnement » :

16, 17 et 18 novembre 2018
Centre Universitaire des Saints Pères (CUSP)
Université Paris-Descartes
45 rue des Saints Pères – Paris VIe

L’adhésion à l’APBG est obligatoire pour participer à ces journées.

En savoir plus (sur le site de l'APBG)

Mediachimie | Quelle est la chimie du vinaigre ?

Date de publication : Vendredi 26 Octobre 2018
Rubrique(s) : Question du mois

La chimie et le vinaigre : voilà deux partenaires qui se sont rencontrés quelque part en Mésopotamie plus de 3000 ans av. J.-C.

Nos ancêtres utilisaient le vinaigre pour ses multiples propriétés : conserver, soigner, désinfecter, digérer les substances grasses… En cosmétique, par ses propriétés astringentes, il servait à nettoyer et tonifier la peau…

Aujourd’hui c’est l’assaisonnement par excellence pour rehausser le goût, aseptiser les huîtres crues par ses propriétés antiseptiques et antifongiques ou simplement pour le plaisir avec quelques échalotes finement hachées !

Adoucissant, il nous sert à détartrer la cafetière ou autres appareils électroménagers, à faire briller l’argent et le chrome, à laver nos vitres et toute verrerie sans laisser de traces…

Louis Pasteur en 1865 décrit une espèce bactérienne nommée Acetobacter, responsable de la conversion du vin en acide acétique (acetum=vinaigre en latin).

Mais que fait cette bactérie pour générer ce « miraculeux » produit ?

Tout simplement de la chimie. Elle participe, via des enzymes oxydoréductases, au processus de conversion de l’alcool du vin en acide acétique dont le bilan global est :

CH3CH2OH (éthanol) + O2 → CH3COOH (acide acétique) + H2O

La bactérie Acebobacter est présente dans le « plancton aérien » - plancton constitué de l'ensemble des animaux volants microscopiques, se laissant dériver dans les masses d'air-. Elle est aussi transportée par la mouche du vinaigre.

Cette réaction d’oxydation a également lieu dans le foie de l’homme quand il s’agit de transformer l’alcool que nous buvons en acide acétique. Dans ce cas, ces transformations font appel à d’autres enzymes. L’acide acétique participe ultérieurement par lipogenèse à la synthèse in vivo des acides gras, qui, emmagasinés, servent ultérieurement de « carburant » à l’homme.

Comment produire du vinaigre à la maison ? Eh bien faites de la chimie !

  1. Choisissez un bon vin peu alcoolisé (entre 9 et 11°) et jeune. C’est la bonne période de l’année… !
  2. Le placer dans un vinaigrier : pot en fut de chêne ou récipient opaque (cruche ou céramique).
  3. Placer le vinaigrier à l’abri de la lumière mais à un endroit bien aéré entre 20° et 30° C. Le boucher à l’aide d’un bouchon en liège ou un chiffon qui permet une bonne aération du contenu.
  4. Au bout de deux à trois semaines le liquide contaminé par l’Acetobacter de l’air va former une fine couche gélatineuse à sa surface. Celle-ci va s’épaissir pour donner une substance molle qui nage à la surface du vin. Elle ressemble à un morceau de foie cru. C’est la « mère vinaigre ».
  5. Rajouter un peu du vin de nouveau.
  6. Au bout de deux semaines environ votre vinaigre est prêt.
  7. Vous avez réussi l’expérience ? Vous êtes alors un bon futur chimiste. La « mère vinaigre » peut vous servir pour longtemps avant de penser à la renouveler.

Ce vinaigre de vin, au bon goût, sera plutôt utilisé dans la cuisine.

Et pour les usages domestiques ?

Le vinaigre « blanc » vendu dans le commerce est très peu coûteux et a l’avantage de ne pas faire de taches. Industriellement il est majoritairement obtenu par réaction entre le méthanol (CH3OH) et le monoxyde de carbone (CO), à 180 °C sous 30 à 40 bars et en présence d’un catalyseur à base de rhodium et d’iode, selon le bilan :

  

Et que signifie avoir un rôle de détartrant ?

