Dans les avancées de la chimie postérieures à Lavoisier la distinction du mélange et du corps pur (composé), confondus jusque-là sous la dénomination de mixte, est fondamentale. Dès 1794, Joseph Louis Proust (1754-1826) établit que les combinaisons sont « assujetties » par « une loi de la nature » à une composition élémentaire constante et invariable. La loi de Proust ne s’imposera que vers 1810, au terme d’une longue controverse courtoise et ferme avec Claude Louis Berthollet (1748-1822). C’est l’époque ou Michel Eugène Chevreul (1786-1889) entreprend ses travaux sur les corps gras au cours desquels il observe et utilise l’existence de constantes physiques mesurables et reproductibles pour identifier une espèce chimique et contrôler sa pureté.
Ressource proposée par JF *
Source : Deux contributions majeures à la définition de l'espèce chimique : Proust et Chevreul, Bulletin de la SABIX n° 50 (2012) pp. 45-59
L’auteur présente la biographie de Fourcroy montrant sa double formation de médecin et de chimiste, ses travaux, puis son rôle comme professeur au Jardin du Roi et comme académicien. Sont évoqués également son action durant la révolution et sa réforme des études médicales pour conclure qu’il fut grand commis plutôt que grand savant.
Ressource proposée par BB *
Source : Bulletin de la SABIX n° 23 (avril 2000) pp. 1-5
Georges Kersaint retrace l’histoire de la nomenclature en chimie car un corps doit posséder un nom unique aussi simple que possible. En 1786, Louis Bernard Guyton de Morveau (1737-1816), Antoine Laurent de Lavoisier (1743-1794), Claude Louis Berthollet (1748-1822) et Antoine François Fourcroy (1755-1809) proposent un travail sur les dénominations chimiques. Ce travail ne traite que de la chimie minérale. Auparavant, il y avait déjà eu quelques tentatives. Avec l’essor de la chimie organique, il faut unifier la nomenclature. Maurice Hanriot (1854-1933), secrétaire de la Société chimique de Paris constate qu’il est difficile de retrouver le nom d’un produit. C’est pourquoi, lors de l’Exposition universelle de 1889, le Congrès international de chimie nomme une commission chargée de définir de nouveaux noms. Cette commission se réunit à Genève en 1892 sous la présidence de Charles Friedel (1832-1899). Enfin, en 1919, l’Union internationale de chimie pure et appliquée (IUPAC) continue le travail commencé à Genève.
Ressource proposée par CM *
Source : Aperçu sur les nomenclatures en chimie, Revue d'histoire de la pharmacie, 56e année, n° 199 (1968) pp. 203-206
L’auteur examine le genre et le mérite des éloges académiques de Georges Cuvier. Il extrait du Fonds Cuvier de la Bibliothèque de l’Institut une notice biographique rédigée par Madame Lavoisier sur son mari (pp. 55-61), chimiste, agronome et financier. Bien qu’entraînée par l’admiration qu’elle porte au savant qu’elle avait épousé en 1771, Mme Lavoisier était évidemment bien informée.
Ressource proposée par JF *
Source : Notice biographique de Lavoisier par Madame Lavoisier, Revue d'histoire des sciences, 9(1) (1956) pp. 52-61
On a accusé Lavoisier de ne pas avoir voulu reconnaitre les travaux de ses devanciers. L’auteur (en anglais) recense les ouvrages qui ont appartenu à la bibliothèque de Lavoisier entre 1764 et 1774, et qui ont alimenté ses connaissances, ses expériences et sa réflexion jusqu’à l’élaboration de son nouveau système chimique. Ce faisant, les choix du savant font apparaître aussi son originalité.
Ressource proposée par JF *
Source : Lavoisier as a reader of chemical literature/Lavoisier lecteur de la littérature chimique, Revue d'histoire des sciences, 48(1-2) (1995) pp. 71-94
L’étude de quelques mémoires du jeune Lavoisier sur les eaux minérales, un sujet alors d’actualité, éclaire trois aspects de son itinéraire définis par l’auteur de cet article : l’articulation entre son projet de révolution chimique et les traditions chimiques de son époque, les choix intellectuels qui le font passer de la géologie, science de terrain, à la chimie, science de laboratoire, et enfin le statut de la mesure dans son œuvre.
Ressource proposée par JF *
Source : Eaux et mesures. Eclairage sur l’itinéraire intellectuel du jeune Lavoisier, Revue d’histoire des sciences, 48 (1-2) (1995) pp. 49-70
L’hydrogène fait partie des éléments impliqués dans la transition énergétique. Vecteur d’énergie il a un pouvoir énergétique massique quatre fois plus élevé que l’essence. Malheureusement, c’est un gaz très léger et, pour l’utiliser au mieux, il faut le comprimer. Ses moyens de production par « steam reforming » du méthane et électrolyse de l’eau sont examinés. Le stockage et son rôle dans la transition énergétique sont intimement liés : absorption sur hydrures solides, gaz sous pression ou sous forme liquide pour l’électronique nomade ou véhicules fonctionnant avec la pile à hydrogène. Son avenir est étudié en comparant les avantages et les freins à son développement les compagnies telles que Air Liquide et les laboratoires de recherche en réseau national ou européen œuvrent pour cette filière d’avenir.
Source : L’Actualité chimique n° 386 (janvier 2013) p. 4-5
L’article raconte l’histoire du gaz de Lacq de 1951 à 2013 qui a permis après des prouesses de chimie et de métallurgie, de lancer dans le réseau d’alimentation des foyers français le gaz naturel. Dans les années 2000 l’épuisement programmé du champ gazier a changé la perspective d’un gaz « combustible » en gaz « matière première » pour la chimie. La stratégie industrielle a permis ainsi de garder plus de 8000 emplois et de développer une chimie de spécialité à haute valeur ajoutée sur le bassin industriel de Lacq près de Pau.
Source : L’Actualité chimique n° 382-383 (février-mars 2014) p. 5-6
Après la formation de l’eau dans notre galaxie et sa condensation sur terre, son rôle essentiel dans l’apparition de la vie est souligné. Si l’eau sur Terre représente plus de 1,4 milliards de km3, l’eau de surface est infiniment plus rare : seuls 16 millions de km3 sont accessibles. Se pose alors la question d’une pénurie de l’eau. Avec des disparités de 1 à 8 en consommation par homme, c’est plutôt l’accessibilité à l’eau potable qui est critique. En distinguant prélèvement et consommation, sont examinées les situations des différents continents. Les traitements et prix de l’eau potable sont passés en revue ainsi que les compagnies et laboratoires de recherche sur les études de filtration et de dessalement.
Source : L’Actualité chimique n° 381 (janvier 2014) p. 5-6
On rappelle que l’uranium, élément 92, contient l’isotope fissile 235U présent seulement à 0,72% qui constitue le champion énergétique des cœurs des réacteurs nucléaires. On décrit son extraction à partir du minerai, sa commercialisation sous forme de 238U puis l’enrichissement en 235U par diffusion des fluorures ou centrifugation. Après l’accident japonais de Fukushima un coup d’arrêt à la production a été ressenti, mais avec les constructions et projets de nouvelles centrales la production mondiale risque d’être insuffisante et les prix repartent à la hausse. Mieux enrichir l’uranium, améliorer le rendement des réacteurs, recycler le combustible sont les pistes de progrès en attendant les réacteurs de 4e génération à neutrons rapides.
Source : L’Actualité chimique n° 374 (mai 2013) p. 4