Tout composé chimique doit avoir un nom qui lui soit propre et qui permette de retrouver sa structure. L’auteur parcourt les tentatives pour établir une nomenclature chimique universelle et rationnelle depuis Pierre-Joseph Macquer (1718-1784) et Antoine Baumé (1728-1804) jusqu’à Louis Bernard Guyton de Morveau (1737-1816), Claude Louis Berthollet (1748-1822), Antoine François Fourcroy (1755-1809) et Antoine Laurent de Lavoisier (1743-1794). En 1920 fut créée l’Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA, en anglais IUPAC) qui se dotait d’une commission de nomenclature de chimie inorganique chargée des indispensables révisions et mises-à-jour. En 1889 la multiplication des produits organiques exigeait l’élaboration de règles pour l’appellation de ces composés. Un document découvert par Georges Kersaint attribue à Maurice Hanriot (1854-1933), secrétaire général de la Société chimique de Paris, l’initiative de ce projet. Un premier lot incomplet de règles dites de Genève fut alors rédigé en 1892 par une commission présidée par Charles Friedel (1832-1899). L’IUPAC a pris la suite.
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Source : Aperçu sur les nomenclatures en chimie, Revue d’histoire de la pharmacie, 56e année, n° 199 (1968) pp. 203-206
Pierre Julien écrit une biographie d’Antoine Baumé (1728-1804), ses origines familiales, sa formation et son parcours de chimiste apothicaire d’officine et de fabricant, son action à l’Académie, son goût pour les polémiques. De 1757 à 1773, Baumé tint avec Pierre Joseph Macquer (1718-1784) un cours payant de chimie expérimentale. Expérimentateur sagace et théoricien discutable, il a exposé le résultat de ses recherches dans des ouvrages réputés.
L’article est accompagné d’un beau portrait.
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Source : Antoine Baumé : la vie et l’homme, Revue d’histoire de la pharmacie, 67e année, n° 240 (2007) pp. 11-22
L’auteur situe Antoine Baumé (1728-1804), chimiste apothicaire, manipulateur de talent, dans les grands courants scientifiques de son époque et expose les arguments qu’il a développés en faveur de la théorie du phlogistique. Baumé a défini une échelle universelle pour l’aréomètre inventé par Réaumur. Il a contribué à la naissance d’une industrie chimique avec des ateliers de fabrication de produits (chlorure d’ammonium…) pour lesquels il met au point des procédés. Ses ouvrages ont connu un énorme succès.
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Source : Antoine Baumé : l’œuvre scientifique, Revue d’histoire de la pharmacie, 67e année, n° 240 (1979) pp. 23-32
Cette étude présente le laboratoire et les appareils utilisés pour les différentes manipulations effectuées par voie sèche et par voie humide, ainsi que les fournisseurs de matériel et de produits chimiques.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 90e année, n° 333 (2002) pp. 7-30
Cet article décrit successivement la généalogie d’Antoine-François de Fourcroy, sa vie son caractère, ses relations avec Lavoisier et son œuvre scientifique. Il présente également les grandes missions de ce chimiste qui fut aussi un homme politique et son rôle dans la rénovation de l’instruction publique en France pendant la révolution et l’empire.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 55e année, n° 195 (1967) pp. 589-596
Après une présentation du Collège de Pharmacie issu de la volonté de Louis XVI de mettre un terme aux débats orageux qui opposaient apothicaires, médecins et épiciers, l’auteur montre l’apport de Fourcroy pour l’établissement des Écoles de santé et la réorganisation du Collège de Pharmacie. Puis il donne une biographie synthétique du chimiste présentant ses travaux, et aussi ses ouvrages et enseignements. Enfin, l’action comme homme politique de celui qui est suppléant de Marat à la Convention en 1792 et lui succède en 1793 est présentée montrant clairement son rôle dans la réforme des enseignements pendant le Directoire et sous Napoléon I.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 91e année, n° 339 (2003) pp. 377-394
À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Nicolas Vauquelin (1763-1829), Marcel Delépine (1871-1965), professeur au Collège de France, présente la biographie et les principales productions chimiques du célèbre savant. Elles ont concerné la matière végétale avec la découverte de l’asparagine, de l’acide quinique, de la nicotine et la matière animale avec l’urée. Mais il étudie aussi les minéraux avec la découverte de l’élément chrome à partir du plomb rouge de Sibérie (chromate de plomb) et de la glucine (oxyde de glucinium). Ce nouvel élément, le glucinium, sera isolé par Wöhler, il est cnnu aujourd’hui sous le nom de béryllium.
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Source : Les œuvres chimiques de Nicolas Vauquelin, Revue d’histoire de la pharmacie, 51e année, n° 355 (2007) pp. 78-88
Né à Saint-Omer, Joseph Bienaimé Caventou (1795-1877) y commence des études de pharmacie qu’il poursuit à Paris. Il fait la connaissance de Joseph Pelletier (1788-1842) qui est professeur adjoint à l’École de pharmacie et ils travaillent ensemble. Ils découvrent la strychnine en 1818, la brucine et la vératrine en 1819 et la quinine en 1820. Par ordonnance royale du 19 octobre 1834, Caventou devient titulaire de la chaire de toxicologie. Au début des années 1840, Il fait partie de la commission nommée pour le procès de Marie Lafarge, soupçonnée d’avoir empoisonné son mari à l’arsenic. Caventou demande sa mise à la retraite en 1859.
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Source : Joseph Bienaimé Caventou (1795-1877), premier titulaire du cours de toxicologie, Revue d’histoire de la pharmacie, 72e année, n° 262 (1984) pp. 327-330
Lucie Goignerai-Devilliers (1909-1993) rappelle qu’Agatha Christie (1890-1976), célèbre pour ses romans policiers, est pharmacienne, elle obtient son diplôme lors de la première guerre mondiale. En 1918, elle commence à écrire des romans policiers dans lesquels elle utilise ses connaissances des poisons. Son héros, Hercule Poirot, est confronté à de nombreux poisons : strychnine, arsenic… Agatha Christie est anoblie en 1971 et devient Dame de l’Empire britannique.
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Source : Dame Agatha Christie pharmacien, Revue d’histoire de la pharmacie, 72e année, n° 261 (1984) pp. 199-200
À l’occasion du 50e anniversaire de la pénicilline, la thèse d’Ernest Duchesne (1874-1912) est rééditée. Duchesne a soutenu une thèse en médecine, à Lyon, en 1897, dans laquelle il montre l’antagonisme entre les moisissures dont le Penicillium et les bactéries. Il travaille sur des cobayes et démontre que certaines moisissures peuvent rendre les bactéries inoffensives. Mais sa thèse passe inaperçue. Un italien Vincenzo Tiberio (1869-1915) obtient les mêmes résultats. Alexander Fleming (1881-1955), en 1928, découvre la pénicilline. Elle n’a été utilisée en thérapie qu’à partir des années 1940. Et ce n’est qu’en 1946, que la thèse de Duchesne sort de l’oubli grâce à Gaston Ramon (1886-1963) et Rémy Richou (1905-1971).
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Source : Pour le cinquantenaire de la pénicilline : la thèse de Duchesne rééditée, Revue d’histoire de la pharmacie, 80e année, n° 193 (1992) p. 234