Le vinaigre est un acide, capable de libérer un ion H+. Le tartre ou calcaire, qui sont des noms courants du carbonate de calcium, est un solide à caractère basique, capable de fixer deux ions H+.
La réaction mise en jeu est alors :

2 CH3COOH + CaCO3 → H2CO3 + Ca2+ + 2 CH3COO-

Le composé H2CO3 se décompose quasi instantanément en CO2 (gaz) et H2O. L’effervescence que vous observez à la surface de la pièce que vous détartrez est due au dégazage du dioxyde de carbone qui s’est formé. Les ions calcium et acétate sont quant à eux solubles dans l’eau.

Constantin Agouridas, Françoise Brénon et l’équipe Question du mois de Mediachimie
 

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Mots-clés : élément chimique, atome, propriétés, classification périodique, tableau périodique, Mendeleïev, matières premières, fabrication industrielle

L'élémentarium est un site web qui présente le tableau périodique interactif avec une ergonomie exceptionnelle et qui fournit pour chaque élément des informations très complètes.

On y trouvera notamment :

  • les données physico-chimiques (atomiques, physiques, chimiques, thermodynamiques) ;
  • les données industrielles (matières premières, fabrication industrielle, productions, recyclage, situation française, utilisations) ;
  • les sources bibliographiques.

Accédez à la ressource en ligne (lien externe)
 

Auteur(s) : Auteurs : Jean-Louis Vignes, André Gilles et Frédéric Kapala. Production : Équipes projet de la Société Chimique de France et de France Chimie.
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Mots-clés : mousse, dioxyde carbone, dioxyde de carbone, gaz dissous, pression, nucléation, bulles

Cette vidéo nous fait découvrir comment faire des « geysers » très spectaculaires de mousse et comprendre ce qui se passe. Ou comment s’amuser en illustrant la loi des gaz parfaits  !

Auteur(s) : Auteur : Raphaël Blareau en collaboration avec Françoise Brénon pour Mediachimie. Production : Association LABOXYGENE, Fondation de la Maison de la chimie

Mediachimie | La valorisation des algues

Date de publication : Lundi 22 Octobre 2018
Rubrique(s) : Zoom sur...

Dans les océans, la fixation du carbone par le phytoplancton joue un rôle clé dans le cycle géochimique du carbone. La biodiversité des organismes photosynthétiques est considérable à partir des microalgues du plancton. Celles-ci, présentes sur la Terre depuis plus de quatre millions d’années, jouent un rôle important dans la chaîne alimentaire au sein des mers. Certaines microalgues sont eucaryotes, c’est-à-dire qu’elles possèdent des cellules à un seul noyau. D’autres, les cyanobactéries, sont dites procaryotes avec la caractéristique de ne pas posséder de noyau cellulaire.

Accédez au Zoom sur la valorisation des algues

66e Congrès national de l'UdPPC (28-31 octobre 2018)

Date de publication : Lundi 22 Octobre 2018
Rubrique(s) : Événements

L’Union nationale des professeurs de physique et de chimie organise à Bordeaux son 66e congrès sur le thème " Ponts vers le futur ", illustrant la science qui se construit au jour le jour, en s'appuyant sur les connaissances passées et en étant tournée vers le monde de demain.

66e Congrès national de l'UdPPC
28-31 oct. 2018 Bordeaux - Talence (France)

Pour plus de renseignements : https://udppc-bx2018.sciencesconf.org/
 

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Mots-clés : hydrodistillation, huile essentielle, eau, non miscibilité, extraction, expérience, travaux pratiques, montage

Comment extraire un composé organique, insoluble dans l’eau et piégé dans une substance végétale, comme des fleurs, des feuilles, des écorces ou des graines : par hydrodistillation. La majeure partie des huiles essentielles à usage médical ou de parfums est obtenue par cette technique.

Sur l’exemple de l’extraction du principe actif contenu dans la feuille de gaulthérie, cette vidéo présente le matériel, le montage à réaliser au laboratoire ainsi que les conditions de sécurité à respecter.

Cette vidéo sera utile aux élèves des classes scientifiques des lycées et aux étudiants de 1er cycle de l’enseignement supérieur.
 

Auteur(s) : Auteur : Raphaël Blareau en collaboration avec Françoise Brénon pour Mediachimie. Production : Association LABOXYGENE, Fondation de la Maison de la chimie
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Mots-clés : sécurité, QHSSE, arbre des causes, prévention, explosion

Le site du CNRS propose dans la partie "prévention et sécurité", sous l'autorité du CNPS (Coordination Nationale de Prévention et de Sécurité) un bulletin appelé Prévention Infos.

