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Mots-clés : analyse qualitative, théorie atomique, Dictionnaire de Wurtz

Alfred Naquet, né à Carpentras, dit avoir été fasciné par la chimie, il est l’auteur du premier manuel français de chimie écrit en notation atomique. Devenu médecin dans le laboratoire d’Adolphe Wurtz (1817-1884), il y a fréquenté des chimistes de renom tel Édouard Grimaux (1835-1900) et en rapporte de vivantes anecdotes. Républicain convaincu, il s’engage en politique, fait voter la loi sur le divorce (1884) avant de s’enliser dans l’affaire du canal de Panama.

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Auteur(s) : Alfred Naquet
Source : La carrière médicale de M. Naquet contée par lui-même, La chronique médicale, 2 (1895) pp. 42-48
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Mots-clés : fermentation acétique, Mycoderma, vinaigre

Après un bref rappel des travaux antérieurs sur le vinaigre et la « mère de vinaigre », Pasteur explique que les mycodermes responsables de cette mase pourraient ne pas être étrangers à la formation de l’acide acétique.
 

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Auteur(s) : Louis Pasteur (1822-1895)
Source : C. R. Acad. Sc., 54 (1862) pp.265-270, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : atome, molécule, lois de la chimie

Les héros de l’histoire s’avisent d’apprendre la chimie. Déconcertés par ce qu’ils lisent, ils expriment un relativisme et un scepticisme croissants. Ce texte soulève avec humour la question d’une langue tellement spécifique qu’elle n’est plus comprise. Il interroge sur la motivation et la méthode d’apprentissage.

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Auteur(s) : Gustave Flaubert
Source : Œuvres complètes de Gustave Flaubert, tome 1, Bouvard et Pécuchet, Louis Conard éd., Paris, chap. 3 (1910) pp. 72-74, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : cours publics

Le monde scientifique commémore en 2015 le tricentenaire de la mort de Nicolas Lemery. Né à Rouen, Lemery fit des études d’apothicaire. Il vint ensuite étudier la chimie à Paris au Jardin du Roi chez Christophe Glaser (1629-1672) dont la pratique était celle d’un alchimiste. Décontenancé par ce maître Lemery entreprit de voyager.

Les leçons qu’il donna à Montpellier démontrèrent qu’il possédait des talents de démonstrateur et d’enseignant qu’il confirma ensuite à Paris. Il ouvrit un cours public de chimie rue Galande qui attirait beaucoup de monde et vécu de la vente de ses préparations. Il usait d’un langage sans affectation et exprimait des idées claires, son Cours de chymie fut imprimé en 1675. Ce livre connut de nombreuses rééditions et traductions. En 1683 Lemery, de religion réformée, dut s’exiler en Angleterre. Revenu en France, il se fit médecin, puis, en 1685, la révocation de l’Edit de Nantes le décida à embrasser la religion du Roi. En 1697 il fit paraître une Pharmacopée Universelle et un Traité Universel des Drogues Simples, dont Fontenelle (1657-1757) décrit la nouveauté. En 1699 il succéda à Claude Bourdelin (1621-1699) à l’Académie. En 1707 Lemery publiait un grand Traité de l’Antimoine. « Presque toute l’Europe a appris de lui la chymie […] ».

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Auteur(s) : Bernard de Fontenelle
Source : Éloge de M. Lemery, Éloges des académiciens […] tome 1 (1740) pp. 334-350, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : atome, molécule, théorie atomique

Marc Antoine Gaudin (1804-1880), employé au Bureau des Longitudes à Paris, a été l’un des premiers à tirer les conséquences de la loi des volumes de Gay-Lussac et de celle d’Avogadro-Ampère : « Nous établirons donc une distinction bien tranchée entre les mots atome et molécule ». Il représente par des dessins les structures moléculaires biatomique de l’oxygène, du chlore, de l’hydrogène, du gaz chlorhydrique, la structure moléculaire triatomique de l’eau, celle tétraatomique de l’ammoniac. Malheureusement il n’est pas entendu par les savants chimistes et on devra attendre 1860, le Congrès de Carlsruhe, pour que les chimistes européens adoptent la notation atomique.

