Grimaux est l’un des artisans de la célébration du jubilé de Cannizzaro à Paris en 1896. Il fait connaître ici le très important discours prononcé à cette occasion par le chimiste italien dans lequel celui-ci retrace son parcours scientifique, en particulier le rôle des chimistes français, et son action pour l’adoption de la théorie atomique fondée sur l’hypothèse d’Avogadro-Ampère dont Charles Gerhardt (1816-1856) n’avait pas reconnu l’importance. Il expose comment les idées de nombreux chimistes ont alimenté sa réflexion et comment leurs travaux ont détruit les objections et oppositions qui avaient prévalu jusqu’en 1860. Il souligne que le point de départ de sa recherche a été la nécessité de rendre son cours compréhensible par ses élèves. C’est un très bel exemple de l’orientation de la recherche par l’enseignement.
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Source : Jubilé du professeur Cannizzaro, Revue scientifique (Revue Rose, dir. Charles Richet) série 4, A34, T7 (1897) pp. 169-175
Grimaux publie une lettre de Bayen (1725-1798), datée de 1775, au rédacteur du Journal de physique, dans laquelle cet apothicaire des armées fait connaître l’ouvrage de Jean Rey (1583-1645) et ses travaux sur la cause de l’accroissement de poids de métaux calcinés. Grimaux a localisé plusieurs exemplaires du livre de Jean Rey. En 1896 il suscitait et préfaçait la réimpression de cet ouvrage dans l’édition de 1630 (« Essais de Jean Rey, docteur en médecine, sur la recherche de la cause pour laquelle l’étain et le plomb augmentent de poids quand on les calcine »).
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Source : Revue scientifique (Revue Rose, dir. Charles Richet) série 3, A4, T7 (1884) pp. 408-409
Grimaux trace une biographie scientifique très complète de Cahours, son prédécesseur dans la chaire de chimie organique de l’École polytechnique. Il souligne ses apports aux avancées de la synthèse organique et aux avancées théoriques de la chimie (notions de fonction et de série organiques, loi d’Avogadro, valence).
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Source : L’œuvre scientifique d’Auguste Cahours, Revue scientifique (Revue rose, Dir. Charles Richet), n° 4, t. 49 (1892) pp. 97-101
Cette unique lettre, émouvante et humble, de Carl Wilhelm Scheele (1742-1786) à Antoine Laurent de Lavoisier (1743-1794), datée du 30 septembre 1774, restée sans réponse, témoigne que Scheele aurait précédé Priestley et Lavoisier dans la découverte de l’oxygène s’il avait eu le moyen de décomposer l’oxyde d’argent par la lumière focalisée par un miroir (« grand verre brûlant »), expérience qu’il demande à Lavoisier de tenter pour lui.
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Source : Revue générale des sciences pures et appliquées (dir. Louis Olivier), 1ére année, n° 1 (1890) pp. 1-2
L’auteur décrit avec précision les traitements par lesquels il a tenté d’isoler la curcumine de la substance colorante jaune extraite de la racine du curcuma. Il a analysé le produit et déterminé ses propriétés. Le papier imprégné de curcumine a pu être utilisé comme réactif des acides et des bases.
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Source : Mémoire sur la curcumine, Journal de pharmacie et de chimie, t2 (1842) pp. 20-27
Véronique, enseignante de physique-chimie en lycée, nous décrit son parcours de formation et témoigne de son quotidien avec les élèves : comment leur transmettre un savoir, des compétences à la fois théoriques et pratiques, préparer les élèves à leur futur et être attentif à leur difficulté.
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Gerhardt décrit la préparation de la quinoléine à partir de la cinchonine et d’autres alcaloïdes ainsi que ses propriétés organoleptiques et chimiques et sa composition. La formule actuellement reconnue exacte de la quinoléine est C9H7N.
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Source : Mémoire sur la production d’un nouvel alcali végétal : la quinoléine, Journal de pharmacie et de chimie, T2 (1842) pp. 341-343
Proust et Berthollet se sont opposés dans la première décennie du XIXe siècle au sujet de la définition de l’espèce chimique. Proust, qui avait occupé la chaire de chimie et métallurgie du Collège de Vergara en Espagne (1778-1880), avait eu à réaliser de nombreuses analyses de minéraux. Il s’était convaincu qu’une vraie combinaison chimique se distingue des innombrables mélanges par une composition élémentaire constante. Appelée loi de Proust ou loi des proportions définies, c’est la loi la plus fondamentale de la chimie. Il démontre dans cet article que les analyses d’échantillons de blendes naturelles soutiennent sa définition : « Le sulfure de zinc est souvent masqué par des oxydes et des sulfures étrangers ; de là des blendes rouges, noires, cendrées, verdâtres, etc. : on en a fait autant d’espèces. C’est comme si, pour faire l’histoire naturelle de la laine, on s’avisait de créer des espèces pour celles que l’on a teintes en rouge, en noir, en gris et en vert ».
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Source : Journal des Mines, n° 126 (1807) pp. 481-485
Élève de Charles Moureu, Dufraisse prit part à la guerre de 1914. En 1915, après les attaques par les gaz asphyxiants, il fut rappelé par Moureu dans son laboratoire du service de la Défense nationale et chargé d’étudier l’acroléine lacrymogène dont ils réussirent à prévenir la polymérisation par addition d’une très petite proportion d’hydroquinone. Ce fut le début d’une série d’études sur l’effet antioxygène aux nombreuses applications industrielles. Après la guerre Dufraisse reprit ses recherches sur la stéréoisomérie éthylénique. Sa découverte du rubrène susceptible de se photooxyder et de restituer l’oxygène par décomposition du photoxyde à froid, à l’instar de l’hémoglobine, a provoqué la curiosité du monde savant. Toute la carrière de Dufraisse s’est déroulée au Collège de France.
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Source : Notice nécrologique sur Charles Dufraisse, C. R. Acad. Sc. Paris tome 269 (1969) pp. 77-81, disponible sur le site de l'Académie des sciences
Henri Debray (1827-1888) a fait partie du Comité des arts chimiques de la Société d’Encouragement dès 1868. Il entre à l’École normale en 1847, devient agrégé-préparateur en 1850 et en 1851, Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) est nommé maître de conférences et une solide amitié va lier les deux hommes. Le premier travail de Debray porte sur le glucinium (béryllium). Il partage ensuite son temps entre l’enseignement dans différents lycées parisiens et ses recherches en particulier sur les métaux de la mine du platine. Il réalise des expériences sur le phénomène de dissociation. Il remplace Sainte-Claire Deville à l’École normale et à la Sorbonne.
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Source : Notice sur M. Henri Debray, Société d’encouragement pour l’industrie nationale, Paris (1888) pp. 6-9