Cette notice résume la parcours remarquable de ce savant, médecin et chimiste, fabricant de produits chimiques à Montpellier avant la Révolution, chargé des poudres et salpêtres, devenu ministre de l’Intérieur sous le Consulat, réorganisateur du pays. Ses activités en chimie ont été nombreuses. Il a laissé son nom au procédé de chaptalisation bien connu en viticulture.
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Source : Recueil des Commémorations nationales 2006 (Ministère de la Culture), disponible sur le site interministériel des Archives de France
Le chimiste A. Haller (1849-1925), membre de l’Institut, directeur de l’École de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris a participé activement aux efforts scientifiques et industriels menés durant la première Guerre et a ainsi contribué au développement rapide de la production des matières explosives. Dans la première communication il dresse un bref panorama des problèmes qu’il a fallu surmonter pour la production du phénol, issu des cokeries et des usines à gaz, dont la France a manqué. Il évoque ensuite les trois autres composés essentiels aux filières chimiques du secteur: l’acide sulfurique, l’acide nitrique (azotique) et l’alcool éthylique. Il souligne en particulier la question difficile de l’acide nitrique. Dans la deuxième communication, l’auteur évoque la fabrication de composés nitrés : poudre B, et coton-poudre.
Il aborde enfin la question des personnels spécialisés qu’il a fallu mobiliser ou former, en particulier au sein du Service des poudres et le Service du matériel chimique de Guerre, en relation avec des industriels.
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Source : Bulletin de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, tome 132 (1920) pp. 382-385
Charles Adolphe Wurtz (1817-1884) a été un défenseur de la théorie atomique qu’il a enseignée à la faculté de médecine de Paris. Si ses premiers travaux ont porté sur la chimie du phosphore, c’est en chimie organique qu’il a poursuivi ses recherches. Il a commencé avec les composés du cyanogène (éthane dinitrile), puis il a découvert l’alcool butylique (butan-1-ol). Il a recherché ensuite un alcool diatomique et a préparé le glycol (éthane-1,2-diol) puis les autres alcools de cette famille, ces travaux ont conduit à la synthèse d’alcaloïdes. Il a aussi transformé la benzine (benzène) en acide phénique (phénol) et le toluène (méthylbenzène) en crésol (méthylphénol). Il a étudié la formation des aldols et des cétols, ce sont des aldéhydes ou des cétones qui possèdent une fonction alcool sur le carbone en β de la fonction carbonyle. Il s’est intéressé à la chimie biologique et avec Eugène Bouchut (1818-1891), il a recherché les propriétés de la papaïne, un ferment végétal.
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Source : A. Wurtz (1817-1884), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 101-103, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) commence sa carrière scientifique en découvrant le toluène. Puis ce sont les eaux potables de la ville de Besançon qu’il analyse. En 1851, il remplace Antoine-Jérôme Balard (1802-1876) à l’École normale supérieure, il restera dans ce laboratoire jusqu’à sa mort. Il a trouvé une méthode chimique permettant d’obtenir aluminium. Il a étudié le platine et les métaux de la mine du platine. Ses travaux théoriques portent sur la dissociation.
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Source : H. Sainte-Claire Deville (1818-1881), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 108-111, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Les premières recherches de Louis Troost (1825-1911) portent sur le lithium. Avec Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881), il détermine les densités de vapeurs à haute température grâce à un appareillage ingénieux et prouve la porosité du fer et du platine à haute température. Associé à Paul Hautefeuille (1836-1902), il étudie quelques cas particuliers de dissociation et montre que la dissociation passe par un maximum à une température donnée, ils poursuivent leurs travaux sur la perméabilité des métaux. Il réalise de nombreuses expériences sur le zirconium, le silicium et le manganèse. Dès 1869, il est professeur de chimie à la Sorbonne et en 1884, il devient membre de l’Académie des sciences.
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Source : L. Troost, Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 131-132, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Élève à l’École normale, Henri Debray (1827-1888) rencontre Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881). Tous les deux mènent des recherches sur les phénomènes de dissociation ainsi que sur les métaux de la mine du platine. Debray a déterminé la tension de dissociation du carbonate de chaux et a plus particulièrement étudié le ruthénium. Il a aussi obtenu de nombreux oxydes cristallisés. Il a été associé à Sainte-Claire Deville pour la préparation du mètre et du kilogramme étalons en platine iridié. Maître de conférences à l’École normale en 1874 puis professeur à la Sorbonne en 1881, il rejoint l’Académie des sciences en 1877.
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Source : H. Debray (1827-1888), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 133-124, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Paul Schutzenberger (1829-1897) a été professeur au Collège de France, directeur de l’École de physique et de chimie industrielle de la ville de Paris (ESPCI Paris Tech). Ses premières recherches ont porté sur les matières colorantes. Puis il s’est intéressé à la chimie générale et découvre en 1863 l’acétate du chlore ensuite il travaille sur les terres rares. En chimie organique, il synthétise des colloïdes organiques qui possèdent des propriétés de substances naturelles. En 1888, il devient membre de l’Académie des sciences.
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Source : P. Schutzenberger (1829-1897), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris, 1902, pp. 147-148, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Alfred Ditte (1843-1908) a été l’élève d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) à l’École normale. En 1873, il est nommé professeur à la Faculté des sciences de Caen. Il poursuit les travaux de Sainte-Claire Deville sur les phénomènes de dissociation et montre que des équilibres s’établissent aussi sous l’action de solvants comme l’eau et les alcools. Il reproduit artificiellement de nombreux corps naturels comme les wagnérites et les apatites. À partir de 1888, il développe des travaux sur le vanadium, il interprète aussi les réactions qui se produisent dans la pile Leclanché. En 1888, il revient à Paris comme professeur à la Sorbonne, il développe la mécanique chimique lors de ses cours. Il devient membre de l’Académie des sciences en 1897.
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Source : A. Ditte, Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris, 1902, pp. 183-185, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Brève biographie de ce chimiste exceptionnel, fondateur de la chimie structurale. Après une rapide évocation du parcours de Kekulé, l’auteur s’intéresse à l’émergence de la notion de valence chez les chimistes au milieu du XIXe siècle et au rôle particulier de Kekulé qui substitue aux notions encore imparfaites sur ce sujet des vues cohérentes. Le « rêve » de Kekulé (réel ou inventé après coup) lors de son séjour à Gand et son influence sur la détermination de la structure du benzène sont rapportés.
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Source : L’Actualité chimique n°23 (juin 1975) pp. 23-24
Le concept des acides et des bases occupe une place importante dans l’enseignement de la chimie : du collège à l’université, les élèves vont passer de la simple prise en compte des propriétés fonctionnelles (action sur les indicateurs et les matériaux) à la modélisation au niveau particulaire (molécules et ions). Il a également occupé une place centrale dans le développement des connaissances chimiques. Il a suscité ou accompagné des changements de cadres théoriques, ce qui a entraîné de profondes évolutions aussi bien au niveau des définitions des acides et des bases que de la représentation de leur action réciproque ou de leurs forces relatives. C’est à la longue histoire de cette construction qu’est consacré cet article.
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Source : L’Actualité chimique n°306 (mars 2007) pp. 40-48