Paul Schutzenberger (1829-1897) a été professeur au Collège de France, directeur de l’École de physique et de chimie industrielle de la ville de Paris (ESPCI Paris Tech). Ses premières recherches ont porté sur les matières colorantes. Puis il s’est intéressé à la chimie générale et découvre en 1863 l’acétate du chlore ensuite il travaille sur les terres rares. En chimie organique, il synthétise des colloïdes organiques qui possèdent des propriétés de substances naturelles. En 1888, il devient membre de l’Académie des sciences.
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Source : P. Schutzenberger (1829-1897), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris, 1902, pp. 147-148, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Alfred Ditte (1843-1908) a été l’élève d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) à l’École normale. En 1873, il est nommé professeur à la Faculté des sciences de Caen. Il poursuit les travaux de Sainte-Claire Deville sur les phénomènes de dissociation et montre que des équilibres s’établissent aussi sous l’action de solvants comme l’eau et les alcools. Il reproduit artificiellement de nombreux corps naturels comme les wagnérites et les apatites. À partir de 1888, il développe des travaux sur le vanadium, il interprète aussi les réactions qui se produisent dans la pile Leclanché. En 1888, il revient à Paris comme professeur à la Sorbonne, il développe la mécanique chimique lors de ses cours. Il devient membre de l’Académie des sciences en 1897.
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Source : A. Ditte, Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris, 1902, pp. 183-185, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Brève biographie de ce chimiste exceptionnel, fondateur de la chimie structurale. Après une rapide évocation du parcours de Kekulé, l’auteur s’intéresse à l’émergence de la notion de valence chez les chimistes au milieu du XIXe siècle et au rôle particulier de Kekulé qui substitue aux notions encore imparfaites sur ce sujet des vues cohérentes. Le « rêve » de Kekulé (réel ou inventé après coup) lors de son séjour à Gand et son influence sur la détermination de la structure du benzène sont rapportés.
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Source : L’Actualité chimique n°23 (juin 1975) pp. 23-24
Le concept des acides et des bases occupe une place importante dans l’enseignement de la chimie : du collège à l’université, les élèves vont passer de la simple prise en compte des propriétés fonctionnelles (action sur les indicateurs et les matériaux) à la modélisation au niveau particulaire (molécules et ions). Il a également occupé une place centrale dans le développement des connaissances chimiques. Il a suscité ou accompagné des changements de cadres théoriques, ce qui a entraîné de profondes évolutions aussi bien au niveau des définitions des acides et des bases que de la représentation de leur action réciproque ou de leurs forces relatives. C’est à la longue histoire de cette construction qu’est consacré cet article.
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Source : L’Actualité chimique n°306 (mars 2007) pp. 40-48
L’histoire de l’identification du chlore est complexe. Elle débute avec la découverte d’une nouvelle substance chimique par Scheele (1742-1786). Mais Berthollet, sur la base de la théorie des acides de Lavoisier, lui dénie un caractère élémentaire, ce qui conduit à un débat entre les chimistes français Gay-Lussac et Thenard et leur rival anglais Davy. L’étude de la contribution d’un personnage méconnu, Curaudau, rejetée par l’Académie des sciences, éclaire le processus de reconnaissance sociale de la découverte scientifique.
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Source : L’Actualité chimique n°316 (février 2008) pp. 41-45
Velluz livre une notice concise et claire de la vie et de l’œuvre scientifique de Pierre-Eugène-Marcelin Berthelot.
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Source : L’Actualité chimique n°22 (mai 1975) pp. 22-23
Dans son article de 1865 sur la constitution du benzène et des molécules aromatiques, Kekulé présentait son schéma comme une amélioration de ceux de Loschmidt et Crum-Brown. Dans un article publié l’année suivante aux « Annalen der Chemie », il pose la question de la symétrie du benzène qui peut être sénaire ou ternaire, c’est-à-dire respectivement représentée par un hexagone régulier ou un triangle isocèle, mais affirme sa préférence pour la représentation hexagonale. Dans les années qui suivent Dewar et Liebermann proposent d’autres structures. Kersaint commente ces différents points.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 54e année, n° 190 (1966) pp. 185-186
L'histoire des intoxications par le phosphore est dominée par la singularité que représentent ses deux formes allotropiques, la rouge atoxique et la blanche, aux effets nécrosants redoutables. Bien que le phosphore ait été découvert en 1669, c'est surtout durant la première moitié du XIXe siècle, par son usage dans la fabrication des allumettes françaises, que l'on observera des empoisonnements par ce produit (non-métal), le plus souvent accidentels mais aussi criminels. De nombreux et intéressants récits d'intoxications par le phosphore ont été décrits par A. Tardieu and F. Z. Roussin dans leur ouvrage (« Étude médico-légale et clinique de l'empoisonnement »), publié en 1867. Durant cette période, plusieurs pharmaciens s'illustrèrent brillamment dans la toxicologie analytique du phosphore.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 85e année, n° 316 (1997) pp. 385-394
En 1774, Scheele (1742-1786) obtenait l’acide marin déphlogistiqué (le chlore) en traitant l’oxyde de manganèse par l’acide marin (acide muriatique, aujourd’hui chlorhydrique), il le considère comme un acide. Onze ans plus tard Berthollet constate que le chlore se combine bien avec les alkalis, mais sans effervescence. De plus il ne renferme pas d’oxygène et à cette époque on pensait que tous les acides en renfermaient. D’où une série de questionnements. Mais il possédait la propriété de blanchir les toiles, ce qui amorçait l’industrie du blanchiment chimique. C’est Curaudau qui en 1810 a montré que le gaz dichlore ne renfermait pas d’oxygène et en a établi les propriétés. Davy a confirmé ces résultats huit mois plus tard et a donné à ce gaz le nom « chlore » à cause de sa couleur.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 43e année, n° 145 (1955) pp. 80-83
Les chimistes suédois de la première moitié du XVIIIe siècle s’intéressaient particulièrement aux recherches et applications minières. Scheele (1742-1786) se prit très jeune d’une passion pour la chimie et en particulier pour les expériences chimiques, sources de la connaissance. Il découvrit ainsi plusieurs éléments. Il observa que l’air était constitué essentiellement d’un mélange de deux gaz, dont l’un permettait la combustion (« air de combustion », notre oxygène) et l’autre pas, « l’air vicié » (notre azote).
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 84e année, n° 312 (1996) pp. 423-425