Très riche en informations sur la sécurité (laboratoire, EPI, transport, textes réglementaires), vous y trouverez par exemple dans le numéro 39 à la page 7 (PDF) un article intitulé "Explosion lors d’une synthèse organique" décomposé comme suit :

  1. le rappel des faits,
  2. le descriptif de la manipulation, une synthèse du butylnitrate en l'occurrence, obtenu par action d'un mélange sulfonitrique sur un alcool,
  3. l'analyse de l'accident avec deux pages sur l'arbre des causes (avec distinction des liens de causalité sûrs et incertains),
  4. enfin, les mesures de prévention préconisées.

Cette ressource constitue un cas très intéressant à travailler lors d'une formation de chimiste de laboratoire.

Une démarche similaire peut être réalisée à partir du numéro 44, en page 10 (PDF), à propos de l’intoxication par des vapeurs de phénol et de chloroforme lors d’une opération de transport de produits au sein du laboratoire. De même avec le numéro 41 en page 4 (PDF) à propos de l’exposition aiguë à du sulfate de diméthyle d’un prestataire de transport.

Source : Bulletin Prévention Infos (CNRS)

Mediachimie | Des nouveaux véhicules automobiles pas très verts !

Date de publication : Lundi 15 Octobre 2018
Rubrique(s) : Éditorial
Image d'illustration. CC BY 2.0 Zappys Technology Solutions/flickr

Le dernier rapport alarmiste du GIEC coïncide presque avec le Salon mondial de l’automobile à Paris en cette mi-octobre. Bonne occasion pour voir si les nouveaux véhicules vont aider à rester sous 1,5 °C de réchauffement d’ici 2030 (1) ! Alors que la progression des ventes d’automobiles de l’ordre de 2,6 % annuels n’a pas été ralentie depuis l’accord de Paris de 2015, constructeurs et gouvernements dans un grand élan « médiaticologique » ont banni les véhicules thermiques (2) de leur vente, routes et villes d’ici 2030 ! D’où la floraison porte de Versailles et place de la Concorde de véhicules hybrides, hybrides plug-in, électriques, à hydrogène… Au-delà des annonces « green business » reprises par tous les media politiquement corrects, quelques voix de techniciens s’élèvent mettant en doute leur vocation de sauveurs de la planète à l’encontre de l’opinion moutonnière. Qu’en est-il ?

Faisons d’abord un sort aux hybrides avec ou sans plug-in qui rechargent leurs batteries avec le moteur thermique ou une prise dans le garage, ils n’ont d’électrique que le nom sur le catalogue. En général de gros SUV alourdis par une batterie et un moteur électrique annexe fleurissent aux abords des écoles où les parents hauts perchés montrent leur sentiment écologique aux têtes blondes. Quelques élus de la nation veulent qu’ils accèdent à une prime de 2000 € alors qu’ils ont une autonomie de 1000 km grâce à leur réservoir de gasoil en émettant à tout va du CO2 (3) et ne peuvent parcourir que 40 km au moteur électrique. Ce sont à l’évidence à 90 % des véhicules thermiques, ils n’ont rien d’électrique !

Les véhicules tout électrique vus au salon sont-ils différents ? Ils sont très beaux et tentants avec des autonomies comprises maintenant entre 250 et 450 km grâce à des packs de batteries ion–lithium (4) de réserve comprise entre 30 kWh et 60 kWh. Hélas de petits calculs simples font douter qu’ils répondent aux souhaits du GIEC d’utiliser des moyens de transport à énergie renouvelable (5) pour nous sauver du réchauffement climatique. Prenons l’exemple d’une automobile moyenne à la limite du malus en France. Elle émet 120 g de CO2 par kilomètre. Imaginons qu’elle parcourt 15 000 km/an au cours de son utilisation durant 10 ans, l’émission sera de 0.12 x150 000 = 18 000 kg de CO2.

Prenons son équivalent électrique d’autonomie d’environ 300 km elle dépense 20 kWh/100 km. En la gardant 10 ans (en espérant garder la même batterie) et avec le même kilométrage de 150 000 km elle aura dépensé 30 000 kWh. Si ce parcours est fait en France, avec un mix électrique (6) qui donne 50 g CO2/kWh, l’émission équivalente sera de 0,05 x 30 000 = 1 500 kg de CO2, soit plus de 10 fois moins que le véhicule thermique. Vive l’électricité nucléaire ! Par contre si elle roule en Allemagne avec un mix électrique de 550 g CO2/kWh l’émission serait de 0,550 x 30 000 = 16 550 kg de CO2. À peine mieux  ! Et si c’est en Chine (770 g) cela monterait à 23 100 kg de CO2, bien plus que le thermique. Bravo le charbon !