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Auteur(s) : A.-M. Gaudin
Source : Annales de Chimie et de Physique, t.52 (février 1833) pp. 113-133, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : azote, oxygène, acide nitrique, peroxyde d’azote, rendement

Ferdinand Gros présente les rendements obtenus dans l’industrie des oxydes d’azote et de l’acide nitrique, en particulier en 1920, ceux-ci sont alors très faibles. Afin d’améliorer ces rendements des essais sont entrepris en laboratoire, desquels il résulte qu’il faut utiliser un mélange de gaz sec avec une teneur en oxygène élevée. L’auteur décrit des essais effectués dans un four de puissance 200 à 300 kilowatts, le rendement est de 50 % plus élevé. Une autre amélioration est apportée dans la récupération des vapeurs nitreuses, elle permet de transformer directement le peroxyde d’azote en acide nitrique. Ces perfectionnements vont entraîner la construction d’usines plus petites et moins hautes avec des fours de même puissance.

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Auteur(s) : Ferdinand Gros
Source : Perfectionnements apportés à la production industrielle des oxydes d’azote dans les fours à arcs, C.R. Acad. Sci., 170 (1920), pp. 811-813, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : calcite, carbonate de chaux, spath d’Islande, Haüy

Paul Gaubert (1845-1948) donne quelques propriétés de la calcite. Elle cristallise dans le système rhomboédrique qui a été décrit par René Just Haüy (1743-1822). Elle peut-être colorée si elle contient des impuretés. Lorsqu’elle est pure, elle est transparente et caractérisée par une double réfraction. Les marbres proviennent de la calcite, ce sont des calcaires métamorphiques.

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Auteur(s) : Paul Gaubert
Source : Calcite, Minéralogie (1887) Paris, Deyrolle, pp.131-133, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : noix vomique, fève de Saint-Ignace, strychnine, Caventou, Pelletier, principe actif

Les botanistes pensent que des végétaux d’une même famille possèdent des propriétés pharmacologiques analogues. Ils auraient en commun un même principe actif dont l’intensité dépend de sa quantité dans le végétal. C’est pour le prouver que Joseph Pelletier (1788-1842) et Joseph Bienaimé Caventou (1795-1877) ont étudié des espèces végétales du genre strychnos comme la noix vomique et la fève de Saint-Ignace. Ils se sont procuré des fèves de Saint-Ignace et ont isolé le principe actif puis ils ont analysé la noix vomique ainsi que le bois dit de couleuvre, ils décrivent les différentes étapes de ces analyses. Le produit obtenu a des propriétés alcalines, ils le nomment strychnine.

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Auteur(s) : Joseph Pelletier et Joseph Bienaimé Caventou
Source : Sur un nouvel alcali végétal (la strychnine) trouvé dans la fève de Saint-Ignace, la noix vomique, etc., Journal de pharmacie et des sciences accessoires, Paris, Colas, t.5, n°4 (1819) pp. 145-148, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : chimie organique, hydrocarbures, isomères, caoutchouc, isoprène, Bouchardat, Académie des sciences

En 1892, le prix Jecker, prix de chimie de l’Académie des sciences, est décerné à Gustave Bouchardat (1842-1918). Louis Jecker a fait un legs à l’Académie des sciences en 1851. De nos jours le prix est décerné tous les quatre ans, il récompense de jeunes chercheurs. Gustave Bouchardat a commencé ses travaux en distillant du caoutchouc. Les produits obtenus sont des polymères de l’isoprène (2-méthylbuta-1,3-diène).

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Auteur(s) : Anonyme
Source : Prix Jecker, C.R. Acad. Sci., 115 (1892) pp. 1149-1151, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : calcite, aragonite, carbure de calcium, ktypéite, pisolite

Alfred Lacroix (1863-1948) crée le mot de ktypéite en 1898 car les études qu’il a entreprises sur des minéraux provenant des sources thermales de Carlsbad en Bohême et Ammam-Meskoutine en Algérie dans le Constantinois ne possèdent pas les mêmes propriétés optiques que la calcite et que l’aragonite. Ce minéral se présente sous forme de pisolite, structure formée d’écailles concentriques. Les chocs ne modifient pas sa structure. Par contre, la chaleur entraine la détonation des pisolites et le récipient qui les contient peut être brisé. Le nom donné à ce minéral rappelle cette propriété.

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Auteur(s) : Alfred Lacroix
Source : Sur la ktypéite, nouvelle forme de carbonate de calcium, différente de la calcite et de l’aragonite, C.R. Acad. Sci., 126 (1898) pp. 602-605, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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