Attention nous disent les spécialistes des cycles de vie, il faut aussi tenir compte de l’énergie nécessaire à la fabrication. On supposera que l’énergie nécessaire à l’élaboration carrosserie, moteurs, accessoires, est la même pour les deux véhicules. Par contre pour l’électrique s’ajoute celle nécessaire pour fabriquer le lourd pack de batteries : les spécialistes la montent à environ 15 000 kWh. Malheureusement pour nous, sur tous les véhicules électriques ces batteries viennent à 90 % d’Asie avec un mix électrique chinois qui donne l’équivalent de 11 500 kg de CO2 qu’il faut ajouter au bilan total. On voit alors qu’en Allemagne et en Chine la voiture électrique aura « émis » in fine respectivement 60 % et 100 % de CO2 de plus que la voiture thermique. On notera en passant l’avantage d’implanter une « gigafactory » en France parce qu’alors le supplément ne serait que de 750 kg de CO2.

Sont aussi exposés au Salon trois véhicules mus électriquement grâce à une pile à combustible utilisant l’hydrogène, disponibles en 2018, et figurent aussi de nombreux projets prévus au-delà de 2020 (7). Ce n’est pas la peine de rappeler aux chimistes qu’à 95 % l’hydrogène est obtenu par « steam cracking » du méthane ou hydrocarbures et que la production d’un kilogramme de H2 s’accompagne de la production de 10 à 20 kg de CO2. Pour ces magnifiques automobiles exposées il faut 1 kg d’hydrogène stocké à 700 bars pour parcourir 100 km ayant dégagé déjà 10 kg de CO2. Le même calcul sur le parcours durant 10 ans de 150 000 km conduit à une consommation de 1500 kg de H2 et une émission « décalée » de 15 000 kg de CO2. On pourrait y ajouter le supplément de fabrication de la pile (8) et de la batterie tampon, mais on peut se contenter de voir qu’il faut consacrer le tiers de l’énergie disponible de l’hydrogène pour le comprimer à 700 bars, soit 15 000 kWh. S’il est comprimé en France on ajoutera 750 kg de CO2, si c’est en Allemagne on ajoutera 8250 kg soit au total respectivement 15 750 kg et 23 250 kg de CO2 comparés au véhicule thermique (18 000 kg) et tant pis pour la Chine.

Vous voyez donc que constructeurs et élus dans un grand élan de « green washing » oublient de nous dire qu’il y a de forte variations de rejets de gaz de serre suivant les pays à mix électrique fortement décarboné comme la France ou la Norvège, moyennement comme l’Allemagne ou le Japon et peu ou pas comme la Chine ou l’Inde, avec des résultats qui montrent que dans les deux dernières situations les rejets sont pires pour les véhicules « propres » que pour le thermique. Les subventions à l’achat des hybrides et électriques ne seraient-ils pas mieux employés à investir en France pour une grande usine de fabrication de batteries, aujourd’hui importées à grand frais et à fortes émissions de CO2 depuis la Chine. Pour sauver la planète fabriquons et roulons en France, sinon marchons à pied ou faisons comme Gaston Lagaffe, installons sur notre voiturette électrique une éolienne sur le toit !

Jean-Claude Bernier
octobre 2018

Pour en savoir plus
(1) Le changement climatique : question encore ouverte ?
(2) Le moteur électrique comparé au moteur thermique, enjeux et contraintes
(3) Le gaz carbonique
(4) Applications présentes et futures de batteries
(5) Vers des transports décarbonés : carburants, combustion et post traitement pour les transports routiers
(6) Les enjeux de la chimie dans la production d’électricité
(7) L’hydrogène bientôt dans nos automobiles
(8) Fonctionnement de la pile à combustible
 

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Comment à partir de la « gave du chêne »  fabriquer l’encre « galoferrique » que les Égyptiens de l’Antiquité utilisaient déjà, qui résiste au temps et qui a servi pour rédiger la « Déclaration des droits de l’Homme ». Film de la série Lumia et les catalyseurs

Auteur(s) : © Fondation de la Maison de la chimie - Virtuel - 2018
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